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Style Louis XV / Ref.15705

Léon MESSAGÉ (1842-1901) (att. à) - Pendule à l'Amour

Dimensions
Largeur 34cm
Hauteur 60cm
Profondeur : 23cm

Époque et provenance:
Paris.
Cadran signé « Emile Colin & Cie à Paris 29, Rue Sévigné »
Vers 1900.

Statut:
Mouvement d’origine

Bronze doré, cadran émaillé
Cette exceptionnelle pendule de style Louis XV est due au sculpteur et ornemaniste, Léon Messagé, actif dans le dernier quart du XIXè siècle. Réalisée en bronze doré, cette pièce adopte les formes du XVIIIè siècle. En effet, les arabesques, ainsi que le vocabulaire ornemental, sont caractéristiques du style rocaille et d’un Juste-Aurèle Meissonnier, chef de file de ce mouvement. La pendule repose sur quatre pieds sinueux, eux-mêmes prenant appui sur un plateau, à la manière des cartels d’horloge Louis XV. Les motifs décoratifs, constitués par une coquille renversée, des feuillages et des enroulements, sont eux aussi propres au style rocaille par leur traitement asymétrique, l’abondance décorative et un caractère quelque peu extravagant. D’ailleurs, le terme « rocaille » désigne, à l’origine, les grottes artificielles, lesquelles contenaient des imitations de coquillages. La profusion de lignes courbes et la fantaisie relativement prononcée de l’ensemble sont bien issues du XVIIIè siècle. De même, le rocaille use beaucoup de grotesques, ce qui est bien illustré ici par la présence d’un mascaron d’homme barbu couronné de laurier, situé sous le cadran de l’horloge. De part et d’autre de ce mascaron prennent place des dauphins, motif que l’on retrouve fréquemment dans les œuvres de Léon Messagé. Le cadran est bordé par des guirlandes feuillagées garnies de fleurs, qui viennent s’épanouir dans la partie haute de l’horloge, donnant naissance à un léger promontoire sur lequel prend place un Amour, brandissant son arc de la main gauche et portant son carquois dans le dos.


Bien que cette pendule ne soit pas signée par lui, il ne fait aucun doute que celle-ci soit bien de sa main. En effet, dans son Cahier des dessins et croquis Style Louis XV, publié en 1890, on retrouve deux dessins de pendules, très proches de celle que nous vous présentons ici.
 
De plus, dans un ouvrage consacré à François Linke, une pendule extrêmement similaire à celle-ci est illustrée (Christopher Payne, François Linke, 1855-1946. The Belle Epoque of French Furniture, p. 93). On retrouve le même vocabulaire ornemental, la même composition d’ensemble couronnée par un putto et un travail similaire de la sculpture.


Sur le cadran se trouve la signature de Emile Colin et Cie, fonderie d’art installée au 29 rue Sévigné à Paris, à partir de 1843. Cette dernière a participé à de nombreuses expositions universelles, notamment celle de Chicago en 1893 où elle présente une horloge de bronze montée sur une colonne de marbre blanc. Le tout était complété par une figure féminine réalisée en bronze selon une composition de Piat et Steiner. Tout comme pour cette horloge, Emile Colin travaillait régulièrement pour de nombreux artistes renommés, comme Carrier-Belleuse, Feuchère, Charpentier ou Mathurin Moreau. Vers les années 1900, on sait qu’elle réalisait des pièces selon des modèles venant de Léon Messagé, ce qui nous mène à dater cette horloge de ce moment-là. La maison Colin est elle aussi présente à l’Exposition Universelle de 1900 à Paris.

Prix: € 22 500

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