Charles-Guillaume Diehl
Télécharger en PDFD’origine germanique, Charles-Guillaume Diehl est né à Steinbach (Grand-Duché de Hesse) le 20 juillet 1811. Il s’établit à Paris en 1840, au 3, rue de Thorigny puis au 170, rue Saint-Martin, mais n’est répertorié dans l’Almanach du Commerce qu’à partir de 1850. À cette date, il est installé au 16, rue Michel-le-Comte. Par la suite, on le retrouvera au 21 de cette même rue (1851-1842) et au 19, jusqu’à sa mort (1853-1885). Ses ateliers étaient situés au 39, rue Saint-Sébastien, où il employait six cents ouvriers en 1870.
Tabletier de formation, il développera sa production vers le meuble d’ébénisterie de luxe, attirant les foules lors des Expositions Universelles. Diehl exécute d’élégants petits meubles en bois de rose et thuya dans le genre de Boulle mais ce sont ses coffrets (cave à liqueurs, boîtes à jeu, à gants, à cachemire, à bijoux) qui assoient sa renommée. Jules Mesnard, en 1867, résume bien cette production : « Sa fabrication embrasse tout le mobilier artistique, depuis la boîte à épingle à 2 francs jusqu’au grand meuble de 70 000 francs. Il a le mobilier ordinaire et courant, et le mobilier de prix » (Les merveilles de l’Exposition Universelle de 1867).
La clientèle parisienne et internationale raffole des objets de luxe qu’il produit avec goût et abondance, autant d’objets qui font la joie des élégantes, dans la tradition des « articles de Paris » et de la tabletterie française. Sa maîtrise dans le domaine de la tabletterie est récompensée par une médaille d’argent dans cette classe à l’ Exposition Universelle de 1867 à Paris. En marge de cette production, il se fait remarquer pour ses meubles, tables, bas d’armoires, meubles d’appui, souvent d’un luxe inouï, décorés de bronzes ou de panneaux de marqueteries raffinées. À l’occasion de l’ Exposition Universelle de 1878 à Paris, alors que, naturalisé français en 1872 (fait remarquable à peine deux ans après la défaite de Sedan), Diehl est classé hors concours du fait de ses succès passés.