Style Autre / Ref.15204
Marie d'ORLÉANS (d'après), Statue de Jeanne d'Arc en fonte, après 1837
Dimensions
Largeur : 60cm
Hauteur: 172cm
Profondeur : 57cm
Époque et provenance:
France, XIXe siècle
Statut:
Bon état
Cette statue en fonte fut exécutée sur un modèle de Marie d’Orléans (1813-1839). La statue originale en marbre créée à partir de ce modèle fut sculptée en 1837 par Auguste Trouchaud, son praticien attitré, d’après le modèle de la princesse du sang, à l’occasion d’une commande du roi des français Louis-Philippe pour les Galeries Historiques de Versailles.
La princesse Marie d’Orléans (1813-1839), fille de Louis-Philippe, s’intéressait de très près à l’art. Elle était une amatrice passionnée du goût néogothique, alors très prisé. Elle étudia la peinture auprès d’Ary Scheffer et la sculpture auprès de David d’Angers, et fut elle-même une artiste de talent, proche de la sensibilité romantique. La toile tableau la représentant dans son « salon gothique » montre à la fois sa culture littéraire, son goût pour le mobilier gothique et néogothique et sa pratique artistique, avec la présence d’œuvres de sa main. La jeune femme mourut précocement de la tuberculose peu après son mariage, qui l’avait faite duchesse de Wurtemberg.
Lorsque Philippe décida de transformer le château de Versailles en un musée dédié « à toutes les gloires de la France », il passa commande à sa fille d’une statue de Jeanne d’Arc pour peupler ses nouvelles Galeries Historiques. Or, si Marie d’Orléans sculpte, elle ne maîtrise pas la taille du marbre, ce qui explique l’intervention d’un autre sculpteur pour la confection de la statue définitive.
Les critiques furent unanimement élogieuses. Elles reconnurent le talent de la jeune artiste et louèrent son implication. Le sujet inspira en effet Marie d’Orléans : elle avait une réelle admiration pour Jeanne d’Arc, dont l’iconographie connaît une forte vogue sous la Restauration et au début de la monarchie de Juillet à la suite de diverses entreprises de réhabilitation. Cette figure émerge en lien avec le « roman national » alors largement construit et diffusé, quoique la canonisation de Jeanne n’intervienne que plus tard, en 1920.
Jeanne d’Arc est représentée en pied, en armure, le visage serein. Malgré sa tenue martiale, elle demeure féminine : les cheveux mi-longs, le visage doux, elle porte une jupe mi-longue prolongeant l’armure à partir de la taille. Elle tient une épée sortie de son fourreau mais non brandie, serrée contre elle dans une attitude méditative et presque pacifique, les bras croisés sur sa poitrine en signe de recueillement. Son heaume et ses gantelets sont posés à ses côtés. Dans un souci d’exactitude historique, Marie emprunta une armure du xve siècle au musée de l'Artillerie, afin d’en reprendre la forme avec précision. Sur le modèle original, la poignée et la garde de l’épée évoquent la Croix du Calvaire.
Le xixe siècle est le début de l’âge d’or de la reproductibilité, notamment dans le domaine de la statuaire. La statue de Jeanne d’Arc ne fit pas exception, et il en existe plusieurs exemplaires. En 1840, une statue en bronze fut commandée par Louis-Philippe aux fondeurs Louis Soyer et Étienne Ingé, et offerte à la ville d’Orléans en remerciement des regrets qui lui furent adressés par celle-ci à la suite du décès de sa fille en 1839. Le modèle en est très proche, quoique pas tout à fait identique : contrairement à la statue originale, les accessoires sont posés sur un socle les plaçant à mi-hauteur. La statue est aujourd’hui conservée à l’hôtel Groslot, à Orléans.
Après la mort de sa fille et pour lui rendre hommage, Louis-Philippe fit aussi exécuter par Auguste Trouchaud une version en buste et en marbre de la statue, pour le Palais des Tuileries. Le choix du buste met l’accent sur l’attitude très recueillie de la jeune femme et sur la grande délicatesse de la sculpture. Le buste se trouve aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de la ville d’Orléans.
Un modèle en bronze de cette œuvre fut présenté lors de l’Exposition des Produits de l’Industrie de 1839 par la fonderie Susse. Un commentaire de L’Exposition mentionnant la statuette en question, montre l’évidence de la renommée de l’œuvre de Marie d’Orléans : « Qui ne connaît la Jeanne d’Arc de la princesse Marie ? » (n°22). Et de préciser : « Parmi ces œuvres, nous qui choisissons avec soin les plus dignes d’admiration et de publicité, nous ne pouvions laisser de côté la Jeanne d’Arc » ; celle qui se rapproche le plus de l’original étant due à la fonderie Susse, sur un modèle exécuté par « M. Jacquemart ».
Informations
Localisation actuelle
location_onStockage (hors de Paris)
Prix: sur demande
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