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Style Japonisme / Ref.16434

MAISON MARNYHAC, Jardinière Satzuma montée sur pied en bronze

Dimensions
Largeur 48cm
Hauteur 105cm

Époque et provenance:
Vers 1870-1880

La deuxième moitié du XIXe siècle se caractérise par l’éclectisme des sources d'inspiration ; l'Extrême-Orient connaît en effet un regain d'intérêt avec l'ouverture du Japon sur le monde occidental à partir de 1868. La vogue pour les « japoneries » et les « chinoiseries » se reflète dans les créations contemporaines, intégrant un vocabulaire japonisant ou sinisant dans leur décor, qui correspond parfaitement au goût de l'époque.Réalisée par la maison Marnyhac, cette jardinière montée en bronze illustre parfaitement cette tendance orientalisante. Le pied, reposant sur trois grenouilles, est composé de tiges de bambou ; il supporte deux anses en forme de dragon, cantonnant le vase. La finesse de ciselure des bronzes donne un aspect extrêmement naturaliste aux éléments végétaux et confère une allure très élégante à l'ensemble.Suivant l’habitude de l’époque de faire monter des pièces japonaises avec des bronzes de fabrication occidentale, le vase est une production de la fabrique Statzuma, située sur l'île de Kyushu au Japon et réputée depuis la fin du XVIIIe siècle pour l’élégance et la délicatesse de ses couvertes craquelées.

La maison Marnyhac est le nom commercial de la Société des Marbres et Bronzes Artistiques, établie avenue de l'Opéra puis rue de la Paix à la fin du XIXe siècle. Elle se spécialise dans la production d'objets de luxe et participe notamment à l'Exposition Universelle de 1878 où elle obtient une médaille et rivalise avec les plus grandes maisons, comme Barbedienne, ce qui fait dire aux commentateurs de l'Exposition de 1878 que « Paris a deux Barbedienne, c'est à dire deux industriels d'art tels que l'Europe entière ne peut nous en opposer d'égaux » (les Chefs d'oeuvre d'art à l'Exposition Universelle de 1878, dir. Emile de Bergerat, Paris, L. Baschet, 1878, p, 188).