Ref.14682
Le vase d’Opaline, la magie de BACCARAT au XIXe siècle

La cristallerie Baccarat, manufacture de cristal française de renommée internationale, fut fondée sous Louis XV. Notre vase, réalisé au XIXe siècle, est en opaline. Laiteux, ce verre précieux est orné d’un décor poétique et animalier peint à la main. Il s’agit de mésanges, symboles du bonheur conjugal et de la fidélité, s’ébattant sur des branches. Ce vase est ceint d’une riche monture en bronze argenté. Elle fut conçue spécifiquement pour cette pièce. Cet objet richement décoré est le fruit de l’alliance de la magie du verre et du cristal à celle des bronziers spécialisés dans les arts décoratifs. Dits en « pattes de lion », les pieds renvoient à l’imaginaire de la Renaissance, très apprécié au XIXe siècle. La monture est ornée de figures et de détails ornementaux d’un grand raffinement.

Ref.15068
Paire de chenets aux volutes et couronnés d’une boule sommitale

Ces deux chenets reposent sur des pieds en forme de volutes s’achevant sur une petite boule. Au-dessus de la jonction les réunissant se développe une superposition de boules de taille de plus en plus importante vers le sommet, s’achevant en une boule importante de forme ovoïde.

Ref.15570
Giuseppe PARVIS (attribué à), Miroir égyptisant, vers 1900

Ce miroir au décor égyptisant fut conçu par Giuseppe Parvis vers 1900. Giuseppe Parvis (1831-1909) fit ses études à l’Accademia Albertina de Turin. Fasciné par l’Égypte, il s’installa au Caire en 1859 pour créer des meubles égyptisants. L’ébéniste et décorateur connut rapidement une renommée internationale grâce aux Expositions Universelles ou Internationales de Paris (1867), Philadelphie (1876), Milan (1881) et Turin (1884), où il remporta de prestigieuses récompenses. Très apprécié à la cour du vice-roi d’Égypte, il donna le décor de plusieurs palais avant de retourner en Italie en 1900. Au début du xxe siècle, Parvis exportait une partie considérable de ses productions et avait une influence considérable sur le marché. Le pied du miroir, une corolle de fleur de lotus stylisée renversée dans laquelle est sculpté le visage d’un Égyptien doté d’une barbe postiche, repose sur une base en marbre rose. Elle est surmontée d’une coiffe de divinité égyptienne retournée, pouvant peut-être retrouvée dans son sens habituel sur l’une des quatre statues se trouvant au fond du sanctuaire de Gerf Hussein en Égypte. Le miroir, de forme circulaire, est orné de multiples pendentifs en forme de pointe. À droite et à gauche, deux serpents imitent l’uraeus, l’attribut des pharaons ; deux pendentifs aux chevrons bleus et blancs, y sont suspendus. L’objet est couronné par un scarabée aux ailes de faucon faisant référence au dieu Khépri. Au revers, il est recouvert d’un tissu brodé où l’on retrouve les motifs géométriques chers à l’Égypte antique, ainsi que l’uraeus. Ce miroir, né de la passion d’un Italien pour l’Égypte, s’inscrit pleinement dans la veine de l’égyptomanie qui se poursuivit jusqu’au xxe siècle dans le domaine des arts décoratifs européens.