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(6 Objets)

Ma sélection (6 Objets)


Julien-Nicolas RIVART (1802-1867) - Exceptionnel coffre à bijoux à décor de marqueterie de porcelaine provenant de la collection d’Elsa Schiaparelli

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Julien-Nicolas RIVART (1802-1867) - Exceptionnel coffre à bijoux à décor de marqueterie de porcelaine provenant de la collection d’Elsa Schiaparelli

Ce grand coffre à bijoux, où la décoration raffinée d'incrustation de porcelaine contraste avec le bois noirci, porte la signature de Julien-Nicolas Rivart , inventeur du procédé de la marqueterie de porcelaine. Celui-ci a breveté sa technique innovante et maîtrisée de lui seul en 1849, ce qui lui a ouvert les portes des plus prestigieuses commandes, dont celles du couple impérial, Napoléon III et Eugénie . La sobriété du coffret, bordé de liserés noirs et ors, est seulement rompue par des petits sabots en bronze doré figurant des coquilles et rinceaux empruntés au vocabulaire Louis XV. L'intérieur, tout aussi beau, a le ton chaleureux du placage de bois de rose. La délicatesse et la rareté de cet objet ont été reconnues par la femme de goût que fut Elsa Schiaparelli puisqu'il fut en la possession de cette grande figure de la mode et du Paris des années 1930, qui en fît son coffre à bijoux. Elsa Schiaparelli, née en 1890 au Palais Corsini de Rome, fut une figure de proue de la haute couture entre 1930 et 1950. Amie des surréalistes dans les années 1920, elle promouvra toujours l'avant-gardisme et la fantaisie, mais ce coffret est le témoin de sa sensibilité personnelle à d'autres esthétiques et sa réceptivité à la poésie des choses. Peut-être avait-elle également reconnu dans les roses du couvercle sa couleur fétiche, le « Rose Shoking ». La décoration de fleurs, campanules bleues et blanches, marguerites jaunes, roses et jasmins, est ici d'une extrême finesse. Il s'agit d'incrustations de porcelaine, et de résine peinte pour les rinceaux les plus fins, une technique arrivée à sa perfection en ces dernières années de la carrière de Rivart . L'adresse gravée sur l'intérieur, 26 Boulevard Baumarchais, est en effet celle de son dernier atelier, de 1860 à sa mort en 1867. Sa réputation s'est établie en grande partie pour la concurrence que représente sa nouvelle technique d'incrustation avec celle de la mosaïque florentine de pierres dures. Le comte de Nieuwerkerke compare en effet sa technique à la pietra dura dans une lettre du 30 mars 1857. Il exploite ici toute la force de la comparaison, en faisant ressortir sa porcelaine lumineuse sur un fond noir profond. La porcelaine a en effet l'avantage de permettre un découpage plus minutieux, et donc des détails très fins dont la couleur ressort admirablement. Mais surtout, c'est un décor peint qu'accueillent ainsi les panneaux de bois, permettant de magnifiques nuances et jeux de lumières. Le couvercle du coffret est décoré de roses et de jasmins, fleurs de la romance par excellence, tandis que les côtés sont parsemés de fleurs des champs, campanules et marguerites, qui évoquent l'innocence et la coquetterie. Les contrastes de couleurs accentuent la luminosité de ces compositions florales, ainsi le rose profond rend d'autant plus vibrant le vert d'eau des feuilles de jasmin et l'orangé des marguerites ravive le bleu des campanules. La précision des décorations florales de Rivart lui avait valu déjà en 1852 une médaille décernée par la Société nationale d'horticulture. Ici, nous pouvons en effet admirer le travail d'un pinceau illusionniste qui a su garder la fraîcheur et la légèreté de son sujet. Ces fleurs immortalisées dans le kaolin ne pouvaient trouver support plus adapté que la porcelaine pour ce luxueux accessoire de beauté.

Dimensions
Largeur : 76 cm
Hauteur: 40 cm
Profondeur : 55 cm

Eugène-Frédéric PIAT (1827-1903) - Paire de consoles d’applique japonisantes dont un modèle similaire a appartenu à Sarah Bernhardt

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Eugène-Frédéric PIAT (1827-1903) - Paire de consoles d’applique japonisantes dont un modèle similaire a appartenu à Sarah Bernhardt

