Style Louis XVI / Ref.17189

Maison DENIERE - Garniture de cheminée en bronze doré et marbre Gris Turquin

Cette exceptionnelle garniture de cheminée, signée par la maison Denière à Paris, a été réalisée en bronze doré et marbre Gris Turquin dans les années 1870.  Composée d'une horloge et de deux candélabres, cette garniture est le fruit d'un travail du bronze d'une grande qualité avec une exceptionnelle qualité de ciselure dans les mats et les brillants. Reposant sur une base en marbre ornée d'une frise de branchages entremêlés, l'horloge est composée d'un corps en bronze doré d'une couronne de laurier et de guirlandes végétales. Les deux candélabres reposent de la même manière sur des bases en marbre, surmontées de corps en forme de vases réalisés dans le même marbre Gris Turquin et ornés de draperies de bronze. Les bras de lumière sont quant à eux réalisés en bronze doré. 

Créée en 1804, la société est reprise, à partir de 1844, par le fils, Guillaume Denière. Le père et le fils étaient d’importants manufacturiers de bronzes décoratifs de Paris. Leurs ouvrages apparaissent à l’Exposition Universelle de Paris en 1855, décrits comme : « pendules, lustres, candélabres, surtouts de table, feux etc, de bronzes des différentes styles et époques ». Ils ont déménagé à plusieurs reprises, allant de la rue de Turenne, en 1812, à la rue de Charlot (de 1860 à 1890), en passant par la rue d’Orléans (de 1820 à 1840). Ils fabriquaient aussi bien des bronzes d’ameublement, candélabres, feux, flambeaux, que des pendules à sujet, des surtouts de table en bronze doré, ou des bronzes « artistiques » sur des modèles anciens (Clodion, Pigalle) ou modernes (Carrier-Belleuse…). Les réalisations de la maison Denière pour le Mobilier de la Couronne sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire sont très importantes : en 1852, pour les Tuileries, plusieurs pendules, des lustres, des candélabres ; en 1854, à nouveau pour les Tuileries, toute une série de pendules. Il reçut également de nombreuses commandes de l’étranger. Les plus spectaculaires sont celles d’un grand surtout en bronze doré pour l’ambassadeur de Russie Kisselef en 1854, et plusieurs ameublements pour le vice-roi d'Egypte, Saïd Pacha. Ses contributions aux Expositions Universelles étaient toujours attendues et remarquées à l’égal de celles de la Maison Barbedienne.