menu
Menu
account_box
Catégories
Contact
email Send us a message

Nous contacter

phone Par téléphone

+33 (0)1 42 25 12 79
Mar. - Sam., de 14h à 19h
+33 (0)6 60 62 61 90
Tous les jours, de 9h à 19h

email par Email

Plans & Adresses: contact@marcmaison.com

share Let's get social

Langue
Et aussi...
Ma sélection
(0 Objets)

Style Japonisme / Ref.11226

André-Fernand THESMAR (1843-1912) et Ferdinand BARBEDIENNE (1810-1892) - Plat aux mésanges et au papillon

Dimensions

Profondeur : 3cm
diameter: 30cm

Époque et provenance:
France, XIXe siècle

Statut:
Bon état

Plat en bronze doré et émail cloisonné à décor de trois mésanges et d'un papillon, sur fond bleu.

Suivant l’exemple de l’atelier d’émaillerie de la manufacture de Sèvres, Ferdinand Barbedienne (1810-1892) introduit l’émail dans sa fabrication d’objets d’art : émaux champlevés « byzantins » dès la fin des années 1850, puis émaux peints néo-Renaissance, et émaux cloisonnés d’influence extrême-orientale. Aucune autre firme ne parviendra à intégrer avec un tel succès l’emploi de l’émail dans une production à l’échelle industrielle. Après quelques essais avec des émailleurs indépendants, Barbedienne s’assure la collaboration exclusive de praticiens remarquables : Alfred Serre pour l’émail peint (avant 1872) et Fernand Thesmar pour l’émail cloisonné (à partir de 1872). Cette assiette est un bel exemple de l’importante fabrication que Barbedienne développe dans les années 1870-1880, à un moment où l’émaillerie de luxe sur métaux précieux connaît un véritable engouement. Les motifs de fleurs, oiseaux et insectes se retrouvent sur une série de pièces analogues, associant formes classiques et décors de goût oriental, notamment sur une coupe conservée au Musée d’Orsay, à Paris et sur une autre conservée à la Walters Art Gallery, à Baltimore.

André-Fernand Thesmar, né le 4 mars 1843 à Châlon-sur-Saône, s’adonna tout d’abord à la peinture à l’huile et fut connu comme peintre de fleurs. Il s’était formé au dessin dans une manufacture d’impression sur étoffe de Mulhouse où il avait été placé à quatorze ans pour apprendre le métier de dessinateur industriel. Son maître était peintre de fleurs : il le fit « dessiner et disséquer la plante avec fureur, l’obligeant à une analyse anatomique des formes et à une copie minutieuse de la nature ». Il quitta ce milieu industriel pour venir à Paris en 1860 et se livra à diverses activités (atelier de dessin industriel et studio de décoration pour le théâtre chez Cambon). Ce fut probablement pour son talent de peintre que Thesmar fut remarqué en 1872 par Ferdinand Barbedienne. Chez Barbedienne, Thesmar succède à Tard à la direction de la production des émaux. Les réalisations de Thesmar et Barbedienne reflètent l’intérêt qu’ils ont eu pour les techniques et les compositions décoratives de l’émail japonais. C’est en qualité de « coopérateur de la maison Barbedienne » que Thesmar présenta à l’Exposition des Arts Décoratifs de 1874, Un coq faisan de la Chine et des Bouquets de fleurs de serre où l’on admira son talent de peintre de fleurs. Au Salon de 1875, Thesmar exposa deux grandes compositions en émail sur cuivre dont l’un représentait un échassier avec des nénuphars et des iris jaune vif, tout à fait dans le style de notre assiette et annonçant le style du retour à la nature.
En 1891, Thesmar se tourna vers la décoration de la porcelaine et s’adressa à Charles Lauth qui, depuis 1879, dirigeait la Manufacture de Sèvres. C’est à cette date que la collaboration avec la Maison Barbedienne prend fin. Par la suite, il sera surtout connu pour avoir inventé la technique du « plique à jour », dont de nombreuses pièces sont conservées dans les collections publiques.