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Giuseppe MAGGIOLINI (1738 – 1814)(Entourage de),Remarquable paire de commodes néoclassiques à décor de marqueterie présentant un « Départ pour la chasse » et un « Retour de la chasse », début du XIXe siècle

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Giuseppe MAGGIOLINI (1738 – 1814)(Entourage de),Remarquable paire de commodes néoclassiques à décor de marqueterie présentant un « Départ pour la chasse » et un « Retour de la chasse », début du XIXe siècle

Giuseppe Maggiolini, aussi surnommé « le prince de la marqueterie », est un important ébéniste italien de la fin du XVIIIe siècle dont la grande renommée est due à ses meubles au décor marqueté. Né dans le Milanais et plus précisément à Parabiago en 1738, il entre en apprentissage très jeune chez un charpentier avant de prendre son indépendance vers 1760. Reconnu pour son grand talent, il entre, onze ans plus tard, au service de l'archiduc Ferdinand d'Autriche, ce qui lui apporte rapidement les faveurs de la noblesse lombarde et lance véritablement sa carrière. Obligé de cesser son activité à la fin de sa vie, c'est son fils Carlo-Francesco Maggiolini, aussi talentueux que son père, qui lui succède. La remarquable paire de commodes que nous présentons ici est représentative de la production de l'ébéniste G. Maggiolini. De style néo-classique, elles s'inspirent des ouvrages français, aux lignes sobres particulières du style Louis XVI, tout en offrant un décor de marqueterie raffiné et délicat sur leur ensemble et particulièrement sur les façades des deux tiroirs sans traverse. Pour l'ornementation marquetée de ces commodes, l'ébéniste a choisit de représenter des personnages en citronnier habillés et coiffés à la mode de la seconde moitié du XVIIIe siècle dans des scènes galantes, encadrées de frises de triangles et de chevrons en prunier et merisier. Chaque arrière plan est divisé en deux partie, un sol reproduit par un trompe-l'oeil de cubes réalisé à l'aide de trois essences de bois différentes, du bois de rose, de l'ébène et du sycomore teinté au tabac ; et un mur d'arrière plan en larges chevrons de prunier, bois utilisé pour la majorité des fonds sur nos commodes. On retrouve dans chacun des angles des rosettes carrées. Les montants des pieds sont ornés d'un placage de bois de rose en chevrons et d'un dé de raccordement formant une rosette en citronnier sur un fond en palissandre du Honduras et dont les nervures de la fleur ont été peintes à l'encre. Les pieds fuselés sont, eux aussi, ornés de marqueterie de hêtre ou de platane et de charme. Ce décor marqueté, dont il est important de noter la dextérité de la réalisation et le soin apporté aux détails, exprime tout le savoir-faire de leur auteur. On découvre sur la façade de l'une des deux commodes une scène de départ de chasse, tandis que sur son pendant il s'agit du retour de la chasse. De plus, chacune des commodes est habillée d'un tablier chantourné au décor de marqueterie en citronnier présentant un ensemble de feuilles d'acanthe et de fleurs, où là encore les traits des nervures ont été peints à l'encre. Des médaillons en bronze doré, aux visage d'empereurs romains couronnés de feuilles laurier, viennent orner la marqueterie des façades, celui central faisant aussi office de serrure. On constate des ressemblances avec les dessins de Maggiolini, qu'il réalisait au préalable de ses marqueteries en bois, dans la façon de réaliser les formes des végétaux. Notamment dans la manière de dessiner les branches d'acanthe stylisées aux extrémités des feuilles plus arrondies que pointues, comme on peut le voir sur les tabliers de nos commodes. Cette ressemblance laisse bien penser que ces commodes, si elles n'ont pas été réalisées par l'ébéniste, auteur des dessins, l'ont été par un autre ébéniste de son entourage proche, peut-être un élève de son atelier, qu'il aurait inspiré. Le décor du « Départ pour la chasse » se compose de deux groupes de personnages. Un premier, à droite, est constitué de deux jeunes hommes équipés de fusils et accompagnés de deux chiens au départ pour une partie de chasse. Regardant derrière eux l'autre groupe, ils font des gestes d'au revoir. Le second groupe se compose de deux jeunes femmes et d'un jeune homme. Ce dernier agenouillé devant l'une des deux femmes, lui tient la main pour lui dire au revoir de manière plus intime, tandis que l'autre femme salue le groupe en face d'elle. Cette dernière est maquillée d'une mouche sur la joue. Cet accessoire en taffetas noir est devenu un instrument de séduction codifié chez les précieuses à la fin du XVIIIe siècle, en fonction de sa position sur le visage. Ainsi, celle portée sur la joue était appelée la Galante et indiquait que la personne était ouverte aux propositions. On retrouve les mêmes personnages sur le décor de la seconde commode, le « Retour de la chasse ». Deux des jeunes hommes sont attablés autour d'une carafe, leurs fusils reposant contre leurs chaises. Ils sont tournés vers la galante se tenant derrière la table et dont la gestuelle indique qu'elle pourrait être en train de chanter. Les jeunes amants se sont retrouvés et sont en train de s'enlacer à côté du reste du groupe. À leurs pieds, les chiens sont allongés et se reposent de leur course tout en gardant un œil sur leur butin, un cerf tué pendant la partie de chasse. Comme c'est très souvent le cas dans la production de Maggiolini, les côtés des commodes ne sont pas en reste de décor. Reprenant le même encadrement et la même disposition scénique que celui des deux façades, l'ébéniste a représenté sur chacun des côtés des scènes galantes de bal figurant des couples.

