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Style Autre / Ref.12841

Jules LOEBNITZ (1836 – 1895), Panneau en céramique « Enfant à la fleur »

Dimensions
Largeur : 39cm
Hauteur: 98cm
Profondeur : 5cm

Époque et provenance:
France, vers 1880

Ce panneau rectangulaire en céramique émaillée réalisé par Jules Loebnitz dans la seconde moitié du XIXe siècle représente un enfant tenant son arc dans une main et une fleur dans l'autre d'après un modèle du peintre Emile Lévy (1826 – 1890).

La manufacture Pichenot-Loebnitz a été fondée par M. Pichenot, aïeul de Jules Loebnitz, en 1833. Dès 1841, M. Pichenot avait commencé la fabrication, des panneaux de faïence ingerçables pour intérieurs de cheminées et revêtements divers, présentée avec succès à l’exposition de 1844. Rompant avec la traditionnelle fabrication de poêles de faïence blanche ordinaire, la manufacture Pichenot-Loebnitz fut l’une des premières à entrer dans la voie de la production de faïences décoratives architecturales. En 1857, Jules Loebnitz, artiste autant qu’industriel, succède à son aïeul à la direction de la manufacture. Il refait notamment les anciens carrelages des cheminées lors de la restauration du château de Blois avant de collaborer avec les architectes les plus éminents de son époque : MM. Eugène Viollet-le-Duc, Laval, Charles Garnier, Just Lisch et Paul Sédille. Entre l’architecte Paul Sédille et Jules Loebnitz, naît une véritable amitié qui les engage dans une étroite collaboration tant professionnelle qu’intellectuelle qui débuta en 1867. Le théoricien de la polychromie architecturale avait rencontré celui qui avait apporté des progrès considérables à la céramique française, permettant la fabrication de grandes plaques de faïence ingerçable à émail stannifère.

Ainsi, lors de l'Exposition Universelle de 1878, Paul Sédille réalise le portail du palais des Beaux-arts, tandis que Jules Loebnitz se charge de la décoration en céramique de la façade, dans l'idée de prôner le renouveau de la polychromie architecturale. Pour cela, il réalise une série de trois panneaux prenant comme modèle les œuvres d'Emile Lévy, des huiles sur toile de petites dimensions (18 x 31 cm) conservées aujourd'hui au Musée de la céramique architecturale d'Auneuil, représentant la Peinture, la Sculpture et l'Architecture et transposées à l'émail par Lazar Meyer, élève du peintre.
La Peinture présente une scène sur laquelle on voit un homme en train de peindre trois femmes nues dans la position des trois grâces. Le chérubin réclamant la fleur tenue par l'une de ces femmes a très certainement servi de modèle à l'enfant présent sur notre panneau, puisqu'il reprend l'exacte même position du corps.
En effet, l'enfant nu aux cheveux roux se tient de profil sur les deux panneaux, la jambe gauche tendue, l'autre fléchie. Il tient dans sa main gauche un arc et tend sa main droite vers le haut, direction dans laquelle il regarde. La différence se joue au niveau de la représentation de la fleur, puisque sur notre panneau, elle est tenue par l'enfant. Le fond est abstrait contrairement à la peinture d'origine et seule la fleur poussant dans l'herbe derrière l'enfant apporte une figuration au décor. On retrouve également dans une des planches extraite de La brique et la terre cuite de Pierre Chabat - ouvrage qui a contribué au succès de la maison après sa publication dans les années 1880 - un panneau présentant le même sujet avec un fond différent. Ce modèle est aujourd'hui conservé au Musée des Arts et Métiers de Paris.

Prix: sur demande

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