menu
Menu
account_box
Catégories
Contact
email Send us a message

Nous contacter

phone Par téléphone

+33 (0)1 42 25 12 79
Mar. - Sam., de 14h à 19h
+33 (0)6 60 62 61 90
Tous les jours, de 9h à 19h

email par Email

Plans & Adresses: contact@marcmaison.com

share Let's get social

Langue
Et aussi...
Ma sélection
(0 Objets)

Style Orientalisme / Ref.15052

Pendule turquisante Vers 1875

Dimensions
Largeur : 25cm
Hauteur: 75cm
Profondeur : 24cm

 

Reposant sur une base quadripode rectangulaire réalisée en bronze doré et argenté, cette grande pendule « turquisante » est un modèle extrêmement rare. La base montre un travail délicat du bronze, orné de motifs végétaux et d’écailles et jouant sur l’aspect coloré du bronze à deux patines. Au milieu de chaque côté de la base, un cartouche ajouré est décoré de feuilles et de fleurons. Le corps rond de l’horloge est tout à fait impressionnant par ses dimensions. Il est décoré sur toute sa surface grâce aux émaux. Dans la partie basse et sur le pourtour du cadran, des motifs géométriques et végétaux ont été dessinés dans une gamme colorée relativement étendue : bleu, turquoise, rouge, noir, jaune et vert. Chaque chiffre indiquant l’heure a été réalisé en émail noir se détachant sur le fond doré du cuivre. Le cœur du cadran est le support d’une peinture en émail sur cuivre, montrant un paysage turquisant. Au premier plan, on aperçoit un point d’eau donnant sur un jardin arboré avec des palmiers et des bananiers, le tout surplombé par un immense chêne. Quelque peu voilé par un arbre feuillu, un monument construit en pierre blanche occupe toute la partie droite de la composition. Ce bâtiment garni d’une multitude de petites ouvertures est couronné par une coupole. En avant se trouve une sorte de kiosque à trois étages terminé par une petite coupole, ressemblant à un minaret. L’environnement, quant à lui, fait référence aux jardins paysagés et aux nombreux points d’eau du palais de Topkapi, situé à Istanbul. 

Dans sa partie haute, l’horloge est couronnée par un ornement de bronze. Il vient se plaquer sur les flancs de la pendule à l’aide de mascarons d’hommes moustachus et casqués. Jouant à nouveau sur le jeu de couleur du bronze à deux patines, cet ornement est encore une fois ajouré, montrant une technique exceptionnelle. Au centre se trouve un médaillon émaillé polylobé. On y voit une rivière traversant un jardin garni de palmiers, dans le même esprit que le motif du cadran. 

 

 

Les cadrans émaillés sont répandus en horlogerie notamment au cours du XVIIè siècle, dans la région de Limoges. Cependant, cette mode ne semble pas avoir perduré. À partir de 1835, l’illustration des cadrans n’est plus qu’une exception et offre surtout des paysages. Le cadran de notre pendule est entièrement recouvert d’émaux, ce qui en fait un exemplaire exceptionnel, voire unique témoignant de la renaissance de l’émaillerie.  Quelque peu oubliée au cours du XVIIIè siècle, cette technique ancienne est réapparue à l’Exposition Universelle de Londres de 1862, et ensuite remise à la mode au cours du Second Empire par des peintres comme Paul Delaroche, Alfred-Thompson Gobert et Claudius Popelin, qui réalisent alors de véritables tableaux d’émail. L’émail cloisonné quant à lui ne réapparaît qu’à l’Exposition Universelle de 1867 grâce à Antoine Tard. La pendule que nous présentons est tout à fait représentative de la nouvelle place que prend l’émail dans la deuxième moitié du XIXè siècle. Citons par ailleurs une pendule réalisée par Ferdinand Barbedienne et son principal collaborateur, Constant Sévin, entièrement recouvertes d’émaux cloisonnés. Certains ornements de bronze ajouré et d’émaux cloisonnés étant très similaires à notre pendule. (Tardy, La pendule française des origines à nos jours. 2, Du Louis XVI à nos jours, p. 470).