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Style Napoléon III / Ref.10665

Rare guéridon en pietra dura

Dimensions
Largeur 57cm
Hauteur 77cm

Époque et provenance:
France, vers 1880

Statut:
Très bon état

Le plateau de ce guéridon a été réalisé en pietra dura, une technique artisanale célèbre pour son extrême raffinement, développée en Italie au cours du XVIe siècle. Cet art consiste en l’incrustation de pierres semi-précieuses et demande une précision et une délicatesse exceptionnelle dans la taille des pierres et leur assemblage. Connue de la Rome antique et de l’art byzantin, cette technique permettant de « peindre en pierre » fait l’admiration du Grand Duc Ferdinand Ier de Médicis, qui crée en 1588 la Galleria di’Lavori dédié à sa production. La pietra dura, permettant la représentation de natures mortes, de paysages et même de portraits, devient ainsi indissociable de Florence, épicentre de l’art Renaissant, et séduit les Cours de toute l’Europe.

Le raffinement du travail florentin consiste à jouer des nuances et des textures de la pierre pour créer l’illusion de la profondeur et du volume propre à la peinture. Ainsi, la fragilité des ailes de papillon et le relief des coquilles de notre guéridon sont parfaitement lisibles et feraient oublier qu’il s’agit de fines incrustations de pierre. A observer de près ces dessins marquetés, on peut admirer le travail de l’artiste, qui a savamment orienté les veines de la pierre pour « peindre » une impression de volume, comme sur la coquille au corail rouge. Il a également taillé avec une minutie extrême des détails minuscules, qui assurent cependant la perfection de l’ensemble, comme les liserés de pierre jaune ou le soin apporté à la courbe des ramifications de corail. Le souci de précision, rivalisant avec la taxinomie des sciences naturelles, est poussé jusqu’au dessin des pattes de papillons, à peine visibles.

Parmi les variétés d’objets décorés avec cette technique, le guéridon rond, orné de motifs organisés en cercle se détachant sur fond sombre, est un incontournable de la production florentine. Avec ses motifs naturels alternant papillons et coquilles encerclant une gerbe de fleurs blanches, la décoration renvoie explicitement au répertoire de la Galleria di’Lavori de Médicis.

a Galleria est devenue à la fin du XIXe siècle l’Opificio delle pietre dure, musée de la marqueterie de pierre dure, où est conservé un guéridon à la décoration très semblable à celui que nous présentons aujourd’hui. L’exemplaire du musée de Florence est en effet décoré d’une ronde de coquilles qui alternent des perles nacrées montées sur un ruban bleu et des branches de corail rouge. Notre guéridon pour sa part est orné d’une coquille au ruban bleu en lapis lazuli monté de perles en nacre, d’une autre au ruban vert en malachite, et d’un troisième au corail rouge vif. La couronne de fleurs blanches en son centre est elle aussi très clairement tirée du modèle dont le guéridon de Florence est un exemplaire.

Cet art raffiné reste en vogue au XIXe siècle, époque à laquelle a été réalisé le guéridon que nous présentons aujourd’hui.

Le diamètre du plateau est de 57,5 cm, et la largeur du pied de 44 cm.