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D'après Jean-Auguste BARRE (1811-1896) - Garniture de cheminée figurant Marie de Bourgogne partant à la chasse au faucon

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D'après Jean-Auguste BARRE (1811-1896) - Garniture de cheminée figurant Marie de Bourgogne partant à la chasse au faucon

Cette importante garniture de cheminée en bronze argenté, bronze doré et marbre blanc statuaire fut réalisée probablement vers 1840-1844. Le sujet central figure Marie de Bourgogne partant à la chasse au faucon, groupe en bronze argenté d’après le modèle de Jean-Auguste Barre, placé sur un socle formant pendule borne. Fille unique de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et épouse de Maximilien, archiduc d’Autriche et futur empereur, Marie de Bourgogne est née en 1457. Elle devient duchesse de Bourgogne à l’âge de vingt ans, à la suite du décès de son père lors du siège de Nancy. Elle est ici représentée pratiquant son passe temps favori, la chasse au faucon. Le moment choisi par le sculpteur est crucial : Marie est insouciante tandis qu’elle chutera mortellement dans seulement quelques minutes. Elle ne s’aperçoit pas de la nervosité de son cheval qui se cabre, retenu avec peine par le page. Un vif mouvement anime le groupe sculpté, contrebalancé par l’apparente sérénité de la duchesse. L’issue fatale n’en est que plus tragique : elle chute de son cheval dans la forêt de Wijnendaal et décède quelques jours plus tard, à l’âge de 25 ans. Son destin fascine la génération romantique dont fait partie Jean-Auguste Barre, en plus d’éveiller le goût pour les sujets médiévaux de l’époque qui s’illustre parfaitement dans ce groupe de style Troubadour. En effet, le sculpteur s’attache à représenter avec exactitude les costumes : Marie porte une somptueuse robe damassée et un surcot bordé d’hermine et porte une cale, petit bonnet de lin porté dès le XIIIè siècle, sous sa couronne à fleur de lys ; le page porte un pourpoint à larges emmanchures, des chausses, des poulaines et un chapeau à plume. Le harnachement du cheval est minutieusement représenté, incrusté de perles et de cabochons. Le tapis de selle quant à lui porte les armes d’alliance des Bourgogne et des Habsbourg. Le musée du Louvre et le Art Institute of Chicago conservent dans leurs collections un groupe en bronze du même modèle. Après une première formation de médailleur auprès de son père, Jean-Auguste Barre perfectionne sa formation auprès de David d’Angers et Achille Devéria. Il connaît une carrière longue et couronnée de succès, recevant d’importantes commandes pour l’État ou la famille impériale. Portraitiste favori de Napoléon III, Jean-Auguste Barre exécute pas moins de 26 de bustes de l’empereur et de l’impératrice Eugénie. Il réalise également le monument funéraire de la reine Hortense de Beauharnais pour l’église de Rueil-Malmaison en 1858. Pour la ville de Paris, il sculpte un groupe de quatre enfants en bronze symbolisant les saisons (pour la fontaine du Cirque aux Champs-Élysées, 1840), La Prudence (pour la fontaine Saint-Michel, 1860), Saint Luc (pour l’église Saint-Vincent-de-Paul), ainsi que la statue monumentale en bronze de Pierre-Antoine Berryer pour la ville de Marseille. Il expose au Salon, de 1831 à 1886, remportant une médaille de deuxième classe en 1834, de première classe en 1840 puis est nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1852. Il est également un des sculpteurs à l’origine de la création des statuettes-portraits de femmes dans les années 1830, ce qui donne naissance aux groupes sculptés de petites dimensions caractéristiques du règne de Louis-Philippe et de la sculpture romantique. Le groupe de Marie de Bourgogne est à cet égard un parfait exemple de la petite sculpture romantique du milieu du XIXè siècle. Les petits formats sont désormais plus adaptés aux intérieurs bourgeois et chaque modèle connaît de nombreuses éditions, permettant un revenu plus constant aux sculpteurs. Marie de Bourgogne apparaît sur les catalogues du fondeur Susse à partir de 1844. La garniture que nous présentons ici est également composée de deux hallebardiers en armures et casqués, venant parfaire le goût Troubadour de l’ensemble.

