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Style Néo-Renaissance / Ref.12400

Fonderie du VAL D’OSNE - Exceptionnelle fontaine de style Renaissance Modèle présenté à l’Exposition Universelle de 1851

Dimensions
Largeur : 260cm
Hauteur: 430cm

Époque et provenance:
France, XIXe siècle

Statut:
Bon état

Cette exceptionnelle fontaine en fonte peinte de style Néo-Renaissance a été réalisée à la fonderie du Val d’Osne à l’occasion de la première Exposition Universelle de 1851 à Londres, où elle fut exposée.
Dans un contexte de révolution industrielle, d’épanouissement du libre-échange, les expositions industrielles, d’abord nationales, permettent de partager les inventions qui ouvrent les horizons du futur. Ainsi la première Exposition Universelle se tint à Londres du 1er mai au 15 octobre 1851 au Crystal Palace. Le règne de Victoria démontra ainsi sa modernité et son adhésion à une philosophie libérale, où le commerce international serait garant de la paix et de l’épanouissement du génie humain. Le Crystal Palace est imaginé pour l’occasion par Joseph Paxton, et réalisé par Owen Jones. Géant de fer et de verre d’une superficie de 8 hectares, édifié en peu de temps grâce aux méthodes modernes de préfabrication, il représente un tour de force démontrant les progrès de l’industrie. Ce chef d’œuvre d’architecture est malheureusement définitivement détruit dans un incendie le 30 novembre 1936.
Vitrine démonstrative de la suprématie de la Grande-Bretagne dans l’économie mondiale et dans l’industrie, l’Exposition est conçue comme la présentation des produits de l’art et de l’industrie à très grande échelle, de chaque pays. L’intérieur est segmenté en quatre sections qui furent reprises pour les prochaines Expositions Universelles : matières premières, machines, produits manufacturés et objets d'art. Pour chacune, des pavillons nationaux se font vitrine de leur meilleures productions et innovations. Les illustrations en couleur de Dickinson ainsi que celles de Matthew Digby Wyatt sont de précieux témoignages de cet événement, on peut y voir la beauté du lieu ainsi que les précieux objets d’art exposés. Empreinte de volonté pédagogique et d’affirmation nationale, l’Exposition Universelle de 1851 inaugure une pratique au succès retentissant, créant un dialogue artistique et technique au-delà des frontières.

La participation de la fonderie du Val d’Osne à cette première Exposition Universelle avec notamment la présentation de notre fontaine, mise en valeur dans la gigantesque nef de verre, lui donne une consécration internationale. Ses nombreuses participations régulières à ce type d’évènements ainsi que les récompenses qu’elle remporte à chaque fois font rapidement de la fonderie la plus importante de France dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Créée en 1836 à l’initiative de Jean-Pierre-Victor André, fondateur de la maison « J.-P.-V. André » et considéré comme l’initiateur de la fonte d’ornement en remplacement du fer forgé, la fonderie propose du mobilier urbain et de la fonte décorative. L’établissement en plein essor, est repris au fils des années sans perdre de sa qualité jusqu’en 1986 et absorbe plusieurs établissements concurrents dont Barbezat et Ducel, enrichissant ainsi son catalogue de modèles composé de plus de 40 000 objets différents, incluant la production de balcons, mobilier urbain et d’éclairage mais aussi de fontaines monumentales, groupes animaliers, statues et grands groupes en fonte de fer, d'après des modèles antiques ou classiques. Pour ce faire, la fonderie collabore avec de nombreux et importants artistes comme Albert Ernest Carrier-Belleuse, Mathurin Moreau (actionnaire dans l'entreprise), James Pradier ou encore Hubert Lavigne, sculpteur de notre fontaine.

Hubert Lavigne est né en Moselle et plus précisément à Cons-la-Grandville en 1818 et est mort en 1882 à Paris. Étudiant aux Beaux-Arts de Paris, il fut l’élève des sculpteurs Ramey et de M.A. Dumont. Remarquable sculpteur, il remporte en 1843, le Troisième Prix de Rome en présentant un bas-relief en plâtre représentant La mort d'Epaminondas, conservé au Musée des Beaux Arts de Nancy. Il remporte également deux médailles au Salon de 1861 et celui de 1863 auquel il participe par ailleurs très assidûment entre 1849 et 1881. Il reçoit des commandes pour des bâtiments parisiens notamment le Palais Royal au Louvre où on retrouve ses sculptures sur la façade de l’aile Turgot, ou encore l’église de la Sorbonne et la Fontaine Saint-Michel.
Il réalise aussi de nombreuses œuvres en fonte de fer pour la fonderie du Val d’Osne telle que des représentations agricoles, aigles, tritons, enfants à la conque, etc.
Sculpteur prolifique et de talent, Théodore Véron Hubert, déplore dans son ouvrage publié en 1877, Dictionnaire Véron, ou mémorial de l'art et des artistes de mon temps que notre sculpteur ne fut pas reconnu à son juste mérite : "Et dire qu’après tant d’étude et de conscience, tant de productions supérieures et marquées au coin d’un esthétique digne d’un Dumont, cet éminent artiste, et à la fois un noble caractère que nous suivons depuis 1841, alors que nous dessinions ensemble (à l’académie Lapin), et dont nous voyons tous les ans les créations supérieures ; dire que ce statuaire vraiment distingué n’est point encore décoré ni hors concours ! En vérité, c’est à en dégoûter de la modestie et de la conscience ! ».
C’est donc vers 1851 que Hubert Lavigne réalise le modèle de notre fontaine monumentale de style Néo-Renaissance pour la fonderie du Val d’Osne. Reposant sur un piétement octogonal orné de coquilles et de roseaux en léger relief, la fontaine se compose d’une première large vasque à petit culs-de-lampe qui en font le tour, rythmée de fleurons percés d’où l’eau peut s’écouler et orner d’arabesques.

Au centre de cette vasque un très beau décor de roseaux a été sculpté où s’épanouissent de manière très réaliste un héron, une tortue, une grenouille et un canard. Il supporte une seconde vasque dont les contours ondulés ainsi que les stries extérieurs rappellent les caractéristiques d’un coquillage. Cette dernière vasque reçoit en son centre une sculpture représentant une femme vêtue à l’antique d’un drapé autour de la taille et brandissant de son bras gauche une coupe.
Des enfants assis sur des dauphins en train souffler dans une conque ont été placés tout autour de la base qu’ils viennent animer. On reconnaît particulièrement les ciseaux du sculpteur dans leur modelé qui rappelle notamment celui des enfants sculptés sur la façade du Louvre.

Figurant dans le catalogue de la fonderie, notre fontaine a été commandée par de nombreuses villes pour en orner les places. On retrouve notamment un modèle à Cirey-sur-Vezouve dans l’est de la France, une autre à Saint-Pierre de la Réunion ou encore sur l’île de Sao-Miguel au Portugal.

Prix: sur demande

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