Style Napoléon III / Ref.15502

Fonderie DUCEL d’après Pierre LOISON, Jeune fille à la conque, milieu du XIXe siècle

Cette statue intitulée Jeune fille à la conque fut exécutée par la fonderie Ducel d’après une œuvre de Pierre Loison au milieu du xix^e siècle.

Le sculpteur Pierre Loison (ou Loyson) (1816-1886) fit ses débuts chez un sabotier. Remarqué pour ses dons, il put étudier la sculpture au sein de l’atelier de David d’Angers et de l’École des Beaux-Arts de Paris. Il reçut de nombreuses commandes officielles et exposa à presque tous les Salons entre 1845 et 1886, année de sa mort, ainsi qu’à l’Exposition Universelle de 1855.

La fonderie Ducel fut fondée en 1800 en Touraine. Elle fut successivement dirigée par trois générations de Ducel : Jacques, Jean-Jacques et Jacques-Gustave. L’entreprise avait un magasin à Paris et se fit connaître en participant aux différentes expositions internationales qui eurent lieu dans la seconde moitié du xix^e siècle. Elle fut rachetée par la fonderie du Val d’Osne en 1878.

Cette sculpture représente une jeune fille assise sur un rocher, au bord de l’eau. Il s’agit peut-être d’une naïade, divinité associée aux rivières et aux sources. Sa posture est tout en mouvement, comme si elle s’apprêtait à entrer dans l’eau : son visage et son buste sont penchés vers l’avant ; elle se tient au rocher de la main gauche et tient une conque, d’où peut sortir un jet d’eau, dans la main droite. Un drapé couvre sa nudité au niveau de la taille et ses deux jambes sont tendues vers l’eau.

La statue porte une inscription indiquant sa provenance sur la terrasse : « JJ DUCEL / [illisible, probablement Me Forges] PARIS ». La sculpture fut donc fondue au milieu du xix^e siècle, sous la direction de Jean-Jacques Ducel (1810-1878).

Le rachat de la fonderie par la société du Val d’Osne assura la continuation de la diffusion des modèles de l’ancienne fonderie Ducel. De ce fait, après avoir été présentée dans le catalogue de la société Ducel vers 1856, La Jeune fille à la conque se trouva encore dans celui publié par le Val d’Osne en 1882.

La longévité et le succès continu de ce modèle sont également perceptibles dans le nombre d’exemplaires exécutés et présents dans l’espace privé ou public. Une statue de ce modèle peut ainsi être admirée, entre autres, à Montbéliard, place Francisco Ferrer, depuis 1862 ; à l’Apollo, Oregon House, aux États-Unis ; ou encore au jardin botanique de Rio de Janeiro.