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Ma sélection
(6 Objets)

Ma sélection (6 Objets)


Grande double porte de style Napoléon III

Dimensions
Largeur : 144 cm
Hauteur: 296 cm
Profondeur : 5 cm

Albert ANKER (peintre), Théodore DECK (céramiste), Plat d'ornement « Cléopâtre », 1869

Ref.14204
Albert ANKER (peintre), Théodore DECK (céramiste), Plat d'ornement « Cléopâtre », 1869

Ce plat orné d’un décor inspiré de l’art égyptien, exécuté en 1869, est le fruit de la collaboration au long cours d’Albert Anker avec Théodore Deck. Le peintre suisse Albert Anker (1831-1910) intégra l’École des Beaux-Arts de Paris en 1855. Il collabora avec Théodore Deck entre 1866 et 1892 et s’illustra dans le genre du portrait historique, dont notre œuvre se rapproche. Théodore Deck se forma initialement dans le domaine de la fabrication des poêles. Lorsqu’il s’établit à Paris pour son propre compte, en 1858, il fabriquait des revêtements de poêle puis, fort de son succès, il se lança dans la céramique. L’atelier créa alors de nombreux plats d’inspirations diverses, parfois exécutés avec la collaboration de peintres reconnus, comme Albert Anker. Il perfectionna progressivement sa technique – et celle de la céramique en général – et connut un franc succès lors des nombreuses Expositions Universelles auxquelles il participa. En 1878, il fut fait officier de la Légion d’Honneur. Il dirigea la manufacture de Sèvres entre 1887 et sa mort en 1891. Ce plat est orné du portrait d’une femme arborant les attributs de la noblesse égyptienne antique : elle est coiffée d’un vautour, symbole de la déesse Nekhbet, figure tutélaire de la Haute-Égypte et protectrice des pharaons, et porte un large collier ousekh. Il s’agit de la célèbre reine d’Égypte Cléopâtre, représentée comme sur l’un des bas-relief du temple d’Hathor à Dendérah (50-55 avant J.-C.). Le bord du plat s’inscrit également dans une veine égyptisante, avec quatre scènes inspirées de l’art des temples et des tombeaux égyptiens, entre lesquelles s’intercalent des inscriptions hiéroglyphiques. Par son thème et par le style adopté, ce plat s’inscrit dans la passion pour l’Égypte antique qui traversa le xixe siècle. Les deux artistes donnèrent d’ailleurs plusieurs versions de ce plat : une première est conservée au musée Gustav-Lübcke, à Hamm (Allemagne) ; une seconde, au Kunstmuseum de Berne (Suisse) ; une troisième, dont le pourtour est cette fois relativement différent, au musée Théodore Deck et des Pays du Florival à Guebwiller. Notre plat d’ornement peut également être rapproché d’un Plat à décor assyrien dû aux mêmes artistes un an après le nôtre, et aujourd’hui conservé au musée d’Orsay. Chez Albert Anker et Théodore Deck, l’égyptomanie se nourrit de sources archéologiques précises, intégrées dans un décor contemporain harmonieux.

Dimensions
Largeur : 33 cm
Hauteur: 5 cm
Profondeur : 33 cm

Manufacture de SÈVRES, Josse-François-Joseph LERICHE (d’après), Le Billet doux, 1892

Ref.14809
Manufacture de SÈVRES, Josse-François-Joseph LERICHE (d’après), Le Billet doux, 1892

Cette statuette en porcelaine émaillée fut exécutée au sein de la manufacture de Sèvres en 1892, d’après un modèle de Josse-François-Joseph Leriche. Josse-François-Joseph Leriche (1738-1812) travailla à la manufacture de Sèvres entre 1757 et 1801. Il y dirigea l’atelier de sculpture à partir de 1780. C’est lui qui créa le groupe appelé Le Billet doux, qui fut réalisé à la manufacture de Sèvres en biscuit à partir de 1751/1752. Dans ce couple de statues, l’homme tend un billet à la femme qui se trouve à côté de lui, richement vêtue d’une tenue orientalisante de fantaisie et tenant un éventail à la main. Notre sculpture correspond à la figure de l’homme de ce couple. L’homme, à la peau noire, est vêtu d’une tunique à la couverte brune, dont les nombreux plis sont laissés en réserve. Il est enveloppé d’un ample manteau d’un rouge sombre nuancé de bleu et de vert. Son turban présente les mêmes nuances. La frange du manteau et les détails de la tunique témoignent d’un grand souci du détail de la part du sculpteur et du dessinateur. L’homme fut également réédité indépendamment de sa compagne à partir de 1881. Cette sculpture, intitulée le « Kislar Agassi » (le chef des eunuques qui gardaient le sérail des sultans ottomans), met en scène un personnage identique en tout point à l’homme originel, si ce n’est qu’il ne tient pas de billet doux dans la main. Une édition en bronze de cette version est passée en vente chez Tajan en 2020. Dès la première moitié du xviiie siècle, les Européens furent fascinés par les cultures qui leur étaient étrangères et s’en inspirèrent en art, souvent de manière fantasmée. Cet intérêt pour les cultures orientales et extrême-orientales ou, comme ici, africaines, perdura tout au long du xixe siècle. Cet intérêt continu explique la pérennité du modèle de Leriche, qui ne cessa d’être réédité entre 1751 et 1892, date de notre sculpture, au moins. Sous la base, la marque de la manufacture de Sèvres indique que la sculpture date de 1892 ; elle est biffée, ce qui indique que cette pièce fut mise de côté du fait d’un défaut mineur dans son exécution. La sculpture porte une seconde inscription : 51 st. Par ailleurs, une partie du billet doux que tenait l’homme est aujourd’hui manquante.

