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Plaque aux licornes aux armes de Louis Le Peletier de Rosanbo, milieu XVIIIè siècle

Importante plaque de cheminée en fonte de fer de style Louis XVI réalisée dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Celle-ci comporte un décor d'armoiries dont le blasonnement est le suivant : d'azur, à la croix pattée alésée d'argent, chargée d'un chevron de gueules, accosté de deux molettes de sable et accompagné en pointe d'une rose d'or. Ces armoiries sont celles de la famille Le Peletier à laquelle appartiennent plusieurs branches. Deux licornes affrontées soutiennent le blason (voir notre article consacré à l'iconographie de la licorne) qui est surmonté d'une couronne de marquis et d'un mortier, symbole des présidents de Parlements. Cette dernière indication laisse penser qu'il s'agit ici des armes personnelles de Louis le Peletier, Marquis de Rosanbo. Louis Le Peletier de Rosanbo (1747 - 1794) fut président à mortier du Parlement de Paris à partir de 1765 ainsi que Franc-Maçon ce qui lui permit de d’assister en tant que visiteur à l’allumage des feux de la loge parisienne « La Candeur » le 22 octobre 1775. Défenseur de Louis XVI, il fut guillotiné à Paris avec sa femme Antoinette de Lamoignon de Malesherbes et son beau-père Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes le 3 floréal an II (le 22 avril 1794).
Son hôtel particulier, construit en 1780 par l’architecte Nicolas-Chaude Girardin (1749 - 1786) est encore visible au 62-64 rue René-Boulanger dans le 10e arrondissement de Paris. Il est cité dans les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand.

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Variation nocturne, une création rare d’Emile GALLÉ

Notre plat en faïence, rehaussé de dorure, est un objet d’exception. Réalisé entre 1863 et 1890, il porte la signature d’Emile Gallé, fondateur de l’Ecole de Nancy. Sa forme singulière peut tout d’abord évoquer un nuage. Mais l’explication est plus subtile encore. Il représente un ancien château médiéval, gagné par les feuillages, au bord de l’eau. Des chauves-souris volent dans le ciel. Elles apportent un air de mystère à ce paysage inspiré du romantisme noir. En effet, le décor évoque à tout point de vue les dessins de Victor Hugo, dont les vers ont souvent inspiré Gallé. A présent, nous comprenons les formes curieuses qui bordent le plat et entourent la scène : il s’agit de deux silhouettes de chauve-souris. Un plat comparable est conservé au musée de l’Ecole de Nancy. Mais notre exemplaire est plus riche. Il est le seul exemple connu présentant l’application d’une dorure, ce qui entraîne une cuisson supplémentaire. Il s’agit d’une pièce tout à fait exceptionnelle.