Style Art Nouveau / Ref.12204

Grande jardinière en faïence rose et verte au décor végétal

Cette grande jardinière en faïence bichrome rose et verte est ornée en son centre d’un médaillon entouré de volutes et de feuilles d’acanthe, avec deux bandes horizontales entourées d’un décor végétal de larges feuilles et de fleurs. Deux bandeaux de godrons sur trois côtés de la pièce encadrent le décor central, et sont embellit de ruches d’abeilles dans leurs angles.
Composée de différentes parties séparables car les ouvrages en faïence, nécessitant une cuisson à haute température dans un four, doivent avoir des volumes adaptés au four dans lequel ils cuisent. Chaque partie a été réalisée distinctement des autres puis, une fois toutes les parties cuites, elles ont toutes été assemblées afin d’obtenir l’ouvrage final. Chacune des parties est signée par l’artiste, Pierre Perret, et par le lieu de production de la jardinière, Mont Boron à Nice.
L’enchevêtrement des motifs végétaux dans le décor, donnant un effet de mouvement, et la taille imposante de cette jardinière sont un parfait exemple de la réinterprétation Napoléon III du style baroque, néanmoins, les couleurs semblent plus marqués du style Art Nouveau, en particulier le vert qui apparaît dans la céramique sous la direction de la famille Massier.
Ancien notaire de la commune de Vallauris, située sur la Côte d’Azur, Pierre Perret travaille dès 1895 avec la famille Massier, propriétaire d’une manufacture de céramique. Cette famille de céramiste a innové dans le domaine artistique par leurs recherches dans les techniques anciennes, comme la faïence émaillée, ou le lustre métallique, mais a également fait preuve d’une grande originalité, caractéristique des œuvres de la fabrique, avec la recherche d’harmonie entre le vert et le violet avec un vocabulaire floral et végétal de l’art nouveau. En 1898, Pierre Perret rachète les poteries du Mont Boron et celles de Vallauris à Jérôme Massier Fils (Jean-Baptiste). Il les vend en 1901, mais après faillite en 1908, reprend son bien, pour finalement revendre à Jean-Baptiste Massier en 1909.