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Emmanuel FREMIET (1824-1910) et Emile MÜLLER ET CIE L'Aigle et le lézard, tuiles faîtières d'après les sculptures du Château de Pierrefonds

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Emmanuel FREMIET (1824-1910) et Emile MÜLLER ET CIE L'Aigle et le lézard, tuiles faîtières d'après les sculptures du Château de Pierrefonds

Grès émaillé / H : 55 cm / 21’’ 5/8 ; L : 72 cm / 28’’ 3/8 ; P. : 29,5 cm / 11’’ 5/8. 1896 – 1904 Emile Müller (1823 – 1889), architecte de formation, a fondé « La Grande Tuilerie » d’Ivry en 1854, une fabrique de céramiques décoratives pour l’architecture qui connaît un succès croissant au fil des années. Dirigée par le fils du fondateur, Louis Müller, depuis 1889 – date à laquelle elle est couronnée d’un Grand Prix – la Grande Tuilerie jouit d’une importante renommée à la fin du XIXe siècle et assure des collaborations avec les meilleurs artistes de l’époque. Elle élargit en effet ses activités à la reproduction d’oeuvres de maîtres tels qu’Eugène Grasset, Henri de Toulouse-Lautrec ou encore les sculpteurs Vibert, Charpentier, Falguière, Guillot, et Emmanuel Frémiet. Sculpteur majeur du XIXe siècle, Emmanuel Frémiet imagine L’Aigle et Le Lézard vers 1878, pour la rénovation du Château de Pierrefonds, sous la direction de Viollet-le-Duc. Ces deux sculptures font partie d’un ensemble de quatre animaux fantastiques avec Le Boeuf et Le Marabout. L’ensemble décore la cour intérieure du château, où arrivaient les invités du couple impérial pour les « Séries » de Compiègne. En effet, sous le Second Empire, le château devient un lieu de villégiature privilégié pour la cour impériale qui vient y passer, sauf en 1860 et 1867, entre trois et six semaines. Dès 1856, les invités des souverains sont conviés par « séries », chaque série durant une semaine et comportant une centaine d’invités logés au château. Les quatre chimères de l’escalier de Pierrefonds ont tout de suite connu le succès auprès du public et sont devenues des oeuvres à part entière du château. Elles sont gravées par A. Raguenet pour son journal Matériaux et documents d'architecture, de sculpture, et de tous les arts industriels en 1895, puis en 1905, sont représentées dans Les monstres dans l’art, d’Edmond Valton. Face à l’enthousiasme suscité par les quatre animaux fantastiques, l’artiste décide de collaborer avec Louis Müller afin de les adapter à la céramique. La Grande Tuilerie d’Ivry en tire ainsi des oeuvres en grès émaillé. Le Château de Pierrefonds conserve l’une de ces productions : il s’agit de L’Aigle dont un autre exemplaire est passé récemment sur le marché de l’art. En tout état de cause, nous proposons l’unique paire connue de L’Aigle et du Lézard en grès émaillé. Le Metropolitan Museum conserve, quant à lui, un modèle du Lézard en céramique, preuve, s’il en faut, de la qualité muséale de ces oeuvres. La Grande Tuilerie propose un Catalogue de l’exécution en grès d’un choix d’oeuvres des maîtres de la statuaire contemporaine et propose, en 1886, Le Boeuf et Le Lézard de Frémiet. En 1904, le catalogue présente les quatre animaux. Durant ces mêmes années, la fabrique réalise ses chef d’oeuvres les mieux connus : la toiture des dômes des Grand et Petit Palais (Exposition Universelle de 1900), Les Boulangers d’Alexandre Charpentier (1897, Exposition Universelle de 1900), et la « Maison des Chardons » à Paris (1903). Le grès émaillé de notre objet d’art évoque ainsi la qualité des matériaux qui ont servi à certaines des plus belles réalisations de l’architecture parisienne. Les deux animaux chimériques se dressent fièrement, le poitrail bombé, en appui sur leurs pattes avant. La prestance de l’aigle est soulignée par son allure impassible et l’armure qui participe de son aspect médiéval. Il porte des solerets, chausses de chevalier en fer munies d’éperons. En excellent sculpteur animalier, Frémiet souligne l’épaisseur et la noblesse du plumage. Le traitement du bec et de la calotte de l’animal souligne son regard perçant et lui donne du caractère. Sa musculature imposante et ses serres acérées rappellent la dangerosité de l’oiseau de proie. Le lézard est, quant à lui, représenté la gueule ouverte, laissant entrevoir des crocs que l’on imagine venimeux ainsi qu’une langue fourchue. Il semble croisé avec un lion comme le laisse supposer son importante collerette qui s’apparente à une crinière descendant jusque sur son poitrail. Son pelage recouvre par ailleurs toute la surface de sa panse. Si ses pattes avant évoquent plutôt les griffes redoutables d’un dragon, ses pattes arrière sont bien celles d’un reptile, comme sa queue qui évoque, par exemple, celle d’un crocodile. Sa tête est couverte d’écailles (particulièrement visibles sur les gravures d’époque), tandis que ses yeux et ses narines lui donnent un air menaçant. Il s’agit de l’une des premières oeuvres importantes d’Emmanuel Frémiet (1824-1910) qui débute comme lithographe au Museum d’histoire naturelle à Paris dans les années 1840. Son observation des animaux fait de lui un excellent sculpteur animalier, ce qui, combiné à un goût pour les fantaisies Troubadour, a donné naissance à ces animaux fantastiques. L’Empereur remarque son talent lors du chantier de la Salle des Manèges au Louvre en 1858 et le recommande à Viollet-le-Duc pour la restauration du Château de Pierrefonds. Pour ce chantier, la fantaisie est à l’honneur et les artistes ont le loisir de laisser librecours à leur sensibilité. Frémiet, pour sa part, réalise les fameux animaux chimériques pour la rampe de l’escalier principal mais il est également chargé de réaliser la grande statue équestre de Louis d’Orléans, achevée en 1869. Conçus vers 1878, les animaux sont, quant à eux, sculptés dans la pierre dans les années 1880. Emmanuel Frémiet est l’un des artistes majeurs du XIXe siècle. Pierrefonds lance véritablement sa carrière, autant comme sculpteur animalier que pour ses futures grandes statues équestres. Il est notamment l’auteur de la statue dorée de Jeanne d’Arc installée place des Pyramides à Paris (1874), et de la statue de Saint-Michel de l’abbaye du Mont Saint-Michel (1897). Largement récompensé, il fait Officier de la Légion d’Honneur en 1887, devient membre de l’Institut et professeur de dessin animalier au Museum en 1892 avant d’être consacré par un grand prix à l’Exposition Universelle de 1900.

