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Style Napoléon III / Ref.10704

Julien-Nicolas RIVART (1802-1867) - Bureau de pente galbé à marqueterie de losanges et bouquet de fleurs en incrustation de porcelaine

Dimensions
Largeur : 70cm
Hauteur: 106cm
Profondeur : 45cm

Époque et provenance:
Entre 1850 et 1867.

Statut:
Poirier noirci, bois de rose, laiton, bronze doré, cuir, gélatine peinte à l’imitation du marbre, marqueterie de porcelaine. En très bon état.

Ce charmant bureau de pente est construit tout en courbes : l'arrondi des pieds suit un mouvement qui galbe également les côtés du coffre. Sur celui-ci, le bois de rose a été tressé en un joli travail de marqueterie de losanges. La sobriété élégante du noir et or met en valeur la luminosité du placage de bois de rose, du faux marbre, et les vives couleurs des fleurs de porcelaine. Auguste Luchet évoquait avec lyrisme « la magie qui résulte d'un bouquet de kaolin sur fond noir » comme sur notre bureau.
Le coffre est en effet gracieusement décoré de porcelaines de Julien-Nicolas Rivart . Celui-ci est l'inventeur de la technique de marqueterie de porcelaine, un procédé unique, longuement cherché et breveté en 1849, qu'il était alors le seul à maîtriser. Nous avons ici un bel exemple de ces rares décorations avec un bouquet de roses, campanules blanches, pensées, tulipe et myosotis. La tablette est également ornée d'une belle frise de fleurs des champs.

Ouvert, le bureau offre à la vue ses beaux placages de bois de rose et sa marqueterie d'acajou en losanges. Le coffre comporte deux casiers et cinq tiroirs munis de poignées de bronze doré aux formes végétales. Enfin, la tablette est agrémentée d'un sous-main en cuir gaufré et doré.

Rivart , habile artiste, a réussi la synthèse esthétique entre la marqueterie florentine de pierres dures et la décoration en plaques de porcelaines du XVIIIe siècle. Il combine ainsi la légèreté de la marqueterie et ses effets recherchés de contrastes, avec la grâce de la peinture sur porcelaine. La marqueterie inventée par Rivart permet ainsi à ces teintes recherchées de contraster directement avec le bois, sans en cacher les veines et le beau travail de l'ébéniste. C'est pourquoi, aux Expositions Universelles de 1851, 1855 et 1867, cette technique est qualifiée de « délicieux procédé », « encore plus beau que beau », et reçoit les compliments de l'empereur Napoléon III .