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Style Autre / Ref.12312

Jules Loebnitz (1836-1895) - Plaques en faïence à décor floral

Dimensions
Largeur 105cm
Hauteur 249cm
Profondeur : 7cm

Époque et provenance:
France, XIXe siècle

Statut:
Bon état.

Ces trois panneaux en faïence ont été réalisés par Jules Loebnitz en collaboration avec son fils Jules-Alphonse, comme l’indique la signature sur l’un des panneaux. On peut situer cette production dans les années 1880, puisque c’est à partir de cette date que Jules-Alphonse rejoint son père à la manufacture et le seconde, avant d’en prendre la direction à sa mort en 1895. Deux des trois panneaux sont identiques en taille, le dernier, plus large, est celui sur lequel on peut lire la signature des deux faïenciers.

Ces trois panneaux sont ornés d’un élégant décor de bouquets de fleurs présentés dans des vases balustres à décor orientalisant au sein d’un ensemble architectural d’arcades sur un fond jaune pastel. Chacune des fleurs qui composent les bouquets sont différentes en fonction des panneaux, leur dessin réaliste permet de reconnaître sur l’un des iris, des roses sur un autre ou encore des ipomées. L’utilisation des couleurs pastel apporte une certaine délicatesse à cet ensemble printanier. Enfin, les panneaux principaux sont tous surmontés d’un autre panneau de moindres dimensions sur lequel figure une fleur en céramique émaillée en relief présentée sur un fond décoré d’une branche feuillagée et fleurie.

La manufacture Pichenot-Loebnitz a été fondée par Jean-Baptiste Pichenot en 1833. En 1841, M. Pichenot avait commencé la fabrication de panneaux de faïence ingerçable pour intérieurs de cheminées et revêtements divers, présentée avec succès à l’exposition de 1844. Ce procédé modifiait la composition de la pâte et non celle de l’émail dans le but de résoudre le problème du « tressaillage » ou de « gerçage » de l’émail. Rompant avec la traditionnelle fabrication de poêles de faïence blanche ordinaire, la manufacture Pichenot-Loebnitz fut l’une des premières a entrer dans la voie de la production de faïences décoratives architecturales, avec en 1849, des faïences peintes par Devers pour orner l’église de Saint-Leu-Taverny. En 1857, Jules Loebnitz lui succède à la direction de la manufacture.
Les produits de la manufacture Loebnitz destinés au décor architectural furent principalement d’une part, des carreaux de pavage en grès incrusté ou en terre cuite émaillée dans le style néo-médiéval (notamment pour les restaurations des châteaux de la Loire), et de l’autre, des carreaux de poêle et plaques décoratives à décor émaillé polychrome plat, incisé ou à relief pour le revêtement mural intérieur ou extérieur, dans le style éclectique, souvent d’inspiration Renaissance.
C’est à partir de 1870 que Jules Loebnitz orienta sa production vers le décor architectural. Les commandes se multiplient et Lœbnitz, assisté de son fils Jules-Alphonse depuis 1880, livre entre autres les décors des gares du Champ de Mars et du Havre, du théâtre de Monte-Carlo, les carreaux de la coupole du monument à Jeanne d’Arc à Rouen. Jules Loebnitz continua à triompher aux nombreuses expositions industrielles et décoratives de l’époque.
L’entreprise s’illustrera encore avec Jules-Alphonse, dorénavant successeur, notamment à l’exposition de 1900 où il présenta une fontaine entourée d’un édicule qui figurait à l’extérieur. Cette fontaine était le fruit d’une collaboration entre Jules-Alphonse Loebnitz et Paul Sédille. Jules Paul Lœbnitz s'éteint à Paris en 1895.
La crise de 1929, une concurrence sévère et l’industrialisation de la céramique contraignit la manufacture, comme beaucoup d’autres, à fermer ses portes en 1935. Ses collections sont alors cédées au Musée national de la céramique de Sèvres et à la nouvelle section de céramique de l'École pratique de Beauvais.