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Style Art Nouveau / Ref.10900

Achille FIDI, "La Source", importante statue de jardin en marbre blanc

Dimensions
Largeur : 110cm
Hauteur: 137cm
Profondeur : 82cm

Époque et provenance:
Vers 1910, France. Signature.

Statut:
En parfait état.

Cette belle statue représente une jeune femme, allégorie de la Source, tenant une cruche de sa main droite. Elle se tient, nue, assise sur un rocher, avec les yeux baissés vers le récipient qu’elle tient renversé et duquel pourrait s’écouler de l’eau. Abritées dans un creux formé par la pierre, deux colombes s’embrassent. Sa position, les genoux et les pieds joints, est à la fois chaste et sensuelle. Une grande douceur se dégage de son visage aux traits fins entouré par des cheveux bouclés, rassemblés en un élégant chignon. A côté de ses pieds, des roseaux évoquent l’univers aquatique, attribut – comme la cruche ou la coquille - associé à l’allégorie de la Source, personnifiée par une jeune femme. Il s’agit en effet d’une naïade, nymphe des sources, des fontaines et des lacs issue de la mythologie grecque.
La personnification des éléments de la nature – et particulièrement ceux en rapport avec l’eau – est très courante dans les représentations de la mythologie gréco-romaine. La publication, en 1593, de l’Iconologia de Cesare Ripa, traduite en français par Jean Baudouin dès 1637, servit de source et de référence aux artistes qui choisissaient très souvent de s’exprimer par le biais d’allégories. Il s’agissait alors de créer une codification, un langage universel que l’on retrouve dans les genres les plus divers, que ce soit en peinture ou en sculpture. L’une des représentations les plus fameuses de la Source au XIXe siècle est le tableau ébauché par Jean-Auguste-Dominique Ingres vers 1820 et achevé en 1856. La naïade y est représentée avec les mêmes attributs que ceux présents sur notre sculpture : la cruche et une plante aquatique juste à côté de ses pieds. La pose du modèle ainsi que la construction du tableau ont poussé les critiques à la comparer à une statue de marbre, comparaison qui prend tout son sens au regard de l’importance de la statuaire antique pour le courant néo-classique dont Ingres est le chef de file. Cette veine classicisante est également perceptible dans une œuvre qui peut tout à fait être rapprochée de la notre : La Source par Laure Coutan-Montorgueuil, sculpture en marbre aujourd’hui conservée à Bourges, au musée du Berry. Un exemplaire en plâtre fut présenté au Salon de 1891 et déposé au Musée de Douai. La pose du modèle rappelle en effet celle de notre statue, la jeune femme étant assise sur un rocher, appuyée sur un main, le coude légèrement plié et le visage baissé.

Notre sculpture porte la signature « A. Fidi ». Achille Fidi était un sculpteur d’origine italienne installé à Asnières. Grand nombre des documents d’époque le mentionnant portent sur un fait divers qui le rendit tristement célèbre : l’affaire des « faux Rodin » de 1919. Achille Fidi – mentionné comme étant un « statuaire de talent » âgé de cinquante-huit ans au moment des faits – fut en effet impliqué, arrêté puis inculpé pour « contrefaçon et faux en matière artistique » et « apposition de faux nom ou fausse signature sur ouvrages d’art » ainsi que pour escroquerie. Le Ministre des Beaux-Arts avait averti le conservateur du musée Rodin, M. Bénédite, que des reproductions douteuses étaient en circulation. On apprit que M. Jacques Bouyon de Chalus – dit Comte de Chalus – qui était l'époux de la veuve du médecin oculiste et ami de Rodin, justifiait ainsi la provenance des bronzes qu’il vendait. Toutefois, une perquisition faite chez le Comte permit de découvrir vingt-quatre sujets nouveaux, tous signés et dédicacés. Il fut arrêté et dénonça Achille Fidi qui, pour sa part, déclara que les bronzes provenaient des ateliers des frères Montagutelli, deux fondeurs d’art. Les faux chefs-d’œuvre devaient être réussis puisqu’ils furent vendus à des marchands et des amateurs avertis tels que Bernheim, Grumbach et Pecquement. Le Comte de Chelus, Achille Fidi et l’un des deux frères Montagutelli se partagaient ensuite les prix encaissés. Pour sa défense, Achille Fidi mentionna ses cinq enfants en bas âge, expliquant que la misère menaçait sa famille. Plusieurs autres personnes furent inculpées pour délit de contrefaçon et faux en matière artistique et apposition de faux nom ou fausse signature sur ouvrages d’art. Ce fut notamment le cas de Paul Gallimard, célèbre collectionneur et bibliophile dont le fils fonda la maison d’édition du même nom, qui fut également condamné pour recel dans cette affaire. L’affaire fut très largement relayée par la presse, notamment parce qu’elle impliquait Amélie Diéterle, maîtresse de Paul Gallimard, célèbre actrice qui fut la muse de nombreux écrivains et artistes tels que Stéphane Mallarmé, Renoir ou Henri de Toulouse-Lautrec.

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