Marbre statuaire
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On extrait à Carrare un marbre blanc, parfois veiné de gris. La variété de Blanc de Carrare appelé « Carrare statuaire » est d'un blanc absolument pur. Ce marbre présente une qualité, qui confère à la fois une grande brillance et grande finesse à l'objet sculpté dans ce matériau. Les carrières de Carrare, situées dans les Alpes Apuanes, au bord de la Méditerranée entre Pise et Parme, étaient bien connues dès l'époque romaine, même si l'industrie de marbre s’est vraiment et entièrement développée pendant la période des Medicis, à la Renaissance.
Le marbre de Carrare a été aussi bien utilisé pour des sculptures que pour des réalisations architecturales. C'est sans doute le marbre blanc le plus fin et le plus luxueux que l'on connaisse.
Les marbres de Carrare sont traditionnellement les plus prisés et ont servi à la réalisation d'œuvres exceptionnelles. Ainsi, il a été privilégié des plus grands sculpteurs, notamment Michel-Ange. C'est le cas par exemple pour son David, sculpté dans un bloc de dimensions exceptionnelle. Malheureusement aujourd'hui, le Carrare statuaire n'est plus aussi blanc qu'à cette époque.
Mais ce marbre est également utilisé dans la décoration architecturale, il a notamment été utilisé dans la réalisation de très nombreuses cheminées. L'Hôtel de la Marine à Paris en conserve plusieurs superbes exemplaires, dont celles du Salon des Amiraux et du Salon Diplomatique. Le Salon Violet de Chantilly abrite également une magnifique cheminée ancienne en marbre de Carrare ornée de bronzes dorés. Les salles d'antiquités égyptiennes du musée du Louvre à Paris conservent également une magnifique cheminée en marbre de Carrare entièrement sculptée et dont les jambages sont figurés par des lions.
Bibliographie
J. Dubarry de Lasalle, Identification des marbres, Ed. H. Vial, Dourdan, 2000
J. Dubarry de Lasalle, Utilisation des marbres, Ed. H. Vial, Dourdan, 2005
P. Julien, Marbres, de carrières en palais, ed. Le Bec en l'air, Manosque, 2006
Marmi antichi, ouvrage collectif, ed. De Luca, Rome, 1998
Dictionnaire de l'Académie Française, 8è édition