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Style Louis XVI / Ref.15160

Claude MICHEL, dit CLODION (d’après), Bacchante, fin du XIXe siècle

Dimensions
Largeur : 66cm
Hauteur: 159cm
Profondeur : 64cm

Époque et provenance:
France, XIXe siècle

Statut:
En l'état

Cette sculpture de bacchante en marbre fut exécutée au xixe siècle d’après un modèle attribuée à Clodion. Le sculpteur Claude Michel, dit Clodion (1738-1814), était issu par sa mère de la dynastie des Adam, famille de sculpteurs renommée tout au long du xviiie siècle. Il apprit la sculpture à l’école du modèle de l’Académie royale de peinture et de sculpture ; en 1759, à la mort de son oncle Lambert Sigisbert Adam, qui participa probablement à sa formation, il devint l’élève de Jean-Baptiste Pigalle. Il fut pensionnaire de l’École royale des élèves protégés et séjourna à l’Académie de France à Rome. Il apprécia tant son séjour romain qu’il le prolongea de plusieurs années, avant d’y retourner en 1773-1774. Très apprécié sous le règne de Louis XVI, Clodion affectionnait particulièrement les sujets mythologiques.

Notre sculpture représente une jeune femme en marche, tenant des grappes de raisin à la main. Tout son corps, tout en torsion, forme un arc : sa tête est levée vers sa droite tandis que le haut de son buste, entraîné par son bras droit, est tourné vers sa gauche ; enfin, sa jambe gauche fait face au spectateur, tandis que sa jambe droite, légèrement pliée, semble la retenir en arrière de ce côté. Elle peut être rapprochée d’une figure de ménade ou de bacchante. En effet, son expression exaltée, sa libre chevelure, sa démarche dansante et sa nudité tout juste couverte par un drapé retenu par une bandoulière l’en rapprochent. Par ailleurs, elle porte des grappes de raisin, symbole bachique par excellence, tandis que d’autres sont tombées à ses pieds ; une amphore renversée symbolise peut-être l’intempérance caractérisant l’univers dionysiaque. Le sculpteur porta une grande attention à l’expression de son visage, dont les traits sont fins, et au détail : la jeune femme porte notamment des bracelets à chaque bras, qui font échos à sa bandoulière ; l’amphore renversée à ses pieds est ornée d’une frise de postes en léger relief.

Dans la mythologie antique, les bacchantes étaient les prêtresses de Bacchus qui célébraient les mystères et les fêtes dionysiaques, ou encore les compagnes du dieu, qui marchaient avec son cortège. Les bacchantes étaient considérées comme sensuelles et ayant une sexualité débridée ; notre sculpture, par la sensualité qu’elle dégage et son caractère dansant, fait écho à cette réputation.

Cette figure de bacchante est attribuée à Clodion. De fait, le sculpteur exécuta plusieurs terre-cuites sur ce sujet, dont l’une est intitulée Bacchante courant portant des fruits dans sa tunique (vers 1780-1785, terre cuite, collection particulière), et une autre Bacchante courant (entre 1803 et 1804, terre cuite, 38 × 15 × 18,5 cm, Paris, musée Cognacq-Jay). Plusieurs tirages en bronze de cette statue sont connus. Ce matériau met particulièrement en valeur la sensualité de la femme et tous les détails de la sculpture.

Prix: sur demande

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