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Style Régence / Ref.14927

René Gaillard (architecte), Aimé Octobre (sculpteur), Boiserie de style Régence polychrome et dorée, 1919

Dimensions

Statut:
En l'état

Cette extraordinaire boiserie de style Régence est signée par l’architecte René Gaillard et le sculpteur Aimé Octobre, et datée de 1919. Elle provient d’une pièce qui devait mesurer environ 52 m², selon les mesures données par les éléments de la corniche.

La boiserie comprend :

- Ensemble d’éléments de soubassements
- 14 pilastres (avec ou sans chapiteaux)
- 1 porte simple avec passe-plat
- 1 double porte
- 2 dessus-de-porte
- 5 passages (avec une réduction sculptée en bas-relief)
- 3 encadrements (dont 2 lacunaires)
- 2 panneaux sculptés signés (l’un, des noms complets, l’autre des initiales des artistes)
- 1 fronton sculpté doré + 1 fronton en pièces détachées
- 1 corniche moulurée
- Des éléments de plinthes et de cimaises
- Des moulures
- 2 éléments sculptés de feuilles de chêne

La boiserie fut conçue par l’architecte René Gaillard et sculptée par Aimé Octobre.

René Gaillard (1872-1951) fut l’élève et le collaborateur de son père Ferdinand, également architecte. Lorsqu’il fut diplômé de l’École Beaux-Arts de Paris en 1904, il prit la succession de ce dernier. On lui doit notamment le pavillon de Pérou à l’Exposition universelle de 1900, pour lequel il fut récompensé d’une médaille d’argent, et la belle façade du 14, boulevard de Courcelles, dans le 17e arrondissement de Paris, dont les ouvertures sont ornées de putti sculptés.

Aimé Octobre (1868-1943) fit ses études à l’École des Beaux-Arts auprès de Jules Cavelier, puis de Jules Coutan. Il obtint le Premier grand prix de Rome en 1893 et remporta plusieurs médailles lors des Salons de 1897, 1899 et 1931, et une médaille d’argent à l’Exposition Universelle de 1900. Il fut nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1906 et promu officier en 1925.

L’ensemble, d’une grande qualité de sculpture et d’exécution, s’inscrit dans le style Régence qui eut cours entre 1715 et 1723 environ. Il s’agit d’une période charnière entre l’art qui avait cours sous le règne de Louis XIV, alors considéré comme froid et rigide mais qui se détendit déjà à partir de 1700, et le règne de Louis XV qui vit l’avènement de l’art rocaille. Ainsi, les motifs classiques et louis-quatorziens (frises d’oves, masques, tores, militaria…), alternent avec des éléments courbes (notamment au niveau des éléments de passage) et adoucis, telle la frise de postes agrémentées de feuilles d’acanthe. Une telle boiserie, due à des artistes d’exception, est extrêmement décorative et promet une belle harmonie, une fois remontée.

Au-dessous des éléments de soubassements, les murs de la boiserie sont scandés de pilastres à l’ornementation sculptée rehaussée d’or. Leur base est surmontée d’un tore de feuilles de laurier et d’une frise de miroirs ; les cannelures sont rudentées de faisceaux s’achevant sur des fleurs en pendentifs, reprises en partie haute. Les pilastres sont surmontés de chapiteaux composites, ou plutôt d’ordre français, à l’imitation de ceux de la galerie des Glaces à Versailles, surmontés par une tête d’Apollon, motif repris quasiment à l’identique ici.

La porte simple présente une ouverture camouflée pouvant faire office de passe-plat. Elle est ornée d’une frise d’oves en partie basse, puis d’une moulure bordée de feuilles d’eau et de frises de perles, enfin d’un encadrement décoré de feuilles d’acanthe et de perles. L’applique mettant en valeur la serrure est un haut cartouche ajouré aux motifs de feuilles, au centre, et de postes, en bordure. Au revers, la porte est beaucoup plus sobre, montrant qu’elle donnait sur les parties de service de ce coté.

