Style Autre / Ref.13136
Jules LOEBNITZ (1836 – 1895) et André ALLAR (1845-1926), Bas-relief en terre cuite et terre vernissée représentant une allégorie de l'Automne, 1884
Dimensions
Largeur 370cm
Hauteur 207cm
Époque et provenance:
XIXe siècle.
Cet important bas-relief en terre cuite et terre vernissée a été réalisé par Jules Loebnitz et André Allard en 1884. Il fut présenté sur les stands du céramiste lors des expositions de l’Union centrale des Arts Décoratifs de 1884 et 1887 mais aussi à l'Exposition Universelle de 1889, à Paris avec son pendant le Printemps. Chacun des éléments en terre cuite du bas-relief porte la signature « J. Loebnitz Paris » au dos.
La manufacture de céramique Pichenot - Loebnitz a été fondée par M. Pichenot, aïeul de Jules Loebnitz, en 1833. Dès 1841, M. Pichenot avait commencé la fabrication des panneaux de faïence ingerçable pour intérieurs de cheminées et revêtements divers, présentée avec succès à l’exposition de 1844. Rompant avec la traditionnelle fabrication de poêles de faïence blanche ordinaire, la manufacture Pichenot-Loebnitz fut l’une des premières à entrer dans la voie de la production de faïences décoratives architecturales. En 1857, Jules Loebnitz, artiste autant qu’industriel, succède à son aïeul à la direction de la manufacture. C’est à partir de 1871 que le céramiste orienta sa production vers le décor architectural, notamment sous l’impulsion de son ami l'architecte Paul Sédille (1836 – 1900). Entre les deux hommes est née une véritable amitié qui les engage dans une étroite collaboration tant professionnelle qu’intellectuelle. Ainsi, lors de l'Exposition Universelle de 1878, Paul Sédille réalise le portail du palais des Beaux-arts, tandis que Jules Loebnitz se charge de la décoration en céramique de la façade, dans l'idée de prôner le renouveau de la polychromie architecturale. Le rêve commun de Sédille et Loebnitz se traduit par la volonté d’une architecture polychrome de l’un, rendue possible par la céramique architecturale de l’autre. Loebnitz sut exploiter la faïence ingerçable pour créer de véritables pièces d’architecture, qui faisant corps avec la construction, résistaient aux chocs thermiques extérieurs tout en offrant un support parfait à des émaux traditionnels à base d’étain. La céramique architecturale décorative était née.
Sur notre bas-relief, Jules Loebnitz choisit de reproduire l'Allégorie de l'Automne en collaboration avec le sculpteur français André Joseph Allar. Il figure ainsi, se détachant d'un fond jaune, une femme allongée sur le côté gauche tenant une coupe dans sa main droite qu'elle tend vers un chérubin. Ce dernier apporte une amphore très certainement remplie de vin afin de servir la jeune femme. Légèrement vêtue d'un drapé cachant ses jambes et appuyée sur son coude gauche, elle tient dans son autre main une grappe de raisin, motif que l'on retrouve aussi à côté du chérubin. La scène est richement encadrée d'une couronne polychrome composée de fruits, de fleurs et de feuilles. Elle repose sur un entablement à cinq têtes de lion retenant un cordage et séparées par une frise antique de feuilles d'eau et fleurons.
Sculpteur ornemaniste toulonnais, André Joseph Allar s'intéresse dès le début de sa carrière aux arts décoratifs.
En 1869, il obtient le Prix de Rome et séjourne à la ville Médicis où il se consacre pleinement à la statuaire. C'est seulement à son retour à Marseille en 1874 à la demande de l'ébéniste Achille Blanqui qu'il replonge dans les arts décoratifs. Durant cette même période, il rencontre Paul Sédille avec qui il s'associe pour la réalisation de pièces décoratives pour les Expositions Universelles. Notamment celle de 1878 où il réalise le couronnement de la porte des Beaux-Arts qui représente très probablement le Char D'Apollon, dieu protecteur des arts. L'architecte en profite pour le présenter à son ami, Jules Loebnitz. Sous leur influence, il s'épanouit et offre quelques unes de ses plus belles œuvres en céramique et plus précisément en céramique architecturale. Les trois hommes montrent de façon éclatante leur savoir-faire, en 1884, à la 8ème exposition de l'Union centrale des Arts Décoratifs. L'architecte conçoit le portique de la devanture du stand Loebnitz dans le linteau duquel s'insèrent les deux bas-reliefs L'Automne et Le Printemps. Sur ce stand, Loebnitz reprend d'autres œuvres du sculpteur et notamment deux panneaux verticaux représentant la Musique et la Peinture, aujourd'hui conservés au musée de Rouen. Lorsque le céramiste tombe malade et meurt en 1895, ses deux amis Sédille et Allar se réunissent une dernière fois autour de lui afin de lui édifier une sépulture au cimetière du père Lachaise.
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