Dimensions
Largeur : 72 cm
Hauteur: 55 cm
Profondeur : 30 cm

Cheminée de style Directoire à colonnes détachées en marbre Turquin

Dimensions
Largeur : 131 cm
Hauteur: 94 cm
Profondeur : 33 cm
Largeur intérieure : 103 cm
Hauteur intérieure : 72 cm

RIBAILLER et MAZAROZ, Paire de statues en noyer d’un chasseur et d’un pêcheur, après l’Exposition universelle de 1855

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RIBAILLER et MAZAROZ, Paire de statues en noyer d’un chasseur et d’un pêcheur, après l’Exposition universelle de 1855

Cette paire de sculptures de chasseurs a été présentée sur ses gaines. Ce type d’installation est typique d’une exposition ; elle servait à mettre en valeur tout le savoir-faire du sculpteur. Notons pourtant que ces figures furent pensées pour orner un meuble acheté par Napoléon III et présenté lors de l’Exposition universelle de 1855 comme indiqué dans le catalogue de l’exposition « Jean-Paul Mazaroz, un artiste et amateur éclairé au temps de Courbet » du musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier de 2003.* Le buffet desserte ayant eu un succès phénoménal à l’Exposition, l’entreprise Ribaillier-Mazaroz en a édité de nombreux exemplaires en gardant toujours la même composition. Autrement dit, les deux personnages étaient toujours représentés de la même façon que sur le meuble original comme décrit par le Magasin pittoresque : « Sur le chapiteau inférieur de gauche est un pêcheur tenant d’une main un filet, de l’autre une poignée de poissons et de plantes fluviales, et portant à sa ceinture des instruments de pêche ; sur celui de droite, un chasseur lance un faucon sur le poignet, et retient un beau lévrier qui regarde à terre un oiseau abattu. Il porte une gibecière et une trompe. » Le personnage de Mazaroz est atypique. Né à Lons-le-Saunier, ami du peintre Gustave Courbet, Paul Mazaroz est à la fois un mécène, un sculpteur, mais aussi l’auteur d’essais sociologiques et économiques. Il entre dans l’atelier de Ribaillier à Paris, et devient son associé après avoir épousé sa fille en 1853. Commence alors une collaboration qui va orienter la fabrique Ribaillier-Mazaroz vers la modernité. En effet, suite à l’Exposition Universelle de 1851, Mazaroz découvre l’usage de la machine dans l’ébénisterie, telle que la pratiquaient les Anglais. Il est le premier à l’utiliser en France. Dès lors, il se qualifie volontiers d’ « artiste industriel ». Cette volonté de s’ancrer dans son époque et ses progrès lui font éditer un recueil photographique des créations de son atelier, en lieu et place d’un simple catalogue de gravures . Fournisseur de Napoléon III, son entreprise fut une des plus prospères industries du Second Empire et de la IIIe République.

Dimensions
Largeur : 28 cm
Hauteur: 122 cm
Profondeur : 26 cm