Style Napoléon III / Ref.1017

Panneau décoratif en faïence de Sarreguemines

Dimensions
Largeur 132cm

Époque et provenance:
Hôtel d’Hossegor, Landes. 1880-1890

Statut:
Parfait état.

Ce panneau décoratif, composé de 80 carreaux émaillés, représente une femme assise sur un rocher qui semble se prémunir de la mer en furie qui l’entoure. De part et d’autre du rocher, des vagues, stylisées et enroulées sur elles-mêmes, adoptent une ligne Art nouveau.
Ce panneau se trouvait dans une résidence d’Hossegor, lieu de villégiature mis à la mode par l’Impératrice Eugénie et les estivants anglais dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ces résidences secondaires étaient richement meublées et décorées, faisant la part belle au thèmes marins. Notre panneau s’accorde tout à fait à cette ambiance maritime et recrée, à l'intérieur de l'habitat, les motifs et le climat océaniques.
Mais son originalité réside aussi dans son motif : l'iconographie de cette femme, abandonnée sur un rocher, non loin d’un château visible en arrière-plan, est reproduite à l'identique dans une scène plus vaste, toujours exécutée en céramique et visible dans une villa d'ÎLe-de-France : Persée délivrant Andromède, prisonnière sur le rocher. La parenté entre les deux panneaux témoigne de l’inventivité dont les manufactures françaises pouvaient faire preuve pour s’adapter au goût de leur clientèle et aux lieux auxquels ces céramiques monumentales étaient destinées. En effet, les faïenciers de Sarreguemines ont repris le seul motif de la jeune fille et de la mer, supprimant le contexte mythologique. Ainsi le panneau pouvait s’adapter au mieux à la décoration d'une villégiature maritime, l’aspect décoratif primant sur la narration.

Ce panneau a été réalisé par la Manufacture de Sarreguemines; il porte la marque "Utzschneider et Cie". Les carreaux furent moulés par la manufacture Villeroy & Boch, ce qui semble être tout à fait exceptionnel.
Le panneau a été réalisé suivant la technique de la majolique (glaçures colorées transparentes), procédé typique des ateliers faïenciers dans la deuxième moitié du XIXè siècle. Ici, deux techniques de peinture sont utilisées conjointement : l’utilisation d’un cerne noir qui cloisonnent les teintes différentes, et le dégradé de couleur qui à l’intérieur d’un cerne permet de donner une impréssion de relief au motif traité.

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