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Style Louis XIV / Ref.12391

Henry DASSON, Paire de guéridons d'après WEISWEILER, vers 1886

Dimensions

Hauteur: 73cm
Diameter: 37cm

Époque et provenance:
France, 19e siècle

Ces deux guéridons furent exécutés par l’ébéniste et bronzier Henry Dasson vers 1886, d’après un modèle de 1770 environ, attribué à Adam Weisweiler. L’un d’eux est signé et daté.

D’abord bronzier, Henry Dasson (1825-1896) commença à fabriquer des meubles probablement en 1871. Il fut considéré comme l’un des meilleurs ébénistes de son temps. Il était particulièrement réputé pour ses rééditions de meubles d’époque Louis XV et Louis XVI, bien qu’il en créât également d’originaux dans l’esprit de ces styles.

Le modèle original de ce meuble est attribué à Adam Weisweiler (1744-1820), prestigieux ébéniste de la fin du xviiie siècle qui en réalisa plusieurs. Selon Alexander Payne dans La Quintessence du meuble au xixe siècle, l’un de ces meubles fut vendu à la comtesse Du Barry par Dominique Daguerre.

L’un des guéridons de Weisweiler est conservé dans les collections du musée Nissim de Camondo. Par ailleurs, le musée des Arts Décoratifs de Paris possède un dessin préparatoire pour un guéridon de ce modèle destiné au comte Skavronsky, l’ambassadeur de Russie à Naples.

Ces meubles de Weisweiler furent parmi les plus repris par les ébénistes du xixe siècle, les guéridons par Dasson étant considérés comme les plus qualitatifs.

Nos guéridons reposent chacun sur trois paires de colonnettes exécutées à l’imitation de tiges de bambou en bronze doré, jointes en partie basse par une entretoise triangulaire aux côtés concaves. Ces doubles colonnettes s’achèvent sur un pied en sabre. Contrairement à la majorité des guéridons de ce modèle conçus par Weisweiler, ces petites tables ne comportent pas de petit plateau circulaire fixé sur l’entretoise, ce qui leur confère un caractère plus élancé. Le plateau présente une plaque de porcelaine peinte d’un bouquet de fleurs, entourée d’une bande circulaire en loupe d’amboine, pour l’un ; une plaque de porcelaine peinte d’un bouquet de fleurs variées et colorées occupant tout le plateau, pour l’autre.

Le motif du bambou fut utilisé dans les arts décoratifs aussi bien à la fin du xviiie siècle, avec la mode des chinoiseries, qu’à la fin du xixe siècle, où il rejoignit à la fois le goût pour meubles de style et la vogue du japonisme, mouvement qui comprend une fascination générale pour les pratiques artistiques et les motifs issus d’Extrême-Orient.

Les guéridons de Weisweiler ne furent pas les seules pièces auxquelles Dasson s’intéressa. Il donna également une version d’une table à écrire en laque du Japon et placage d’ébène que ce dernier avait exécutée en 1784 et qu’il avait livrée au Garde-Meuble de la Couronne à destination du cabinet intérieur de la reine Marie Antoinette au château de Saint-Cloud. Preuve du succès que les meubles de l’époque avaient sous le Second Empire, l’impératrice Eugénie l’avait acquise pour un prix très important. Ainsi, un siècle après sa création, en 1880, Dasson put reprendre ce modèle tout en s’inscrivant dans la mode du moment. Il le reprit à l’imitation de l’original, avec une plaque en laque du Japon intégrée au plateau, mais aussi dans une version plus simple, passée en vente chez Sotheby’s en 2023.