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C’est à Vienne que revient en 1873 d’héberger la cinquième grande Exposition Universelle. L’empereur François-Joseph Ier la prépare dès son retour de l’ Exposition Universelle de 1867 ayant eu lieu à Paris, pour marquer ses vingt-cinq ans de règne et montrer le visage d’une Autriche-Hongrie cosmopolite, ouverte au commerce international. Son Exposition surpasse largement les autres en superficie, avec 233 hectares contre les 44 de 1867.

Le Baron Karl von Hasenauer construit le palais de l’Industrie, avec une Rotonde centrale regroupant machines, produits de l’industrie et œuvres d’art. Dans le parc, les pavillons nationaux rivalisent de beauté et d’originalité, et à cette Exposition Universelle, de nombreux pavillons sont également dédiés aux cultures populaires, fermes et maisons de pêcheurs du monde. Autre nouveauté, un Pavillon des Princes étrangers est conçu pour que les souverains venus en visite puissent se reposer.

Le palais construit parKhédive Ismaïl Pacha, pour le pavillon d’Égypte, est certainement le plus admiré de l’Exposition, rendant les plus beaux rêves d’Orient réalité. Si le palais avec mosquée et minaret est salué comme le plus beau monument, le pavillon du Thé Chinois est peut-être le plus original, avec ses murs penchés. Les Etats-Unis ont pour leur part installé un wigwam indien, à l’intérieur duquel on sert du gin et d’autres alcools, et au pavillon du Brésil sont exposés de riches minéraux et bois rares.

Non loin du palais égyptien se trouve le pavillon du Japon : un jardin japonais, où un petit pont en bambou traverse une rivière miniature, un pavillon « où l’étrange se mêle au fantastique ». Le jardin est orné de bronzes, faïences, lanternes de pierre ainsi qu’un temple, et surtout, une grandiose reproduction du Bouddha de Kamakura, de plus de 15 mètres de haut. Ainsi, la rencontre avec cette grande civilisation se prolonge, et les visiteurs ne sont pas au bout de leurs surprises  : «  la flore se plie aux caprices les plus fantasques, et le public s'empresse tous les jours d'admirer ces arbres nains, qui sont toujours un sujet d'étonnement, ainsi que la maison japonaise avec ses tentures de papier, ses jalousies de papier et ses tapis, toujours de papier ».

La France remporte 247 médailles, ce qui en fait le troisième pays le plus récompensé. C’est surtout en arts que le pays se démarque, avec de nombreux peintres et sculpteurs récompensés, dont Albert-Ernest Carrier-Belleuse pour Hébé endormie, et Eugène Delaplanche pour Eve après le péché, mais aussi Carpeaux, Falguière, Perraud, etc.
Dans les arts décoratifs, les bronzes et fontes d’art sont en particulier appréciées : Barbedienne , Christofle et Durenne remportent un Prix d’Honneur, ainsi que Boucheron, Monduit et Thiébault. C’est ensuite dans la faïence et la verrerie que la France se distingue par d’autres Prix d’Honneurs, avec les faïences de Sèvres, les glaces de Saint-Gobain, et les beaux travaux de Théodore Deck, qui figurent parmi les premiers exemples du Japonisme . D’autres artistes sont encore distingués par des médailles : Mazaroz, Diehl, Sormani et Fourdinois .

Affiche de l’Exposition Universelle de Vienne, 1873
Michael Frankenstein, Grand Portail de l’Exposition, 16 août 1873, Herausgeber Technisches Museum, Vienne.
Maison du Thé Chinois, gravure du Journal illustré de l’Exposition, 1873.
Josef Löwy, Wigwam d’Amérique du Nord à l’Exposition, 1873.
Eugène Delaplanche, Eve après le péché, 1869, présenté à l’Exposition Universelle de 1873, Musée dOrsay, Paris.
Tambour O-Daiko en émail cloisonné, fabriqué pour l’Exposition Universelle de 1873, attribué à Kodenji Hayashi, Metropolitan Museum, New-York.
Copie du Grand Bouddha de Kamakura à l’Exposition Universelle de 1873, gravure du Journal illustré de l’Exposition, 1873.
Henry-Auguste Fourdinois, Album de style Néo-Renaissance, Metropolitan Museum of Arts, New-York.
Exposition allemande, gravure du Journal illustré de l’Exposition, 1873.
Josef Löwy, Pavillon de Perse, 16 août 1873, Herausgeber Technisches Museum, Vienne.
Charles-Guillaume Diehl, Buffet en poirier noirci, médaille de l’Exposition de 1873, Musée d’Orsay, Paris.
Gustav Jägermayer, Pavillon des Confections Suisses, 1873, Herausgeber Technisches Museum, Vienne.
Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Hébé endormie, Musée d’Orsay, Paris.
Pare-étincelles de Bellenger-Fasbender, Gravure du Journal illustré de l’Exposition, 1873.
Exposition de Christofle et Cie, Gravure du Journal illustré de l’Exposition, 1873.
Faïences de Théodore Deck, Gravure du Journal illustré de l’Exposition, 1873.
Faïences de Collinot, Gravure du Journal illustré de l’Exposition, 1873.
Eugène Piat et maison Marchand, Pouf monumental avec jardinière et fontaine de l’Exposition Universelle de 1873, illustré dans Sauvageot, L’art pour tous, 1873.