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Style Néo-Gothique / Ref.15020

Tuilerie GILARDONI FILS & BRAULT, Pleurants, Exposition Universelle de 1900

Dimensions
Largeur : 16cm
Hauteur: 43cm
Profondeur : 13cm

Époque et provenance:
France, vers 1900

Ces pleurants en céramique furent exécutés vers 1900 par la tuilerie Gilardoni Fils & Brault.

Cette entreprise fut fondée en 1880 par Xavier Gilardoni, le fils et neveu des inventeurs du modèle révolutionnaire de la tuile imperméable à emboîtement, et Alphonse Brault. Elle était installée à Choisy-le-Roi et produisait des ornements et des œuvres en céramique.

L’iconographie des pleurants existe depuis le xiiie siècle dans le domaine de l’art funéraire. Ces statuettes représentent des hommes dans le deuil, pleurant le défunt autour duquel ils sont placés. Au xve siècle, Claus Sluter renouvela cette tradition dans le cadre de la prestigieuse commande d’un tombeau pour le duc de Bourgogne Philippe le Hardi. Cette commande échut en 1481 au sculpteur du duc, Jean de Marville, qui en donna une première esquisse ; toutefois, Claus Sluter lui succéda dès 1489, et remania le projet en profondeur, si bien qu’il est probablement l’inventeur des quarante-et-un pleurants qui l’ornent. C’est donc Sluter qui individualisa chaque personnage et lui donna une attitude qui lui est propre ; pour ce faire, il utilisa en particulier les grands drapés dans lesquels il les enveloppait.

Le tombeau de Philippe le Hardi est un chef-d’œuvre qui révolutionna la sculpture funéraire de la fin du xive siècle. Aussi le tombeau de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière, conçu par Jean de la Huerta et Antoine le Moiturier entre 1443 et 1470, en prit-il la suite. Ce dernier compte donc un certain nombre de pleurants inspirés de ceux du tombeau de Philippe le Hardi.

Près de cinq siècles plus tard, les pleurants des tombeaux des ducs fascinaient encore, et la tuilerie Gilardoni Fils & Brault en donna plusieurs versions dissociées de leur contexte d’origine, en exécutant des pleurants de manière individuelle ; ces œuvres deviennent ainsi autosuffisantes.

Les pleurants qui furent ici repris se distinguent par leur grande expressivité. Le premier, le visage enfoui sous sa capuche, les bras croisés, est légèrement penché en arrière comme dans l’expression d’une grande mais digne douleur. Il reprend le pleurant n°22 du tombeau de Philippe le Hardi, exécuté par Claus Sluter.

Le second participe davantage du burlesque qui caractérise l’art mortuaire à la fin du xive et au début du xve siècle, puisqu’il se pince ostensiblement le nez, faisant référence à l’odeur pestilentielle qui se dégage des morts lorsque l’on tarde à les enterrer, à moins qu’il ne retienne ainsi ses larmes. Le modèle de ce dernier est le pleurant n°64 du tombeau de Jean sans Peur ; ce dernier s’inspire lui-même probablement du pleurant n°17 du tombeau de Philippe le Hardi, à la posture et aux traits proches, mais qui avait disparu à la suite du transport des tombeaux en 1793.

Les pleurants de Gilardoni Fils & Brault furent présentés lors de l’Exposition Universelle de 1900 parmi les productions de la manufacture. Une photographie ancienne publiée dans The Art Journal. The Paris Exhibition 1900 (volume 2, p. 351) montre une série de 6 pleurants en tout, dont les deux premiers correspondent aux deux de la galerie Marc Maison. L’un des pleurants, le n°22 du tombeau de Philippe le Hardi, est présenté en deux exemplaires, à chaque extrémité de l’étagère ; un moyen pour la manufacture de montrer la qualité égale de tous les exemplaires d’un même modèle. Les pleurants de la galerie Marc Maison portent d’ailleurs les numéros 3 et 6 sous leur base.

La photographie est accompagnée d’un commentaire des plus laudatifs au sujet du stand de la manufacture : « les œuvres ici exposées étaient d’une nature tout à fait particulière, et rien de plus beau que les petites statuettes représentant les “Moines de Dijon” n’a pu être trouvé dans toute la section » (The Art Journal. Paris Exhibition 1900, volume 2, p. 351).

L’inspiration de ces pleurants provient donc d’œuvres majeures dont la création remonte au début ou à la première moitié du xve siècle. Ils sont cependant profondément ancrés dans leur temps, avec l’utilisation de la céramique et leur reproductibilité intrinsèque, qui permit une diffusion élargie, quoique de telles œuvres demeurent rares aujourd’hui.

Prix: sur demande

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