Style Napoléon III / Ref.11231
Émile Louis PICAULT (sculpteur), Alphonse Mathieu Paris (horloger) « Aurore et Crépuscule », Monumentale horloge d’exposition dans l’esprit des décors de l’hôtel Païva à Paris
Dimensions
Largeur 133cm
Hauteur 119cm
Profondeur : 25cm
Époque et provenance:
XIXe siècle.
Statut:
Bon état.
Cette spectaculaire horloge en marbre onyx et bronze doré est un modèle particulièrement rare, à la taille monumentale. Le décor toutes faces indique que celle-ci fut pensée pour être placée devant un miroir, laissant à l’observateur de cette somptueuse horloge ancienne le loisir de l’observer entièrement. Deux femmes de bronze doré, figures alanguies étendues sur une méridienne, sont placées dos à dos, de part et d’autre d’une grande lampe à pétrole centrale. À gauche, les yeux clos et la tête renversée, la femme accompagnée d’une chouette symbolise l’allégorie du Crépuscule. À droite, la tête penchée en avant mais les yeux ouverts, prête à s’éveiller et accompagnée d’un aigle, elle symbolise l’Aurore. Également réalisée en bronze doré, la lampe à pétrole centrale présente un décor en bas-relief se déployant sur la panse et poursuivant l’allégorie du jour et de la nuit : au recto, une femme et des putti sont inscrits dans un croissant de lune ; au verso, une figure masculine est auréolé par les rayons du soleil.
Les bronzes sont signés à quatre reprises « E. Picault » pour Émile-Louis Picault (1833-1915), sculpteur français né à Paris en 1833. Alors qu’il expose pour la première fois au Salon des artistes français en 1863, il est appelé, dès le début des années 1860, sur l’un des plus importants chantiers du Second Empire, la construction de l’Hôtel Païva, au 25 avenue des Champs-Élysées à Paris.
La comtesse de Païva, célèbre courtisane et demi-mondaine parisienne, mandate dès 1856 l’architecte Pierre Manguin pour la construction de son hôtel particulier. Le coût de construction, 10 millions de francs-or, tout comme la durée des travaux, 10 ans, défrayèrent la chronique et animèrent les salons mondains.
Pour ce prestigieux hôtel particulier, Émile Picault réalise les médaillons en bronze doré ornant les portes du rez-de-chaussée et des chambres à coucher de l’étage. Il réalise également les bronzes de l’imposant dressoir Louis XIII « de très grandes dimensions fait en vieux noyer avec marqueterie du même bois, incrustations de marbres et sculptures de Legrain, médaillon et statuettes en bronze, œuvres de Picault et signées de lui » (in Commission Municipale du Vieux Paris, « Compte rendu d’une visite faite à l’hôtel de Païva », séance du jeudi 30 mai 1901, p. 69.)
À cet égard, il est tout à fait intéressant de noter la présence, sur notre horloge, de deux profils adossés de femmes présentant les traits de la jeunesse pour l’une et de la vieillesse pour la seconde, allégories du temps qui passe, aux style et modelés très proches des médaillons réalisés pour l’Hôtel Païva.
De plus, le marbre onyx utilisé pour réaliser cette horloge présente des similarités troublantes avec l’onyx du célèbre grand escalier ou de la salle de bain de la comtesse de Païva.
Il existe plusieurs types de marbre appelés « Onyx » mais le plus connu et le plus utilisé est celui qui provient d'Algérie. L'Onyx d'Algérie est extrait à Ain-Snara, dans la région d'Oran, depuis le XIXè siècle. Exploitées dès l'Antiquité, les carrières d'onyx en Algérie sont redécouvertes en 1849. À partir de cette date, l'onyx sera utilisé en Europe pour la réalisation d'objets d'art, d'horloges ou de sculptures. En raison du prix important de l'onyx, celui-ci était plutôt utilisé pour les objets de petite taille et plus rarement pour le mobilier, comme c’est le cas dans l’Hôtel Païva.
S’il n’est pas possible d’affirmer que cette horloge fut réalisée pour cet hôtel prestigieux, il n’en reste pas moins que ses dimensions monumentales, son décor et les matériaux utilisés semblent indiquer une commande particulière digne ce luxueux hôtel particulier de l’avenue des Champs-Élysées. Assurément, une horloge de cette qualité et de cette taille ne peut être qu’une œuvre d’art d’exception destinée à une somptueuse demeure ou à être exposée lors d’une grande exposition internationale.
On retrouve le sculpteur Émile Louis Picault au Salon des Artistes Français de 1863 à 1914, présentant des médaillons et des groupes sculptés. Au Salon de 1867, il expose Le Supplice de Tantale, groupe en bronze. En 1880, il présente un autre groupe en bronze intitulé Persée délivrant Andromède. Il obtient une Mention Honorable en 1883 en exposant une statue de Valentinien Ier, empereur chrétien.
Son œuvre sculptée connaît un grand succès notamment grâce à l’édition de statuettes en bronze par la fonderie Susse, les fonderies Colin et Houdebine ou encore la Société des Bronzes de Paris.
Informations
Localisation actuelle
location_onBoutique des cheminées
Prix: sur demande
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Dimensions
Largeur : 31
Hauteur: 45
Profondeur : 21
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Hauteur: 42
Profondeur : 20
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Profondeur : 34