Exposition Universelle de 1876
Télécharger en PDFAux États-Unis, la première Exposition Universelle officielle se tient en 1876 à Philadelphie, pour célébrer le centenaire de la déclaration d’indépendance. Elle s’appelle donc la Centennial Exhibition of Arts, Manufactures and Products of the soil and mine, et a lieu à Fairmount Park, près de la rivière Schuylkill.
Comptant 35 pays invités, l’événement se dote du plus grand bâtiment jamais réalisé à l’époque, le Main Exhibition Building, conçu par Henry Pettit et Joseph M. Wilson. A l’intérieur, sont exposés les produits miniers, la métallurgie, la manufacture, l’éducation et la science. L’exposition des arts se trouve dans le Memorial Hall, une construction attenante au nord. Afin d’améliorer le transport des visiteurs, sont mis en place des trains passant toutes les 30 minutes, des trolleys, des voitures et même des bateaux sur la rivière.
Le Main Exhibition Building fut une construction éphémère, mais le Memorial Hall devint le Pennsylvania Museum of Art après l’Exposition (actuel Please Touch Museum) dans laquelle il y avait une école d’art industriel, devenue au XXe siècle l’Université des Arts. Vingt-six États des États-Unis avaient leur pavillon, dont seul subsiste celui de l’Ohio, et onze pays étrangers avaient également le leur. Philadelphie innove en érigeant un Pavillon des Femmes, première structure dans l’Histoire qui fut destinée à valoriser le travail des femmes.
La présence de la France est assurée par un Pavillon construit par Armand Moisant, architecte du Bon Marché, qui fut réutilisé en 1878. L’artiste français Bartholdi présente la torche de la statue de la Liberté qui sera terminée plus tard et installée à New-York, une attraction installée dans le parc au sommet de laquelle les visiteurs peuvent monter. Il expose également son Jeune vigneron, statue éditée en bronze par Barbedienne , qui est achetée et toujours visible à l’Université de Drexel.
Soixante-dix-huit sculptures françaises sont présentées, dont celles d’Ernest-Louis Barrias, Charles Cordier, Gustave Crauk, et Jules Dalou. Le jury américain apprécie particulièrement les bronzes, et salue la capacité de ces artistes à restituer l’esprit des œuvres grecques antiques dans des compositions modernes.