Style Louis XIV / Ref.15534

Plaque de cheminée aux armes de Louis-Urbain Le Febvre de Caumartin et de Marie-Jeanne Quentin de Richebourg, 1690

Cette plaque de cheminée d’une qualité exceptionnelle fut exécutée pour Louis-Urbain Le Febvre de Caumartin et de Marie-Jeanne Quentin de Richebourg en 1690.

Les armoiries se trouvent au centre de la plaque, dans un cartouche orné d’une palmette léonine ; il s’agit d’« armes d’alliance ». L’écu de gauche, d’azur à cinq trangles d’argent, appartient à Louis-Urbain Le Febvre de Caumartin (1653-1720), chevalier, seigneur de Caumartin et de Boissy, marquis de Saint-Ange, comte de Moret, conseiller d’État en 1674, maître des requêtes en 1682, intendant des finances en 1690. Celui de droite, d’azur à trois pommes de pin d’or, est celui de Marie-Jeanne Quentin de Richebourg (morte en 1709), fille unique de Charles Quentin, seigneur de Richebourg et de Saint-Ange. Leur mariage eut lieu le 5 juin 1680. Les armoiries, surmontées d’une couronne de marquis, sont portées par deux lions tournant la tête comme pour rugir ; elles sont comme posées sur un piédestal, sur lequel est inscrite la date. L’encadrement ornemental de la plaque multiplie les volutes ; il est décoré de guirlandes à la verticale et d’une ligne de miroir dans sa partie supérieure. Enfin, l’ensemble est couronné d’une flamme faisant écho à l’usage de la plaque de cheminée.

Une autre plaque, au décor identique mais fendue et illisible en partie basse, est documentée dans l’ouvrage de Philippe Palasi, Plaques de cheminées héraldiques (p. 159). Ce dernier indique l’existence de deux plaques, l’une au manoir de la Bonelière à Saint-Mars d’Égrenne, dans l’Orne, l’autre à Orne-Couesme-Vaucé, en Mayenne. Il n’est pas fait mention de flamme pour ces plaques, qui en sont, semblerait-il, dépourvues.

Notre plaque de cheminée père un peu plus de 200 kg. Son épaisseur est décroissante, du bas vers le haut. Elle présente des bavures de fabrication d’époque en partie basse.