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Style Napoléon III / Ref.03150

Barbedienne: Coupe en Onyx ;Exposition Universelle 1862.

Dimensions
Largeur 33cm
Hauteur 19cm

« Parmi les nombreuses œuvres d’art exposées par M. Barbedienne, nous n’avons rien vu de plus frappant que les objets décorés d’émaux, genre d’ornement qu’il a su appliquer avec succès aux ouvrages de toute sorte. Les vases sont en onyx d’Algérie qui fait ressortir admirablement les bandes d’émail qui entourent. » Voici les quelques mots du rapporteur de l’Exposition universelle de 1862 où Ferdinand Barbedienne présenta cette magnifique coupe. D’une rare élégance, cet objet est réalisé en onyx d’Algérie monté sur bronze doré et orné d’émail cloisonné. La coupe repose sur un piédestal quadrangulaire et comporte deux anses, reprenant la forme des coupes grecques antiques. Les anses sont ornées de mascarons, ornement largement utilisé à la Renaissance et représentant généralement une figure humaine. Ici, il s‘agit d’un homme barbu à la chevelure se prolongeant par des serpents. L’émail cloisonné offre à la vue tout un décor d’entrelacs végétaux, représentés dans une palette de couleurs réduite : vert, rouge, bleu et jaune.

Le marbre-onyx d’Algérie apparaît avec succès sous le Second Empire. Delmonte, marbrier de Carrare en Italie, ayant entrepris de retrouver les marbres transparents utilisés dans l’Antiquité et les ayant cherchés en vain en Europe du Sud, Asie mineure et en Égypte, commence à prospecter en 1843. En 1849 il découvre dans la province d’Oran une carrière autrefois exploitée par les Romains, qui produit ce que l’on va appeler le marbre-onyx d’Algérie : matériau translucide, compromis entre le marbre et l’albâtre, et qui existe en de nombreuses teintes et variantes (blanc, jaune, rouge, vert…). Après avoir exposé en 1855 le matériau brut, il cède ses droits en 1858 à la Compagnie des Marbres Onyx d'Algérie fondée par Alphonse Pallu. La vogue pour ce matériau est consacrée par l'Exposition Universelle de 1862 où la Compagnie, qui a une agence à Londres et expose, obtient une médaille. Ceci est d’autant plus intéressant que cette coupe a été présentée, comme nous le disions plus haut, à cette même Exposition Universelle de 1862.
Cette coupe a été réalisée par la société créée en 1839 par Ferdinand Barbedienne, bronzier et éditeur, et Achille Collas, inventeur du procédé pour la réduction mathématique de la sculpture. Sous la raison sociale « Collas et Barbedienne », ils se spécialisèrent dans les reproductions d’après l’antique et mirent au point de nouveaux procédés chimiques pour colorer et patiner les bronzes. Présente à toutes les grandes Expositions Universelles de son temps, la Maison Barbedienne fut régulièrement récompensée, notamment lors de l’Exposition Universelle de Londres de 1862, où Barbedienne présenta des émaux dits « cloisonnés ». Quelque peu oublié, l’art de l’émail renaît à l’apogée du Second Empire. Les premiers essais de la Maison Barbedienne dans ce domaine semblent remonter à 1858. Quatre ans plus tard, à l’Exposition Universelle de Londres, les objets d’art incrustés d’émaux présentés sur le stand Barbedienne, dont cette coupe, font sensation. Improprement qualifiés à l’époque « d’émaux opaques cloisonnés affleurés à la manière des anciens », ces émaux sont en réalité plus proches des émaux champlevés médiévaux. L’innovation technique de la firme parisienne consiste alors à obtenir directement à la fonte le réseau des cloisons, qui sont ainsi d’une grande précision. La coupe présentée ici est donc tout à fait représentative de cette renaissance de l’émail et des techniques mises au point par Barbedienne. Le véritable émail cloisonné, quant à lui, ne réapparaîtra qu’à l’Exposition de 1867, grâce à Antoine Tard, sous le nom d’« émail à cloisons rapportées ».