Bronze à patine brune, phénix en grès émaillé (Chine, XIXe siècle) H. 83 cm / 32’’ 11/16  ; L. 25cm / 9’’ 13/16 ; P. 25cm. / 9’’ 13/16 Ce modèle de consoles d’applique fut créé par Frédéric Eugène Piat pour la maison Gagneau à Paris. D’après la description qu’en propose le Musée de Troyes dans son Catalogue des Arts Décoratifs de 1897, il s’agit de bras de lumière composés d’un « modillon chinois à deux consoles, d’un entablement et d’une galerie découpés. » D’inspiration chinoise, cette paire de consoles d’applique mêle aux motifs de style extrême-oriental des éléments ornementaux français : des rinceaux végétaux et entrelacs caractéristiques du style Louis XV, illustrant ainsi la tendance de l’éclectisme qui marque la production artistique au XIXe siècle. La figure du monstre asiatique rappelle les mufles de lions réalisés par l’artiste dans des œuvres d’inspiration Renaissance tout en évoquant le bestiaire imaginaire du japonisme ; il tient dans sa gueule un anneau ressemblant à un heurtoir mais dépourvu de son utilité première, il s’agit en effet d’un élément purement décoratif. Le même modèle a appartenu à l’actrice Sarah Bernhardt et est visible sur des photographies d’époque de sa maison parisienne. La même paire d’applique ornait en effet son atelier. Frédéric-Eugène Piat (1827-1903) est l’un des principaux sculpteurs et ornemanistes français du XIXème siècle à l’origine, avec Louis-Constant Sévin notamment, du renouvellement et du développement de l’industrie française du bronze d’art. Membre actif de la Réunion des fabricants de bronzes, il fait en effet partie de ceux qui ont opéré la fusion entre l’art et l’industrie. Il devient par la suite l’un des fondateurs de l’Union Centrale des Beaux-arts appliqués à l’Industrie en 1864. Après une formation auprès de sculpteurs et d’ornemanistes, il se met à son compte en 1845 et jouit dès les années 1850 d’une bonne réputation. Au cours de la décennie suivante, il entame une collaboration avec le fondeur Louis Léon Marchand (1831-1899). Dans les années 1870, il collabore avec d’éminents fabricants : Georges Édouard Gagneau, Charles de Marnyhac, Émile Colin ou encore la Fonderie du Val d’Osne. C’est à partir de l’année 1873 qu’a lieu sa consécration artistique : alors qu’il conçoit des modèles destinés à être exposés lors de l’Exposition universelle de Vienne de 1873, il reçoit la visite du Président de la République Adolphe Thiers qui le fait chevalier de la Légion d’honneur pour son fructueux apport dans le domaine de l’industrie du bronze d’art français. Il participa aux Salons parisiens ainsi qu’à neuf Expositions Universelles dans la seconde moitié du siècle. Il est notamment très remarqué lors de celle qui se tient à Paris en 1878 où il expose une vaste collection d’objets grâce auxquels il reçoit une médaille d’or, mais surtout lors de celle de 1889 où il est décoré du Grand Prix, plus haute récompense jamais accordée à un artiste industriel. Grâce à la qualité et au style de ses productions, en accord avec le goût de l’époque pour l’historicisme et l’éclectisme et dont témoigne cette paire de consoles d’applique japonisantes, Piat connut une renommée à l’échelle nationale mais aussi internationale.

Dimensions
Largeur : 25 cm
Hauteur: 83 cm
Profondeur : 25 cm

André-Fernand THESMAR (1843-1912) et Ferdinand BARBEDIENNE (1810-1892) - Assiette d’ornement japonisante

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André-Fernand THESMAR (1843-1912) et Ferdinand BARBEDIENNE (1810-1892) - Assiette d’ornement japonisante

