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Style Autre / Ref.11666

Charles – Guillaume DIEHL - Lit Néo-Pompéien, marqueterie de bois et ornements en bronze doré, vers 1860-1870

Dimensions
Largeur : 147cm
Hauteur: 167cm
Profondeur : 209cm

Époque et provenance:
XIXe siècle.

Statut:
Bon état.

Ce très rare lit de style Néo-Pompéien à décor de marqueterie de bois et ornements en bronze doré a été réalisé par l'ébéniste Charles Guillaume Diehl (1811 – 1885) dans les années 1860-1870.

Il présente un exceptionnel et riche décor de marqueterie de diverses essences de bois telles que du noyer, de l’ébène, de l’acajou ou encore du bois de rose, agrémenté de superbes éléments en bronze doré. On peut ainsi voir sur le pied de lit deux scènes en marqueterie représentant un homme et une femme vêtus à de toges à l’antique que l’on peut attribuer à E. Varlot, dont on retrouve les scènes marquetées sur d’autres meubles de l’ébéniste, ainsi que des frises de volutes et de palmettes inspirées des ornements de l’Antiquité. Les éléments en bronze présentent une ciselure d’une qualité certaine, on les retrouve sur les montants des pieds, au centre du panneau et en encadrement des différentes parties du décor. Ils reprennent également un vocabulaire antiquisant et néo-byzantin représentant des palmettes, des tores de feuilles de laurier ou même un mascaron de femme parée de bijoux et d’une coiffe rayonnante.

La tête de lit présente quant à elle, un décor relativement moins fourni. En effet, le décor en marqueterie se restreint à une frise de palmettes et d’entrelacs et on y retrouve les mêmes encadrements en bronze doré et motifs sur les montants des pieds. Néanmoins, la tête de lit reçoit un fronton arborant un superbe paon en bronze doré en projection sur son sommet qui surplombe un décor de marqueterie de bois représentant un coupe à l’antique au dessus de deux superbes ailes en bronze doré. Les lignes du fronton sont elles aussi soulignées par des frises en bronze doré.
Notre lit est une rare pièce d’ébénisterie témoin d’un travail exceptionnel de marqueterie et de bronze. Sa remarquable qualité et son style ne font aucun doute quant à son attribution à l’un des plus importants ébéniste de la seconde moitié du XIXe siècle dont le style si caractéristique fit sa renommée.

Charles-Guillaume Diehl était un ébéniste allemand naturalisé français en 1872, spécialisé dans la création de petits meubles en raison de sa formation première de tabletier. Sa maîtrise dans le domaine de la tabletterie est récompensée par une médaille d’argent dans cette classe à l’ Exposition Universelle de 1867 à Paris. En marge de cette production, il se fait remarquer pour ses meubles bien souvent réalisés en bois rares - bois de rose, thuya ou encore bois de loupe en placage ou massif - et réalise des tables, guéridons, meubles d’appui, étagères, et diverses boites souvent d’un luxe inouï, décorés de bronzes ou de panneaux de marqueteries raffinées. Il participa à de nombreux autres expositions européennes et notamment L'Exposition des Beaux-Arts appliqués à l'industrie en 1869, l'Exposition Universelle de Vienne en 1873 où il obtient une médaille de progrès ou encore l'Exposition Universelle de 1878 à Paris où il est classé hors concours du fait de ses succès passés. Jusqu'à sa mort, il réalisa de nombreuses commandes pour la grande bourgeoisie parisienne et internationale.
Le style de l'ébéniste – à ses débuts spécialisé dans les meubles inspirés du XVIIIe siècle plaqués d'essences de bois précieux ou dans le goût de marqueterie Boulle – évolue dans les années 1860. En effet, à partir de ces années, Charles Diehl crée des meubles dans un genre beaucoup plus personnel qui emploi un vocabulaire ornemental inspiré de l'Antiquité grecque et égyptienne, mêlant ainsi le néo-grec et le néo-médiéval et présentant une grammaire décorative aux limites du fantastique. Pour l'Exposition Universelle de 1867, il collabore ainsi avec des artistes renommés et reconnus pour leur imagination, le sculpteur Emmanuel Frémiet (1824 – 1910) ainsi que le dessinateur et ornemaniste Jean Brandely (actif entre 1867 et 1873). Il obtient ainsi lors de l'évènement une médaille d'argent pour une série de coffrets dont un de style néo-renaissance en ébène avec des bronzes et des bas-reliefs d'argent oxydé présentant des salamandres et un autre marbre bleu orné de bronzes dorés acheté par Napoléon III pour sa cousine la princesse Mathilde. Il y remporta aussi une médaille de bronze qu'il refusa pour trois meubles : une grande table, une bibliothèque de style étrusque ainsi que le médailler conservé au musée d'Orsay à Paris. Ainsi, en raison d'analogies stylistiques avec certaines œuvres d'Emmanuel Frémiet, il semblerait que la rencontre entre les deux artistes, qui a par la suite donné lieu à des collaborations, soit à l'origine de l'évolution stylistique de Charles Diehl donnant naissance à une création artistique spécifique, particulièrement reconnaissable au sein de l'ébénisterie parisienne de la seconde moitié du XIXe siècle.