menu
Menu
account_box
Catégories
Contact
email Send us a message

Nous contacter

phone Par téléphone

+33 (0)1 42 25 12 79
Mar. - Sam., de 14h à 19h
+33 (0)6 60 62 61 90
Tous les jours, de 9h à 19h

email par Email

Plans & Adresses: contact@marcmaison.com

share Let's get social

Langue
Et aussi...
Ma sélection
(0 Objets)

Style Louis-Philippe / Ref.15330

Jean François Théodore GECHTER (1796 – 1844) : « Le combat de guerriers »

Dimensions
Largeur : 64cm
Hauteur: 53cm
Profondeur : 25cm

Époque et provenance:
Bronze à deux patines, base en marbre noir, mouvement d’horloge d’origine
Vers 1860

La base en marbre noir de cette horloge repose sur quatre pieds griffes et sur les tassettes de deux plastrons. Elle est ornée d’éléments de bronze doré et argenté représentant des trophées d’armes et des armures. Ainsi, au centre de la base, on aperçoit plusieurs boucliers entrecroisés, un poignard, des épées, des masses d’armes, des haches et hallebardes. Ces armes appartiennent au monde occidental et au monde musulman. En effet, on aperçoit un sabre oriental et un croissant de lune surmonte une lance alors que sur le seul bouclier dont la face soit visible, on devine une croix chrétienne.Cette base est surmontée par un acrotère cannelé où prend place le cadran de l’horloge. Le groupe en bronze à deux patines vient couronner le tout. Il illustre l’acmé d’un combat entre deux guerriers. Ces derniers prennent place au sommet d’un petit monticule rocheux. Le premier soldat porte une fine moustache et une armure extrêmement luxueuse. Son armet à panache gît au sol. De sa main gauche, il est parvenu à bloquer le bras droit de son adversaire alors que de sa main droite, il s’apprête à planter son épée dans la gorge de celui-ci. Ce dernier porte une cotte de mailles et tente de lancer sa hache sur le premier guerrier. Visiblement, il s’agit d’un guerrier oriental : la présence d’un sabre à sa taille, du turban qui lui ceint la tête et du sarwal, pantalon ample et bouffant, vient appuyer cette hypothèse. Des ornements de bronze doré présents sur la base reprennent ces armures : d’un côté se trouve un plastron occidental avec armet (casque) ; de l’autre, le plastron est surmonté par un turban noué alors que plusieurs armes y prennent place comme un poignard courbé, un fléau d’armes et une masse d’armes.


Jean François Théodore GECHTER  (1796 – 1844)

La grande qualité de la sculpture, la finesse de la ciselure du bronze, la quantité de détails et d’ornements tout comme le thème du combat de soldats permettent d’attribuer sans conteste la réalisation de ces deux sculptures à Jean-François Gechter. Né à Paris en 1796, Gechter suit tout d’abord les cours de l'Ecole des Beaux-Arts où il a pour maîtres François Joseph Bosio, sculpteur, et le peintre Antoine Jean Gros. Condisciple de Barye dans ces ateliers, il se spécialise dans la sculpture vers 1820 et expose au Salon de 1824 à 1840. Sa première commande publique est celle de la fonte du groupe de Charles Martel dont le plâtre avait été présenté au Salon de 1833. En 1834, il récolte une médaille de deuxième classe grâce au groupe de la Bataille d’Aboukir. Puis, il prend part aux travaux de l'arc de Triomphe où il exécute un bas-relief représentant la Bataille d’Austerlitz. À la suite de cette commande, on lui décerne la Légion d’Honneur le 2 avril 1837. On lui doit aussi les deux statues du Rhin et du Rhône pour la fontaine Nord de la place de la Concorde réalisée en 1839. La même année, une commande royale lui demande la réalisation d’une grande statue en marbre de Louis-Philippe en costume de sacre. Aujourd'hui, cette sculpture est conservée à Versailles alors que la version en bronze est au musée des Arts Décoratifs de Paris. Profitant tout de même de peu de commandes, Gechter a bâti sa réputation sur la réalisation de petits groupes de bronze caractéristiques du goût en vogue sous la Monarchie de Juillet. Ses sculptures ont fait l’objet de plusieurs éditions mais il semble que Gechter ait également ouvert son propre atelier de fonte. À partir de 1841, il apparaît dans l'Annuaire du Commerce en tant que bronzier et fondeur-statuaire. Il aurait donc lui-même fabriqué et signé les moules nécessaires à la fonte au sable. Il semble alors qu’il aurait organisé seul la fonte et la vente de ses modèles en les déposant dans des galeries de Paris, Londres, Berlin ou Dresde.
Cette horloge est tout à fait similaire à celle conservée au Patrimonio Nacional de Madrid et représentant La mort de Charles le Téméraire. La base avec les deux plastrons en guise de pieds semble très proche de celle que nous vous présentons ici. De même, le traitement de la sculpture et la figuration de certains éléments en bronze doré se détachant sur le bronze argenté sont les mêmes sur les deux horloges. La présence d’un soldat oriental dans une œuvre de Gechter n’est pas unique : on retrouve un guerrier avec un turban dans le groupe de la Bataille d’Aboukir.