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Style Napoléon III / Ref.13193

Vide poche en cloisonné par Constant Sevin et Ferdinand Barbedienne

Dimensions

Ce vide-poche a été réalisé par la société créée en 1839 par Ferdinand Barbedienne, bronzier et éditeur, et Achille Collas, inventeur du procédé pour la réduction mathématique de la sculpture. Sous la raison sociale « Collas et Barbedienne », ils se spécialisèrent dans les reproductions d’après l’antique et mirent au point de nouveaux procédés chimiques pour colorer et patiner les bronzes. Présente à toutes les grandes Expositions Universelles de son temps, la Maison Barbedienne fut régulièrement récompensée, notamment lors de l’Exposition Universelle de Londres de 1862, où Barbedienne présenta des émaux dits « cloisonnés ». En 1859, la firme change de raison sociale pour s’appeler « F. Barbedienne » : ce vide-poche aurait donc été réalisé après cette date. D’autant plus que cet objet s’apparente tout à fait aux modèles que Louis-Constant Sévin a conçu pour la Maison Barbedienne dont il fut le principal collaborateur à partir de 1855. Louis-Constant Sévin, entré dans la société comme sculpteur ornemaniste, restera à son service jusqu’à la fin de sa vie, renouvelant toujours davantage les formes d’objets du quotidien qui deviennent alors de véritables pièces d’art, comme le prouve ce vide-poche. Les créations de Sévin, spécialisé dans le style « néo-grec », se révélèrent des domaines d’élection pour la permanence de la référence à l’antique dans les arts décoratifs.

Quelque peu oublié, l’art de l’émail renaît à l’apogée du Second Empire. Les premiers essais de la Maison Barbedienne dans ce domaine semblent remonter à 1858. Quatre ans plus tard, à l’Exposition Universelle de Londres, les objets d’art incrustés d’émaux présentés sur le stand Barbedienne font sensation. Improprement qualifiés à l’époque « d’émaux opaques cloisonnés affleurés à la manière des anciens », ces émaux sont en réalité plus proches des émaux champlevés médiévaux. L’innovation technique de la firme parisienne consiste alors à obtenir directement à la fonte le réseau des cloisons, qui sont ainsi d’une grande précision. Le vide-poche présenté ici est donc tout à fait représentatif de cette renaissance de l’émail et des techniques mises au point par Barbedienne. Le véritable émail cloisonné, quant à lui, ne réapparaîtra qu’à l’Exposition de 1867, grâce à Antoine Tard, sous le nom d’« émail à cloisons rapportées ».

En collaborant avec de véritables artistes, les grands fabricants et bronziers du XIXè siècle, comme Ferdinand Barbedienne avec Louis-Constant Sévin, ont élevé prodigieusement le niveau de leur production et ont fait de Paris la capitale incontestée des industries du luxe : ce vide-poche en est le témoin privilégié.