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Style Napoléon III / Ref.10870

Gabriel VIARDOT (Att. à ) - Rare miroir japonisant en croissant de lune au dragon de bronze

Dimensions
Largeur 71cm
Hauteur 79cm
Profondeur : 15cm

Époque et provenance:
Vers 1880-1890, France.

Statut:
En très bon état, avec sa patine du temps. Manques et usure de la dorure. Le miroir est oxydé.

L'encadrement est en noyer.

Ce miroir japonisant, en bronze et noyer, a été réalisé vers 1880-1890. Identifiable par sa double inspiration, chinoise et japonaise, ainsi que par la présence d’une pièce de bronze, caractéristique de son œuvre, ce miroir est attribué à l’ébéniste prolifique Gabriel Viardot (1830-1904) spécialisé dans la création de meubles et d’objets d’art de « genre chinois-japonais ».
Tandis que l’encadrement de bois prend la forme d’un croissant de lune, un dragon en bronze s’enroule tel un serpent autour de la structure. Les détails qui l’ornent ont été réalisés avec une grande finesse comme les écailles de son flanc et de sa queue. Son corps courbé et ses muscles saillants appuient le mouvement de ce monstre qui, gueule entre-ouverte, yeux écarquillés et langue pointue, menace qui se contemple dans le miroir. La simplicité de l’encadrement de bois ne met ainsi que plus en valeur la présence du beau dragon de bronze, motif récurrent dans l'oeuvre de Gabriel Viardot.
Lors de l’Exposition Universelle de 1867, les artistes occidentaux ont l’occasion de visiter les pavillons chinois et japonais qui attirent autant qu’ils questionnent par la nouveauté des motifs, des lignes mais aussi des techniques. Dans un contexte artistique où se mêlent éclectisme et Orientalisme aux frontières toujours plus floues, l’engouement pour l’art asiatique prend toute son ampleur, bien que celui-ci soit connu dès le XVIIème siècle. Naît ainsi une production éclectique dont Gabriel Viardot se fait l’un des créateurs.

Né en 1830 à Paris où il meurt en 1904, Gabriel Viardot débute aux côtés de son frère Louis avant de créer en 1860 son propre atelier et de reprendre l’affaire familiale. C’est à ce moment qu’il se consacre à la création de mobilier inspiré à la fois de l’art japonais et de l’art chinois, très en vogue, qui lui vaut plusieurs médailles lors des Expositions universelles (1867, 1878, 1885, 1889 et 1900) ou encore à la 8ème exposition de l’Union Centrale des Arts décoratifs de 1884.