Dimensions
Largeur : 16 cm
Hauteur: 35 cm
Profondeur : 12 cm

Manufacture de Sèvres, Vase cubiforme à décor de danseurs de corde, 1867-1869

Ref.15199
Manufacture de Sèvres, Vase cubiforme à décor de danseurs de corde, 1867-1869

Manufacture de Sèvres, Vase cubiforme à décor de danseurs de corde, 1867-1869 Ce vase exceptionnel du modèle « cubiforme » à décor de danseurs de corde fut exécuté à la manufacture de Sèvres en 1867-1869. La forme et le décor de ce grand vase sont inspirés de l’art grec. Il adopte la forme des cratères en calice grecs : reposant sur un pied relativement bas, sa panse se déploie amplement en partie basse, prolongée par deux anses de part et d’autre, avant d’adopter une forme concave évasée en partie haute. La partie supérieure du vase est ornée d’un décor à la grecque de danseurs de corde. Un même motif est répété à trois reprises : une danseuse est en équilibre sur une corde ; au sol, un putto coiffé d’un bonnet phrygien brandit une perche. Sur l’autre face, le motif, de nouveau répété, présente quelques variations : la position des danseuses est légèrement différente et les putti manient des cymbales en accompagnement de la danse. Au sol gisent des instruments faisant référence au théâtre antique au monde dionysiaque qui lui était lié : carquois remplis de flèches, masques, coupes renversées, thyrses, cymbales et des tambourins, ainsi que clairons et trompettes. Le fond du vase est en revanche des plus modernes : il est en pâte dite « caméléon », inventée en 1848 par le chimiste de la manufacture de Sèvres Alphonse Louis Salvetat pour l’Exposition Universelle de 1862. Elle est appelée ainsi car sa couleur lavande a la propriété d’évoluer en fonction de la lumière sous laquelle elle se trouve, allant du mauve à la lumière du jour à un rose soutenu à la lumière artificielle. Les motifs en pâte sur pâte sont laissés en réserve, à l’exception des modelés subtilement nuancés, et seulement rehaussés de quelques touches de rose, de bleu et de noir. Cette polychromie limitée fait également écho aux vases antiques, généralement bicolores. Le vase est richement rehaussé d’or ; la large bande faisant la transition entre la partie supérieure et la partie inférieure du vase accueille les natures mortes accompagnant les putti et une large frise géométrique en réserve. Le modèle de ce vase fut créé au sein même de la manufacture de Sèvres en 1866, par le sculpteur-modeleur Nicolle. En tout, trois vases de cette forme seulement furent produits, tous à la même époque. Un seul, le nôtre, est indiqué comme portant un décor de « danseurs de corde » : il s’agit donc d’une pièce unique, sortie des ateliers le 30 avril 1869 et vendue 1600 francs de l’époque. Les marques en creux permettent de retracer le début de l’historique de ce vase au sein des ateliers de la manufacture de Sèvres. L’inscription se trouvant dans le col de notre vase indique : « DL-67-4 PROV adition 1re ED ». Elle permet d’identifier le tourneur (celui qui fit la partie circulaire de la pièce) : il s’agit d’Antoine-François-Toussaint Delacour (1805-1872), qui travailla à la manufacture entre 1839 et 1872. Le mouleur-répareur, qui s’occupa du garnissage, c’est-à-dire de l’ajout des anses, est Eugène Debord (1839-1904), qui y œuvra entre 1853 et 1893, d’abord comme tourneur, puis comme mouleur-répareur. La consultation des registres de 1867 confirme cette interprétation : Delacour, « tourneur de grandes pièces », travailla à ce vase en avril, ainsi que Debord. Une autre marque en creux, présente sous la base du vase, reprend une partie de ces indications, sans citer cette fois-ci le répareur. Les figures en pâte sur pâte furent exécutées par Marc Louis Emmanuel Solon (1835-1913), dont la marque aisément reconnaissable est visible en partie basse, en réserve, dans la dorure. Ce sculpteur-modeleur de figures travailla à la manufacture entre 1857 et 1871. Les registres indiquent qu’il travailla sur le vase à la fin du mois de février 1868, puis durant toute la durée des mois de mars et de mai. Quoique sa marque ne soit pas visible, les registres indiquent que la dorure-ornement et la garniture du vase furent réalisées par François Hallion, doreur et décorateur qui travailla à Sèvres entre 1865 et 1895, au mois d’avril 1868. Enfin, les marques de fabrication et de décor de la manufacture sont situées sous la base du vase. Elles indiquent les dates de 1868, pour la fabrication, et 1869, accompagnant le tampon du Second Empire, pour le décor. L’un des deux autres vases du même modèle, intitulé La Révolte des amours, est décoré d’un grand cartouche en occupant presque toute la surface, représentant une nuée d’amours cherchant à atteindre le petit Cupidon posé sur un piédestal et protégé par sa mère, Vénus. Quoique ce décor fût également exécuté dans l’esprit néo-classique, il est plus éloigné de l’inspiration directe des vases grecs à figures rouges ou noires que le vase aux danseurs de corde. Il présente aussi un fond caméléon, preuve du succès de cette couverte au moment de la confection de ces œuvres. Ce second vase témoigne de la présence originelle d’un couvercle, aujourd’hui disparu pour le nôtre. Il fait malheureusement partie des rares pièces dont la manufacture de Sèvres n’a pas conservé les archives : aussi n’a-t-il pas pu être restitué. Le vase cubiforme aux danseuse de corde n’en demeure pas moins une pièce des plus exceptionnelles de la manufacture de Sèvres, à la fois de par la rareté de sa forme et du fait de son décor combinant pâte caméléon, riche décor à l’or et subtilité des figures en pâte sur pâte.

Dimensions
Hauteur: 48 cm