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Albert-Ernest Carrier de Belleuse dit Carrier-Belleuse (1824 - 1887) est le sculpteur le plus prolifique du Second Empire, qui toucha à tous les domaines de la sculpture, des porcelaines de Sèvres à la sculpture monumentale de marbre, en passant par une importante production de terres cuites et statuettes de bronze.


Débutant à l’âge de treize ans chez le ciseleur Beauchery, Carrier-Belleuse apprit de différents orfèvres, et fut marqué par l’importance des arts décoratifs. Il travaille ainsi rapidement avec Ferdinand Barbedienne et Denière, les plus grands artisans bronziers du siècle, à la réalisation d’objets décoratifs, tels que candélabres et garnitures de cheminées.


Orphelin de père et protégé de la famille Arago, il obtient une commande officielle dès 1848, une statue de l’égérie Rachel en plâtre doré. En 1863, sa Bacchante en marbre exposée au Salon est achetée par Napoléon III, confirmant son importance sous le Second Empire. Celle-ci fut placée au jardin des Tuileries de 1872 jusqu’à 1984. Il réalise ainsi la décoration de plusieurs bâtiments prestigieux, au Louvre, au théâtre de la Renaissance, sur le fronton de la Banque de France, ou encore à l’Opéra Garnier dont il fournit les deux torchères de l’escalier d’honneur.


Dès 1855, Carrier-Belleuse ouvre un atelier 15 rue de la Tour d’Auvergne, qui accueille de nombreux élèves, dont Jospeh Chéret, Jules Dalou, mais surtout le grand Auguste Rodin, qui s’est beaucoup nourri de cet apprentissage, et réalisa son portrait en buste. De cet ateliers sortent un nombre prodigieux de sculptures, qui font parler de Carrier-Belleuse comme d’une « machine à sculpter » (Edouard Lockroy, L’Artiste, 1865).


C’est sans doute pour sa production de statuettes et bustes que Carrier-Belleuse a été le plus connu, car il réalise notamment de nombreux portraits des personnalités de son temps, comme Théophile Gautier, Honoré Daumier, Eugène Delacroix. Il fait également le portrait de certaines personnalités officielles avec plusieurs bustes de Napoléon III, et une importante statue de  la comtesse de Castiglione. Celle-ci, au lendemain du bal du 9 février 1863 aux Tuileries, tenait à faire réaliser un portrait d’elle dans son costume de bal en Reine d’Etrurie, dans une pose digne, afin de contrer les médisances dont elle avait fait l’objet.


Carrier-Belleuse est également un grand admirateur de la Renaissance et du XVIIIe siècle, dont il tire des portraits de Shakespeare ou Jean-Jacques Rousseau. Il s’inspire en effet dans ses œuvres de l’art de la Renaissance, en particulier l’art bellifontain. Mais il est également souvent considéré comme un nouveau Clodion, sculpteur de statuettes en terre cuite du XVIIIe siècle, pour de nombreux sujets galants et élégants bustes de jeunes femmes, comme le Buste de jeune femme portant un diadème, conservé au Musée d’Orsay.


Ainsi, le miroir monumental exposé par Barbedienne à l’Exposition Universelle de 1867, véritable pièce maîtresse du stand consacrant la prééminence du savoir-faire français dans le bronze d’ornement, est décoré de personnages de Carrier-Belleuse, à la façon de Benvenuto Cellini.


Étant l’un des membres fondateurs de L’Union centrale des Beaux-Arts appliqués à l’Industrie, devenue les Arts Décoratifs, son œuvre est à l’image de la devise de cet institut : « le Beau dans l’Utile ». A la fin de sa carrière, il devient directeur des travaux d’art de la Manufacture de Sèvres, où il inventa de nombreux modèles garnis de petites sculptures, comme la Buire de Blois, à laquelle travailla Rodin. Enfin, à la fin de sa vie, paraît un recueil de dessins de Carrier-Belleuse, montrant son implication dans la diffusion du beau par les objets de la vie courante : Application de la figure humaine à la décoration et à l’ornementation industrielles, 1884.


Le fils d’Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Louis-Robert Carrier-Belleuse, devint également un artiste renommé des arts décoratifs. Peintre de formation, et également sculpteur comme son père, il a principalement travaillé la céramique, devenant directeur des travaux d’art de la faïencerie de Choisy-le-Roi après 1892.

Etienne Carjat, portrait d’Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Paris, BNF.
Auguste Rodin, Buste de Carrier-Belleuse, 1882, Paris, Musée Rodin.
Carrier-Belleuse, Mlle Rachel chantant la Marseillaise, 1848, collection Walewski.
Carrier-Belleuse, La Bacchante, 1863, achetée par Napoléon III, Paris, Musée d’Orsay.
Carrier-Belleuse, Torchères de l’Opéra Garnier, Paris.
Carrier-Belleuse, Napoléon III en Italie, 1859, Musée de Saint-Germain-en-Laye.
Carrier-Belleuse, La comtesse de Castiglione en costume de Reine d’Etrurie, 1864, Musée national du Château de Compiègne.
Carrier-Belleuse, Buste de femme portant un diadème, vers 1860-1870, Paris, Musée d’Orsay.
Carrier-Belleuse, Vestale voilée, 1859, Musée d’art et d’archéologie de Laon.
Carrier-Belleuse, La confidence, 1872-1874, Galerie Marc Maison.
Carrier-Belleuse, La lecture, Musée national du Château de Compiègne.
Carrier-Belleuse, Hébé et l’aigle de Jupiter, 1858, Paris, Musée d’Orsay.
Miroir monumental de la Maison Barbedienne pour l’Exposition Universelle de 1867 (tirage de 1878), figures sculptées de Carrier-Belleuse, Paris, Musée d’Orsay.
Buire de Blois, Manufacture de Sèvres, modèle de Carrier-Belleuse, sculpture d’Auguste Rodin et Jules Roger, Paris, Musée des Arts Décoratifs.
Carrier-Belleuse, Garniture de cheminée, dans Application de la figure humaine à la décoration et à l’ornementation industrielles, 1884, Planche 167.
Carrier-Belleuse, dessin de cheminée, Paris, Musée des Arts Décoratifs.
Coupe, sculptures de Carrier-Belleuse, ciselure de Marioton, émail de Doat, 1886, Paris, Musée d’Orsay.