La double porte est richement ornée d’un côté comme de l’autre. Sur une face, les portes sont simplement moulurées, vers l’extérieur, puis ornées de faisceaux agrémentés d’une feuille d’acanthe dans les encoignures. Au centre, un disque au décor de feuilles d’acanthe, d’entrelacs et d’une fleur, au cœur d’un motif rayonnant. La poignée est de nouveau embellie par deux appliques ajourées d’un grillage croisé de fleurettes, venant même cacher la liaison entre les deux portes par une tresse métallique, pour une plus grande harmonie. Sur l’autre, les mêmes motifs ornementaux sont repris pour l’encadrement ; mais le cartouche central est orné d’un élément végétal supplémentaire, tandis que l’encadrement supérieur contient de très délicats ornements floraux et végétaux sculptés, en partie haute et en partie basse. La jonction entre les portes est cette fois-ci entièrement dissimulée par un tore de feuilles de laurier.

Les deux dessus-de-porte complètent l’ornementation des portes elles-mêmes. Ils sont encadrés de deux volutes chacun. L’un comporte un panneau intérieur bordé d’une frise de perles à l’intérieur de laquelle se suivent en alternance deux fleurs épanouies différentes au milieu d’un entrelacs ; les écoinçons sont également ornés de motifs floraux. Une frise de modillons couronne l’ensemble, pour les deux pièces de boiserie.

Outre les portes, la boiserie comprend cinq ouvertures distinctes. L’une d’elles évoque un trumeau : elle s’inscrit dans un espace rectangulaire mais possède des coins arrondis, surmontés d’écoinçons feuillagés. Une seconde lui ressemble dans la forme, mais est moins ornée. Une troisième, plus simplement moulurée, forme un arc arrondi dans lequel s’inscrit un autre élément de boiserie sculpté s’adaptant à la forme de l’arc : un tore de feuilles de laurier en partie basse, une frise de faisceaux adoptant la même forme en encadrement, interrompue seulement par un motif feuillagé supportant une coupe pleine de fleurs et une palmette entourée de feuilles d’acanthe constituent son ornementation. Une quatrième ressemble à la précédente, mais l’intérieur de l’arrondi est sobrement mouluré.

La boiserie comprend également trois pièces d’encadrement au décor de frises d’oves dorées.

Elle comporte aussi deux panneaux sculptés de trophées : le premier panneau, signé des noms complets des artistes, est orné de trois trophées successifs. Le premier fait s’entrecroiser un hautbois et une quenouille, derrière un panier de roses comme picoré par deux colombes ; le second comprend un carquois et un flambeau entourés de roses pouvant évoquer la flamme amoureuse ; le troisième est plus champêtre : un hautbois, de nouveau, une canne de berger, une faucille, un chapeau de paille et une corne d’abondance viennent compléter la présence d’une gerbe de blé.

Le second panneau présente des trophées plus martiaux : le premier est composé d’un arc aux extrémités ornées de têtes de lions, de flèches accompagnées d’un carquois et d’une couronne de lauriers, apanage du vainqueur dans l’Antiquité romaine ; le second met en scène une enseigne en forme d’aigle et pourtant l’inscription « SPQR », autre réminiscence de l’époque romaine, d’un casque surmonté de plumes et sculpté d’une tête de gorgone en bas-relief, d’un bouclier rond, le tout environné de feuilles de chêne ; le troisième trophée mêle épées de toutes sortes, hache et fléau d’armes.

Un fronton sculpté vient enrichir l’ornementation de la boiserie. Il fait écho à l’ornementation guerrière de ce second panneau sculpté : au centre, un casque à plumes imposant domine ; il est posé sur un carquois rempli de flèches, un glaive, un cuir découpé portant l’inscription « SPQR », des faisceaux de licteur et un trophée en forme de tête de bélier, le tout sur un lit de feuilles de chêne et sur des drapeaux.

La corniche de cette boiserie est absolument exceptionnelle. D’une rare qualité d’exécution, elle s’inscrit parfaitement dans le style Régence, qui est celui de la boiserie. En partie basse, elle est ornée d’une frise de chapelets, puis, dans un encadrement, de deux frises de postes agrémentés de feuilles d’acanthe affrontées de part et d’autre d’une palmette, et enfin d’une frise d’oves faisant la transition avec les éléments en surplomb. Des caissons y alternent avec des volutes ornementales ; certaines, verticales, sont plus imposantes et accueillent un masque rappelant ceux qui ornent les chapiteaux des pilastres, tandis que les autres sont de simples volutes horizontales, décorées de feuilles d’acanthe. L’alternance des grandes et des petites volutes varie selon les endroits.

La boiserie comporte également de nombreux éléments sculptés plinthes et de cimaises, des moulures, etc.

Prix: sur demande

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