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Style Japonisme / Ref.13700

Maison Marnyhac et Cie (attr.à) - Très beau pare étincelle sinisant en bronze, vers 1880

Dimensions
Largeur 86cm
Hauteur 81cm
Profondeur : 33cm

Époque et provenance:
France, XIXe siècle

Statut:
Bon état

Par la qualité du bronze qui l'orne et de son décor ajouré d’une grande qualité, ainsi que par le style de celui-ci, ce pare étincelle est attribué à la Maison Marnyhac et fut réalisé vers 1880.

Maison Marnyhac est le nom commerciale de la Société des marbres et bronzes artistiques fondée par Charles de Marnyhac à Paris située avenue de l’Opéra avant de s’installer au 1, rue de la Paix. Elle rivalisa avec les plus grandes maisons de l’époque, notamment Barbedienne, et la qualité de ses productions fut récompensée lors des Expositions Universelles de 1867 et de 1878 où elle obtint des médailles. Sa renommée était telle que la maison ouvrit une autre magasin en 1875 à Londres. La maison était spécialisée dans la création d’objet d’art de luxe, dont une large partie de la production fut fortement empreinte de la vogue sinisante et japonisante. Cet attrait pour les chinoiseries se manifeste en Europe dès le XIVème siècle et se développe surtout à partir du XVIIIème siècle. Avec l’éclectisme et l’orientalisme qui marquent tout le XIXème siècle, l’art chinois rencontre toujours un vif succès encouragé par les Expositions Universelles. C’est d’ailleurs lors de celle qui se tient en 1867 que les artistes occidentaux ont l’occasion de visiter les pavillons chinois et japonais qui apportent un nouveau souffle à cette inspiration exotique. Dès lors, artistes peintres, artistes décorateurs ou encore architectes seront les créateurs de toute une vague éclectique à la fois japonisante et/ou sinisante et qui satisfera le goût pour les curiosités et les excentricités si cher au XIXème siècle.
« En résumé, et je conclus sur cette appréciation dont je suis prêt à assumer toute la responsabilité, l’exposition de la maison de Marnyhac m’a démontré clairement que Paris a deux Barbedienne, c’est-à-dire deux industriels d’art tels que l’Europe entière ne peut nous en opposer d’égaux. Cette démonstration valait bien une médaille d’honneur ; que vous en semble ? » Emile de Bergerat, Les Chefs d'oeuvre d'art à l'Exposition Universelle de 1878, Paris, L. Baschet, 1878, p, 188.

L'encadrement ajouré de notre pare étincelle en bronze reprend le motif des entrelacs sinisants. Il repose sur des pieds prenant la forme d'un dragon aux écailles minutieusement ciselées et aux corps tordu formant un U renversé. Au centre un très beau chien de Fô a été représenté dans un décor de branches de cerisier en fleurs. Sa patte gauche repose sur une sphère décorée qui représente dans le contexte impérial la suprématie du monde.
Habituellement représentés en couple, les chiens de Fô, aussi appelés Lions de Fô en occident, étaient traditionnellement situés devant les palais impériaux chinois car on leur doté des pouvoirs protecteurs.