Style Japonisme / Ref.15306
MANUFACTURE DE BAYEUX : Paire de lampes aux chinois
Dimensions
Largeur 17cm
Hauteur 47cm
Profondeur : 17cm
Époque et provenance:
Avant 1853
Statut:
Parfait état.
Biscuit polychrome et monture en bronze doré.
Période de la Veuve Langlois et de ses filles (1830-1849) ou de François Gosse (1849-1870)
. Montés sur une base en bronze richement travaillée et ornée de dragons en relief, les deux personnages chinois forment un couple. Ils adoptent tous deux la même position, en symétrie, un genou posé à terre et portant ce qui semble être un vase sur une épaule. Ce vase forme le culot de la lampe et reçoit lui aussi une monture en bronze. Ces deux lampes sont ce que l’on nomme des lampes « Carcel ». Inventée par Guillaume Carcel en 1800, la lampe du même nom est une lampe à huile qui comporte un mouvement d’horlogerie et une pompe afin de faire monter l’huile jusqu’à la mèche.
Quand le privilège des manufactures parisiennes pour la production de la porcelaine fut aboli, la Normandie commença à son tour cette fabrication. Il y eu quatre grandes manufactures : celle de Valognes, créée en 1792, celle de Caen (1797), celle d’Isigny et enfin celle de Bayeux. Cette dernière fut la plus importante par sa production, son renom et sa durée de vie de presque un siècle et demi. Crée en 1812 par Joachim Langlois, ancien directeur de la manufacture de Valognes, la manufacture de Bayeux pris place dans l’ancien couvent des Bénédictines. En 1924, voulant conquérir la clientèle parisienne, Joachim Langlois ouvre un dépôt à Paris au n°88, rue du Faubourg-Saint-Martin puis au n°80. Plus tard, ce dépôt fut installé au n°8, rue Martel. Dans ces années 1820, la renommé de la manufacture dépassa largement les frontières nationales pour atteindre la Russie et les Etats-Unis. La célébrité de la manufacture toucha bientôt les couches les plus élevées de la société. C’est ainsi qu’au cours de l’année 1828, la Duchesse de Berry et de nombreuses autres personnalités avaient tenu à visiter le magasin de Paris et à y faire des achats importants. A sa mort en 1830, Joachim Langlois laisse une manufacture à son apogée qui emploie jusqu’à cent cinquante personnes. Ce sera sa veuve, Marie-Jeanne le Cavélier, qui reprendra la direction de l’affaire. Les nouvelles productions furent présentées officiellement pour la première fois en 1834, à la Grande Exposition Nationale, place de la Concorde à Paris. La manufacture y fut récompensée d’une médaille de bronze. En 1847, ce sont ses deux filles, Jeanne et Sophie, qui se chargent de la manufacture, pendant deux ans avant de la vendre à François Gosse, en 1849. Avant de devenir le propriétaire de la manufacture de Bayeux, François Gosse possédait, à Paris, 16, rue Jean-Jacques Rousseau, un atelier de décoration de porcelaine. Afin de rivaliser avec les grandes manufactures parisiennes, il va réduire les productions de luxe comparables à celles-ci et se limiter à de nouveaux décors plus simples et à quelques imitations du Japon et de Chine. Ainsi, il relança pleinement l’activité de la manufacture, qui sera abondamment récompensée lors des Expositions Universelles (New-York 1853, Bruxelles 1857 et médailles d’or aux expositions de Londres en 1862 et de Paris en 1867). Malgré tout, la mort de François Gosse en 1870 marque le début des difficultés et sa veuve se trouve dans l’obligation de revendre l’affaire, en 1878, à Jules Morlent. La manufacture restera entre les mains de cette famille jusqu’à sa fermeture définitive le 1er août 1951.
Largement diffusées à l’international, les œuvres de la manufacture ont très souvent été réalisées à la commande. Les deux lampes présentées ici ont très probablement été réalisées lorsque la manufacture était dirigée par la veuve Langlois ou au tout début de la production de François Gosse. En effet, une partie de la fabrication de la veuve Langlois se caractérise par la réalisation de pièces prenant la forme de personnages chinois, souvent en couple, comme pour ces deux lampes. On trouve alors de nombreuses pièces montées sur bronze. Ces lampes sont donc un bon exemple des réalisations de la manufacture de Bayeux à cette époque. Cependant, François Gosse, malgré sa volonté de réduire les pièces de luxe, continua la réalisation de pièces similaires : personnages chinois formant vide-poche, bouquetières, encriers... Ces pièces nous font immanquablement penser aux magots chinois, à la mode en France au XVIIIè siècle lors du développement pour le goût de ce que l’on nomma les « chinoiseries ».
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