Dimensions
Largeur : 47 cm
Hauteur: 76 cm
Profondeur : 23 cm

Victor GEOFFROY-DECHAUME (modèle), Auguste-Maximilien DELAFONTAINE (bronzier), Garniture « persane » en bronze doré, vers 1852

Ref.15112
Victor GEOFFROY-DECHAUME (modèle), Auguste-Maximilien DELAFONTAINE (bronzier), Garniture « persane » en bronze doré, vers 1852

Cette garniture de cheminée de style « persan » est composée d’une pendule, d’une paire de candélabres à deux lumières et de deux coupes ; les pièces sont en bronze doré et marbre blanc pour les candélabres, et rouge pour la pendule. Le modèle de cette garniture fut créé par Adolphe Victor Geoffroy-Dechaume, réalisé par le sculpteur Charles-François-Édouard Elmerich et enfin exécuté par le bronzier Auguste-Maximilien Delafontaine (1813-1892). Ce dernier, qui avait succédé à son père en 1840, fit régulièrement appel à Geoffroy-Dechaume à partir de 1847. Ensemble, ils réalisèrent des coffrets, des vases, des pendules et des luminaires orientalisants. Les comptes de Geoffroy-Dechaume révèlent qu’il livra, en 1851-1852, le dessin d’une pendule dite « persane » à Delafontaine. L’exécution en fut confiée au sculpteur Elmerich. Ce dessin est toujours conservé dans les archives Geoffroy-Dechaume (aujourd’hui dans la collection de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine). Le cadran de la pendule, richement orné, présente des carreaux en émail sur lesquels les heures sont inscrites en chiffres persans. Il est flanqué de deux dragons, dont les queues se déploient en multiples rinceaux habités d’oiseaux fantastiques. La pendule repose sur une base polylobée recouverte d’une plaque de marbre rouge. Elle porte la signature de Geoffroy-Dechaume. Les deux coupes sont surélevées par une base aux quatre pieds ajourés. Leur pied présence de multiples entrelacs en bas-relief faisant écho à l’ornementation de la pendule. En partie supérieure, la coupe à proprement parler fait alterner motifs pleins et ajourés, ce qui confère une grande délicatesse à l’ornementation. La Cité de l’architecture et du patrimoine conserve dans ses collections un dessin préparatoire pour le modèle de ces coupes. Les deux chandeliers sont finement ouvragés : sur une base de marbre blanc, le corps de chaque élément est ajouré, ciselé et orné d’un décor de rinceaux et volutes. Les bobèches sont soutenues par deux têtes d’animaux fantastiques au long cou. Un cliché ancien de la garniture « persane » réalisé par Charles Marville comprend la garniture tout entière : pendule, coupes et candélabres. La nôtre comporte quelques nuances par rapport à celle-ci : la base de l’horloge est en marbre rouge, et non blanc, et celle des deux chandeliers, n’est pas ajourée dans notre garniture. Il semblerait qu’un exemplaire de la pendule ait figuré à l’Exposition Universelle de 1855, à Paris, sur le stand de Delafontaine. Il y présenta de nombreux candélabres, coupes, coffrets, porte-cigares, flambeaux dont les modèles étaient dus à Geoffroy-Dechaume, et obtint une médaille de première classe à cette occasion. Cette garniture est un témoignage du goût persan combinant des références aux arts islamiques et médiévaux, qui se développa dès la fin des années 1840 dans tous les domaines des arts décoratifs et plus particulièrement dans l’œuvre de Victor Geoffroy-Dechaume. Ce prolifique créateur de modèles d’orfèvrerie civile et religieuse entra à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il fut l’élève de David d’Angers et de James Pradier, en 1831. Son goût le porta à se consacrer aux objets d’art, et en particulier aux modelages destinés à l’orfèvrerie jusqu’en 1848, date à laquelle il découvrit la sculpture médiévale. En 1844, il donna à l’orfèvre François-Désiré Froment-Meurice le modèle de la Coupe des Vendanges, dont le premier exemplaire est conservé au Musée du Louvre. En 1847, il participa à la conception de la toilette exécutée par Froment-Meurice pour la duchesse de Parme, aujourd’hui conservée au Musée d’Orsay, à Paris. Cette garniture persane, dont il fournit le dessin vers 1851-1852, fut donc réalisée dans la droite ligne de ces œuvres majeures qui marquèrent la première partie de sa carrière. Il donna alors des modèles à un grand nombre d’éditeurs et de fondeurs de l’époque, dont cette garniture, dont le modèle fut commandé par le bronzier Delafontaine. Vers 1850, il se tourna vers l’étude de la statuaire monumentale, et plus précisément médiévale. Il devint l’un des principaux collaborateurs de Viollet-le-Duc et participa aux grands chantiers de restauration de son temps, tels ceux de la cathédrale de Chartres, de Notre-Dame de Paris ou encore de la Sainte-Chapelle. Artiste fécond, Geoffroy-Dechaume fut à la fois restaurateur d’édifices religieux, sculpteur monumental, auteur de statues commémoratives, orfèvre des princes et mouleur. En 1885, il fut nommé directeur du musée de Sculpture comparée (actuelle Cité de l’architecture et du patrimoine).

Dimensions
Largeur : 31 cm
Hauteur: 45 cm
Profondeur : 21 cm