Brocatelle
Télécharger en PDFLe marbre Brocatelle tire son appellation d'un tissu portant le même nom, originaire lui de l'italien broccato, qui signifie « brocher », technique de création d'étoffe par le procédé dit du brochage. Pendant la Renaissance l'Italie domine l'Europe par son savoir faire dans le domaine du textile, de nombreuses créations portent donc des noms d'origine italienne comme la « brocatelle », une étoffe avec de riches motif en relief.
C'est en référence à ce tissu fourmillant qu'on donna ce nom au marbre Brocatelle. L'abondance de motifs se retrouve sur ce marbre au veinage tourbillonnant sur l'ensemble de sa surface.
Le veinage de ce marbre coquiller le rend fragile et délicat à travailler, ce qui ne l'empêche pas d'être très recherché pour ses qualités décoratives. Différentes teintes sont regroupées sous le nom de brocatelle :
On les trouve dans les carrières du Jura, qui produisent deux variétés : l'une jaune et l'autre violette.
Le second foyer se trouve dans les Pyrénées, côté français et côté espagnol qui produit une Brocatelle violette, très appréciée au XVII et XVIIIème siècle et appelée « Brocatelle d'Espagne ». Elle était alors principalement utilisée dans la réalisation des plateaux de bas d'armoire ou de commodes.
Enfin, il existe également une variété mélangée moins exploitée et plus rare de nos jours.
Dès l'époque de Pompéi on trouve des traces attestant de l'emploi de ce marbre. Il est fréquemment utilisé dans les décors intérieurs aux XVIIIème et XIXème siècles, comme au Petit Trianon de Versailles ou l’Opéra Garnier de Paris.
Bibliographie
J. Dubarry de Lasalle, Identifying marbles, Ed. H. Vial, Dourdan, 2000
J. Dubarry de Lasalle, Using marbles, Ed. H. Vial, Dourdan, 2005
P. Julien, Marbels, From Quarries to Palaces, ed. Le Bec en l'air, Manosque, 2006
Marmi antichi, collective work, ed. De Luca, Rome, 1998