Marbre Paonazzo
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Le marbre Paonazzo tire son nom de ses veines sombres nimbées d’un halo où le mauve et le jaune rappellent la couleur mordorée des plumes de paon.
Extrait des carrières de marbre de Carrare et Calacatta en Toscane, il fut utilisé dans l’Antiquité pour la construction des colonnes corinthiennes du Mausolée d’Hadrien.
Il s’agit d’un marbre apprécié pour le revêtement de monuments et des murs de villas.
Ainsi, au XIXe siècle, il sert à réaliser l’autel de chapelle Sainte-Anne de l’Église Notre-Dame de la Treille à Lille, vers 1856 ; ou encore les murs de la crypte de l’Institut Pasteur (1887) où fut inhumé Louis Pasteur et son épouse.
Aux Expositions Universelles , le marbre Paonazzo est choisi à plusieurs reprises par des artistes pour leurs pièces d’exposition. Une cheminée en marbre Paonazzo, garnie de sculptures de Mathurin Moreau, pouvait ainsi être admirée à l’Exposition Universelle de 1900 . Il s’agissait d’une cheminée de style Louis XV, réalisée par H. Pain et exposée par Lapointe, qui reçut une médaille d’or. C’est également une cheminée en Paonazzo qui orne le Salon Art Nouveau construit par Louis Sorel pour un négociant de Reims, en 1910, reproduite dans « Art et Décoration ».
Enfin et surtout, c’est dans ce marbre que Ruhlmann revêt la salle de bain de son très célèbre Pavillon du Collectionneur, qui triompha à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925 à Paris.
Le marbre Paonazzo a ainsi traversé les styles, de l’Antiquité à l’Art Déco, et il reste aujourd’hui très apprécié pour la décoration intérieure.