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Le marbre Grand Antique, connu et utilisé depuis l’Antiquité, était extrait dans la vallée de Lez près d’Aubert, un village proche de Saint-Girons, en Ariège (Midi-Pyrénées). Très décoratif, il est surtout utilisé pour les colonnes, les revêtements de mur et d'autres décors architecturaux, des cheminées, plateaux de tables et pour la pietra dura.

Exploité par les Romains dès le IIIe siècle, il était alors appelé « Marmor Celticum ». Dès cette époque, il était exporté à Rome et à Constantinople en grandes quantités. Le Grand Antique fut très populaire durant l’époque Byzantine, en particulier pour les piliers et colonnes : il fut notamment utilisé pour le décor de l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture byzantine, Hagia Sophia, à Istanbul. Quand, plus tard dans l’époque byzantine, les carrières furent fermées, les éléments existants continuèrent à être réutilisés par les tailleurs de pierre romains. Ces éléments sont visibles dans de nombreuses églises médiévales et baroques de Rome. Ils furent également exploités dans les ateliers de pietra dura.

La carrière d'Aubert réouvrit durant le XVIIe siècle, puis fut de nouveau perdue en 1671.

Elle put cependant être exploitée de nouveau à partir du XIXe siècle (il est alors surnommé « Grand Deuil ») et durant tout le XXe siècle. C’est ainsi qu’il devint le matériau de prédilection de Jacques-Émile Ruhlmann pour la fabrication de ses cheminées Art Déco. La carrière, épuisée, est aujourd’hui fermée.

La popularité de ce marbre au fil des siècles transparaît dans les monuments qu’il orne aujourd’hui. En témoignent trois fûts de colonnes, dans les thermes du musée de Cluny, à Paris, plusieurs colonnes de la cathédrale de Tarbes, la base de la statue de saint Pierre dans la cathédrale de Westminster à Londres, quatre piédestaux situés dans le salon de Diane au château de Versailles, la table de la Grande Poste du Capitole de Toulouse, aujourd’hui conservée au Musée de Bagnères de Bigorre… Enfin, à l'église Saint-Louis-des-Invalides, à Paris, le baldaquin de l’autel est soutenu par quatre colonnes torsadées en Grand Antique, tandis que le tombeau de Joseph Bonaparte, au même endroit, fut également exécuté dans ce marbre.


Bibliographie

J. Dubarry de Lassale, Utilisation des marbres, Turin, 2005.

J. Dubarry de Lassale, Identification des marbres, Turin, 2000.

 

Echantillon de marbre Grand Antique
Cheminée Art Déco de Jacques-Émile Ruhlmann réalisée dans les années 1930 en marbre Grand Antique.
Détail de la cheminée de Jacques-Émile Ruhlmann.
Tombeau de Joseph Napoléon Bonaparte en marbre Grand Antique à l'église Saint-Louis-les-Invalides, à Paris.
Table de la Grande Poste du Capitole de Toulouse conservée au Musée de Bagnères de Bigorre réalisée en marbre Grand Antique.