Dimensions
Largeur : 103 cm
Hauteur: 88 cm
Profondeur : 51 cm

GABRIEL VIARDOT (attr. à) - Chambre à coucher composée d’une armoire et d’un lit en sycomore teinté

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GABRIEL VIARDOT (attr. à) - Chambre à coucher composée d’une armoire et d’un lit en sycomore teinté

Cette ensemble de mobilier japonisant pour chambre à coucher se compose d’un lit et d’une armoire. Il fut très certainement réalisé par le chef de file du Japonisme français, l’ébéniste Gabriel Viardot (1830-1904), vers 1870-1880. Cette attribution est permise en raison de la grande qualité d’exécution des éléments et leur rapprochement stylistique à d’autres œuvres signées ou figurant dans les carnets d’archives. Gabriel Viardot débute sa carrière en tant que sculpteur sur bois en 1849, et est alors déjà à la tête d’une petite équipe de sculpteurs bien qu’il n’ait seulement 19 ans. Il ouvre en 1853, une fabrique et un magasin de meubles situés aux 36 et 38 rue Rambuteau à Paris. À cette époque, Gabriel travaille avec son frère, Louis Gustave, sous le nom de « Viardot Frères et Cie ». Sept ans plus tard, en 1860, il créé son propre atelier, « G. Viardot », au 5 rue du Grand-Chantier, et prend la direction de l’affaire familiale qu’il gardera jusqu’en 1872. Il décide alors de se consacrer au « mobilier genre chinois-japonais », qu’il a pu observer notamment à l’Exposition Universelle de 1867. Sa production de meubles caractéristique était réalisée à partir de panneaux laqués et en relief envoyés directement de Chine ou du Japon souvent ornés d’incrustations de nacre du Tonkin. Les meubles étaient par la suite agrémentés par des bronzes d’ornement dont les modèles étaient tous de sa main. Gabriel Viardot participe aux nombreuses expositions qui marquent la scène artistique de la seconde moitié du XIXe siècle. Chacune de ses participations est couronnée de succès, il remporte en effet à l'Exposition Universelle de 1878, une médaille d’argent, puis à celles d'Anvers en 1885, de Paris en 1889 et 1900, une médaille d'or. Il participe également entre temps aux expositions de l'Union Centrale des Arts Décoratifs où il est placé hors concours et membre du jury dès 1884. On parle par ailleurs en ces mots de son travail dans La Revue des Arts Décoratifs de 1887 : " Au premier rang des exposants de meubles sculptés, il convient de placer M. Viardot (Gabriel), hors concours comme membre du jury. M. G. Viardot, ayant épuisé toute la série des récompenses, n’a pas pour cela tari la source d’éloges. Les pièces qu’il expose sont d’un fini et d’une exécution qui expliquent facilement le succès général qu’elles rencontrent. Inspiré des arts chinois et japonais, ces meubles, adaptés aux usages européens, sont bien supérieurs, comme facture, aux meubles d’origine, qui n’ont le plus souvent qu’un intérêt décoratif, et dont les assemblages sont presque toujours défectueux ; cette adaptation est très intéressante, car M. Viardot sait donner à ses meubles un cachet spécial, tout en conservant le style asiatique. » Fort de son succès, l’entreprise Viardot employait au milieu des années 1880, entre 90 et 100 ébénistes et sculpteurs, formés par lui-même. Il employait également, une vingtaine de sous traitants. En 1885, suite à sa participation à l’Exposition d’Anvers, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur. A partir de 1890, il réalise des modèles de meubles pour la célèbre maison d’objets d’art décoratifs et de mobilier, l’Escalier de Cristal. On peut, en effet, lire dans les carnets d’Henry Pannier où étaient répertoriée une partie de la production, le nom de Viardot associé à la désignation de certain meubles. Viardot organise sa succession le 26 décembre 1890 en créant "G. Viardot et Cie", société où il est associé à ses deux enfants. Lorsqu'il meurt en 1906, ces derniers prennent la direction des ateliers. L’armoire qui compose l’ensemble est ornée sur son fronton, rappelant les toits pagodes, d’une très belle sculpture en saillie représentant une branche de cerisier fleurie que l’on appelle « sakura » en japonais. Le centre du corps présente un grand miroir encadré de deux unités d’étagères asymétriques au dessus de cartouches ornées de branches de bambou en léger relief. L’ensemble de l’armoire reçoit des décors incisés mais aussi en relief de motifs appartenant à l’iconographie asiatique. On retrouve certains de ces éléments caractéristiques sur un modèle différent dans les carnets de dessins de l’ébéniste. On remarque, en effet, les pieds à spirales stylisées, les décors de branches en bas-relief sur les panneaux ainsi que le décor ajouré en bois dans l’angle supérieur droit du miroir. Le lit est également orné d’une très riche décoration sculptée et ciselée aux inspirations asiatiques représentant des végétaux, des entrelacs, des fleurs et des animaux fantastiques. Le pied de lit présente ainsi un très beau médaillon de fleurs sculptées en haut relief au centre ainsi que des statues de chiens de Fô sur les montants se tenant debout au rebord. La tête de lit est quant à elle ornée d’un très beau dragon sculpté et est surmontée d’un dais aux motifs géométriques en frise. La présence du dais est très fréquente dans la production de lit par Gabriel Viardot comme nous le montre ses dessins d’archives. Sur le modèle joint, on constate également la présence du dragon sur la tête de lit.

Dimensions
Largeur : 155 cm
Hauteur: 255 cm
Profondeur : 225 cm