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Boiserie Art Nouveau en acajou provenant du café Barjot à Paris, 1905

Ref.12630
Boiserie Art Nouveau en acajou provenant du café Barjot à Paris, 1905

Cette boiserie caractéristique du style Art Nouveau provient du Café Barjot situé avenue Ledru-Rollin dans le 12e arrondissement de Paris, elle a été réalisée en 1905. Elle se compose sur un premier mur d'un ensemble symétrique de sept miroirs biseautés - dont un de taille importante - encadrés par de l'acajou reprenant la forme d'un arbre stylisé aux lignes sinueuses. On retrouve le même assemblage de miroirs sur le mur lui faisant face avec un décor de fleurs émaillées en relief sur certaines parties des miroirs. Le troisième mur se compose en son centre d'une alcôve composée de miroirs biseautés et présentant une pendule dans un décor d'acajou et de verre émaillé de végétaux. De chaque côté de cette alcôve, on trouve un ensemble de miroirs encadré d'acajou présentant un décor émaillé en relief de fleurs stylisées entrelacées de feuilles sur fond blanc. Deux des panneaux sont aussi habités d'ibis. À gauche, le mur se poursuit par une arcade flanquée de miroirs biseautés encadrés d'acajou et à droite par le même décor mais l'arcade est remplacée par un grand miroir biseauté. Le décor de cette boiserie est caractéristique du style Art Nouveau qui voit le jour à la fin du XIXe siècle en Europe. Ce style se place en contraste avec les créations de l'époque précédente appartenant au style réaliste/naturaliste, parfois considéré comme sombre et sévère. Ainsi, l'évincement des lignes droites et des angles droits, pour mettre l'accent au contraire sur des lignes courbes s'inspirant des végétaux est une caractéristique récurrente. Les éléments fondamentaux tels que la couleur et l'utilisation de matériau comme le verre permettent de créer l'effet de fantaisie et une impression de légèreté. De nombreux cafés ou restaurants parisiens décorés au début du XXe siècle ont vu leurs murs se parer de boiseries Art Nouveau aux lignes sinueuses agrémentées de miroirs et de vitraux présentant des décors puisant leur inspiration dans les éléments naturels. On peut par exemple citer le restaurant Le Vagenende, boulevard Saint-Germain dans le 6e arrondissement ou encore le restaurant Maxim's rue Royale dans le 8e arrondissement.

Dimensions
Largeur : 1200 cm
Hauteur: 291 cm
Profondeur : 380 cm

Émile BRACQUEMOND, Octave GUILLONNET, Vase de vainqueur, 1924

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Émile BRACQUEMOND, Octave GUILLONNET, Vase de vainqueur, 1924

Ce vase fut exécuté par le peintre Octave Guillonnet et le céramiste Émile Bracquemond pour la manufacture de Sèvres, à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris en 1924. Octave Guillonnet (Paris, 1872-Montgeron, 1967) est un peintre orientaliste pouvant être également considéré comme un peintre du sport : il exposa notamment une monumentale « partie de rugby » lors du salon de 1899. Il fit d’ailleurs partie de la Société des peintres et sculpteurs de sport dès sa fondation en 1922. Le parcours d’Émile Bracquemond (Paris, 1889-Clichy, 1970) est moins connu. Il semble cependant qu’outre sa collaboration avec la manufacture de Sèvres, il soit particulièrement reconnu pour ses sculptures félines. La commande de vases commémoratifs à remettre aux vainqueurs des épreuves sportives fut passée par la ville de Paris en prévision des Jeux-Olympiques de 1924, afin de valoriser la production de la manufacture de Sèvres. Quoique Pierre de Coubertin fût opposé à la remise de trophées aux vainqueurs, le projet étant lancé, il aboutit pour cette seule édition. Par la suite, le règlement fut modifié et les vainqueurs ne se virent plus attribuer que des médailles. La forme de ce vase est très épurée : la panse s’évase en ligne presque droite depuis la base jusqu’aux deux-tiers de sa hauteur avant de s’amincir vers le col. Celui-ci est orné d’un bandeau gris bordé d’un liseré d’or, décoré de silhouettes de biplans laissées en réserve. Le corps du vase, à la couverte bleue subtilement nuancée, présente quatre scènes en pâte sur pâte, chacune mettant à l’honneur un sport différent. Dans le cas de notre vase, il s’agit de l’escrime, du polo, de la pelote basque (le sportif tient un chistera) et des agrès. Les sports sont représentés de manière très précise, grâce au choix d’un geste caractéristique pour chaque discipline. Le léger relief de ces décors permet de leur donner une plus grande profondeur et une vivacité accrue. Tandis que les vases du vainqueur furent habituellement couverts d’un décor doré et brun représentant des branches de laurier, le nôtre présente un fond bleu uni le distinguant des autres. Toutes les disciplines représentées sur notre vase n’étaient pas des disciplines olympiques en 1924. En effet, la pelote basque fut seulement présentée en démonstration lors de cette édition de la compétition. Par ailleurs, le polo, qui comptait parmi les disciplines olympiques en 1924, n’en fait aujourd’hui plus partie. Il existe en tout quatre modèles pour ces vases commémoratifs, chacun portant la représentation de quatre sports différents. Le musée du sport rassemble un exemplaire de chaque modèle, et en donne ainsi un aperçu complet. Les sports représentés sur les autres vases sont les suivants : le rugby, l’aviron, le plongeon et le football ; le javelot, la lutte, le lancer de poids et la boxe ; le tennis, le cyclisme, la voile et le tir. Ce vase de vainqueur est donc un témoignage à la fois historique et artistique de l’édition 1924 des Jeux Olympiques, qui ne manquera de trouver un écho à l’occasion du centenaire de cet évènement et des Jeux Olympiques de Paris en 2024, notamment dans le cadre de l’édition par la manufacture de vases-trophées réalisés par six artistes des Beaux-Arts de Paris, destinés à être remis aux médaillés d’or français des Jeux de Paris 2024.

Dimensions
Hauteur: 33 cm