Assiette en bronze doré et émail cloisonné à décor de cacatoès sur fond bleu. Suivant l’exemple de l’atelier d’émaillerie de la manufacture de Sèvres, Ferdinand Barbedienne (1810-1892) introduit l’émail dans sa fabrication d’objets d’art : émaux champlevés « byzantins » dès la fin des années 1850, puis émaux peints néo-Renaissance, et émaux cloisonnés d’influence extrême-orientale. Aucune autre firme ne parviendra à intégrer avec un tel succès l’emploi de l’émail dans une production à l’échelle industrielle. Après quelques essais avec des émailleurs indépendants, Barbedienne s’assure la collaboration exclusive de praticiens remarquables : Alfred Serre pour l’émail peint (avant 1872) et Fernand Thesmar pour l’émail cloisonné (à partir de 1872). Cette assiette est un bel exemple de l’importante fabrication que Barbedienne développe dans les années 1870-1880, à un moment où l’émaillerie de luxe sur métaux précieux connaît un véritable engouement. Les motifs de fleurs, oiseaux et insectes se retrouvent sur une série de pièces analogues, associant formes classiques et décors de goût oriental, notamment sur une coupe conservée au Musée d’Orsay, à Paris et sur une autre conservée à la Walters Art Gallery, à Baltimore. André-Fernand Thesmar, né le 4 mars 1843 à Châlon-sur-Saône, s’adonna tout d’abord à la peinture à l’huile et fut connu comme peintre de fleurs. Il s’était formé au dessin dans une manufacture d’impression sur étoffe de Mulhouse où il avait été placé à quatorze ans pour apprendre le métier de dessinateur industriel. Son maître était peintre de fleurs : il le fit « dessiner et disséquer la plante avec fureur, l’obligeant à une analyse anatomique des formes et à une copie minutieuse de la nature ». Il quitta ce milieu industriel pour venir à Paris en 1860 et se livra à diverses activités (atelier de dessin industriel et studio de décoration pour le théâtre chez Cambon). Ce fut probablement pour son talent de peintre que Thesmar fut remarqué en 1872 par Ferdinand Barbedienne. Chez Barbedienne, Thesmar succède à Tard à la direction de la production des émaux. Les réalisations de Thesmar et Barbedienne reflètent l’intérêt qu’ils ont eu pour les techniques et les compositions décoratives de l’émail japonais. C’est en qualité de « coopérateur de la maison Barbedienne » que Thesmar présenta à l’Exposition des Arts Décoratifs de 1874, Un coq faisan de la Chine et des Bouquets de fleurs de serre où l’on admira son talent de peintre de fleurs. Au Salon de 1875, Thesmar exposa deux grandes compositions en émail sur cuivre dont l’un représentait un échassier avec des nénuphars et des iris jaune vif, tout à fait dans le style de notre assiette et annonçant le style du retour à la nature. En 1891, Thesmar se tourna vers la décoration de la porcelaine et s’adressa à Charles Lauth qui, depuis 1879, dirigeait la Manufacture de Sèvres. C’est à cette date que la collaboration avec la Maison Barbedienne prend fin. Par la suite, il sera surtout connu pour avoir inventé la technique du « plique à jour », dont de nombreuses pièces sont conservées dans les collections publiques.

Edmond LACHENAL (peintre), Théodore DECK (céramiste), Plat aux deux colverts nageant parmi les iris au soleil couchant, vers 1880

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Edmond LACHENAL (peintre), Théodore DECK (céramiste), Plat aux deux colverts nageant parmi les iris au soleil couchant, vers 1880

Ce plat en céramique émaillée fut exécuté au sein de l’atelier du céramiste Théodore Deck à la fin du xixe siècle ; son décor est dû à Edmond Lachenal. Théodore Deck se forma initialement dans le domaine de la fabrication des poêles. Lorsqu’il s’établit à Paris pour son propre compte, en 1858, il fabriquait des revêtements de poêle puis, fort de son succès, se lança dans la céramique. L’atelier créa alors de nombreux plats, parfois exécutés avec la collaboration de peintres reconnus, parmi lesquels Edmond Lachenal. Il perfectionna progressivement sa technique et connut un franc succès lors des nombreuses Expositions Universelles auxquelles il participa. En 1878, il fut fait officier de la Légion d’Honneur. Il dirigea la manufacture de Sèvres entre 1887 et sa mort en 1891. Édouard Achille Lachenal, appelé Edmond Lachenal (1855-1948), fut chef d’atelier chez Théodore Deck, avant de fonder son propre atelier en 1881, puis de participer avec succès aux expositions universelles de 1889 et de 1900. Il était particulièrement reconnu pour ses représentations imitant la nature et pour la puissance de ses coloris. Ce plat, issu de la collaboration de deux artistes prestigieux, représente un couple de colverts naturalistes nageant parmi les iris et une oie blanche en vol d’une grande expressivité, semblant vouloir le chasser. Les oiseaux sont baignés d’une lumière jaune d’or de fin de journée imprégnant aussi bien le ciel que l’eau. Les coloris sont d’une grande subtilité, notamment au niveau du plumage du colvert mâle aux riches nuances de bleu, de vert et de brun, et des fleurs d’iris. Ce décor est emblématique de la vogue du japonisme en Europe à partir des années 1870. En effet, les colverts, tout comme les oies, sont un motif privilégié de l’estampe japonaise, tout comme la stylisation de l’arrière-plan, distinguant à peine le ciel de l’eau. L’œuvre est signée dans le décor du nom du peintre, et porte deux signatures de Théodore Deck au revers. Edmond Lachenal exécuta également un plat au coq, conservé au Metropolitan Museum de New York. L’animal aux plumes colorées y est représenté de manière particulièrement naturaliste, saisi dans sa course, tandis qu’il poursuit un papillon.

Dimensions
Hauteur: 8 cm