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Style Japonisme / Ref.10880

Gabriel VIARDOT(1830-1906) (Att. à) - Petite table japonisante à l'éventail

Dimensions
Largeur : 69cm
Hauteur: 79cm
Profondeur : 42cm

Époque et provenance:
France, XIXe siècle

Hêtre, bronze poli vernis, ébène, nacre.
H : 79 cm ; L : 69 cm ; P. : 42 cm.

Cette petite table japonisante en hêtre/noyer ornée de décors faits de bronze et d’incrustations d’ébène et de nacre a été réalisée à la fin du XIXème siècle par l’ébéniste parisien Gabriel Viardot (1830-1904) spécialisé dans la production de meubles d’inspiration chinoise et japonaise.
Le plateau est orné dans sa partie centrale d’un éventail dont la feuille est sculptée dans le bois et dont les brins sont constituées d’ébène incrusté de nacre. Un papillon, sculpté à côté, agrémente la composition. Ce travail est le résultat d’un travail d’une grande qualité que vient appuyer le dragon de bronze s’enroulant sur l’une des extrémités du plateau. La vivacité de sa posture ainsi que la précision des détails qui le composent sont d’une grande finesse et sophistication, comme les autres autres pièces de bronze ornant cette table. En effet, tandis qu’une plaque de bronze où ont été ciselés divers motifs floraux se trouve au centre du décor ajouré d’inspiration japonisante et sinisante, quatre têtes de créatures et dont l’iconographie semble être un mélange de lion et de dragon trônent en haut des pieds. Le multiples détails qui composent ses figures à l’air malin, telles les courbes et ondulations de sa crinière, sont remarquables. Les pieds soutiennent en leur milieu un entretoise ajouré. Au sol, les pieds reprennent le répertoire ornemental animalier par la présence de pattes aux griffes acérées sculptées dans le bois.
Ce meuble est caractéristique de la production de Gabriel Viardot. La présence d’une pièce de bronze en fort relief apparaît notamment comme la signature des meubles et objets d’art réalisés par Gabriel Viardot qui les faisait de sa main. On retrouve par exemple un dragon de bronze sur son Miroir monté sur chevalet exposé au Musée d’Orsay. Ce motif est en effet une récurrence dans son œuvre, comme en témoigne ce Fauteuil, au dragon cette fois sculpté dans le bois et conservé au Musée des Arts Décoratifs à Paris, dont le décor est également ajouré et où on retrouve le travail d’incrustation sur le dossier. Ce fauteuil, à l’égal de notre table, est le résultat d’une double inspiration, japonaise et chinoise, inspirations librement interprétées par Gabriel Viardot pour répondre au goût européen désormais guidé tant par une quête d’ailleurs que par un goût certain pour les décors hybrides.

Gabriel Viardot commence sa carrière dès 1849, année où il participe à l’exposition d’horticulture avec des décors naturalistes sculptés dans des meubles en bois. Il travaille ensuite avec son frère Louis Gustave sous le nom de « Viardot Frères et Cie » et possède rue Rambuteau une fabrique et un magasin. Il créé ensuite en 1860 son propre atelier et reprend l’affaire familiale qu’il gardera jusqu’en 1872. C’est à ce moment qu’il se consacre à la création de mobilier inspiré à la fois de l’art japonais et de l’art chinois, très en vogue depuis l’Exposition universelle de 1867. Cette Exposition marque en effet la véritable naissance du courant japonisant et sinisant qui va marquer les arts jusqu’à la fin du siècle. Cette production vaudra à Gabriel Viardot plusieurs médailles lors des Expositions universelles (1867, 1878, 1885, 1889 et 1900) ou encore à la 8ème exposition de l’Union Centrale des Arts décoratifs de 1884. Après la rue Rambuteau, Gabriel Viardot exercera rue de Chaume, rue des Archives puis rue Amelot. Il réalise ses meubles avec des panneaux laqués et en relief, envoyés de Chine ou du Japon, qu’il orne de nacre venant du Tonkin.

Aussi cette table au décor élaboré est-elle autant caractéristique du goût si dix-neuvième pour les œuvres aux inspirations multiples et lointaines que de l’œuvre de Gabriel Viardot , sûrement l’un des plus grands créateurs de meubles et d’objets d’art de « genre chinois-japonais ».