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Style Autre / Ref.11287

Eugène CORNU (1827-1875) (attribué à) et Félix Justin GARDON (peintre, 1852-1921) - Paire de vases à décor de fleurs et d'oiseaux

Dimensions
Largeur 40cm
Hauteur 130cm

Époque et provenance:
France, 1870 – 1880

Onyx d’Algérie, faïence émaillée et bronze doré
Signé dans l’émail « F. Gardon »

Cette monumentale paire de vases cornets a été réalisée en France au XIXe siècle en onyx d’Algérie et faïence émaillée, ils ont été montés en bronze ciselé et doré. Le vase de forme cornet à renflement en faïence émaillée est décoré d’oiseaux sur des branches feuillagées fleuries de lilas, pivoines, jasmin et lierre accompagnés de papillons.
Ce décor est l’œuvre du peintre Félix Justin Gardon (1852 – 1921) qui commença sa carrière artistique comme peintre céramiste à Choisy-le-Roi avant d’aller à Limoges où il fut l’élève d’Emile Bellet et de Justin Marie Lequin. Il présenta aux Salons de 1882 et 1883 des natures mortes peintes sur faïence et y exposa régulièrement de 1890 à 1907 des toiles et des aquarelles consacrées presque exclusivement aux représentations florales. Il fit partie de l’école d’Ecouen où il s’installa avec son épouse en 1906, année où il présenta au Salon des Artistes Français une œuvre intitulée Coin de parc qui lui valut les honneurs et demeure encore aujourd’hui son œuvre la plus connue.
La partie supérieure du cornet en onyx d’Algérie est ceint au col d’une monture ajourée en bronze ciselé et doré, flanqué d’anses à motifs japonisants. Il repose sur une terrasse ajourée en bronze doré. L’ensemble est supporté par un socle rectangulaire en marbre cerné d’une monture japonisante en bronze à quatre pieds tête d’éléphant.
Le sculpteur Eugène Cornu (1827-1899), installé 29, rue Popincourt à Paris, travailla tout d’abord comme dessinateur et directeur des travaux de la maison Tahan, avant de travailler à partir de 1858 en étroite collaboration avec la Compagnie des Marbres Onyx d’Algérie, dirigée par Gustave Viot, successeur d’Alphonse Pallu. Ils exécutaient des œuvres décoratives de grand luxe ayant pour particularité d’associer l’onyx au bronze, et parfois l’émail. Installée à Paris, au 24, boulevard des Italiens dès les années 1850, la société G. Viot et Cie, ou Compagnie des Marbres Onyx d’Algérie, en référence aux mines d’onyx qu’elle exploitait dans la région d’Oran, était spécialisée dans la production d’objets décoratifs de grand luxe en onyx et bronze. L’onyx, bien que connu depuis l’antiquité, ne fut redécouvert qu’en 1849 en Algérie par Delmonte, puis véritablement exploité par Alphonse Pallu à la fin des années 1850. Les œuvres de la /maison Viot étaient créées à partir de modèles de sculpteurs renommés, tels qu’Eugène Cornu, Albert Carrier-Belleuse (Victoria & Albert Museum, Inv. 9070-1863), Charles Cordier (Orsay, Inv. RF 2996) ou Louis-Ernest Barrias (Orsay, Inv. RF 1409). Elles leur valaient les honneurs et récompenses par les jurys des manifestations auxquelles elle participa et notamment durant l’Exposition Universelle de Paris en 1867, où la maison Viot reçut la médaille d’or dans la section du mobilier de luxe. Vers 1873, Eugène Cornu devint le directeur de la Compagnie qui prit alors le nom de Société des Onyx d’Algérie E. Cornu et Cie. Vers 1878, la société fut dirigée par H. Journet dont elle prit le nom. Cette société perdura jusqu’au début du XXe siècle.