Style Autre / Ref.13024

VILMOS ZSOLNAY (attribué à), plat en faïence à décor de cygne, fin du XIXe siècle

Ce plat circulaire en faïence est attribué à Vilmos Zsolnay (1828-1900) en raison de son décor et de la trace de signature qui figure au dos. Il fut réalisé à la fin du XIXe siècle.

Le décor polychrome de ce plat figure un cygne dans un paysage de campagne. La couleur blanche de ses plumes, et son cou tacheté de noir se détachent du fond réalisé dans une gamme chromatique chaude. On y voit en effet, un sol en terre ocre agrémenté d’une petite zone d’herbe et d’une barrière en arrière plan. Le cygne est en train de plonger son bec dans un pot où pousse un arbre dont les feuilles et les branches épousent la partie supérieure de l’assiette. Le ciel bleu, teinté de vert est couvert de petits nuages stylisés. La partie inférieure du plat présente également deux frises d’entrelacs dans l’esprit Art Nouveau habités de végétaux et de fleurs encadrant deux petits lapins affrontés devant une plante dont les lignes sont également caractéristiques de l’Art Nouveau.

L'histoire de la manufacture Zsolnay commence en 1853 à Pécs en Hongrie à l'initiative de Miklos Zsolnay (1800-1880). Bien que pendant 10 ans, de très belles pièces y soient créées, Vilmos Zsolnay, le fils du fondateur, reprend les rênes et décide d'en faire une manufacture d'art de renommée internationale en produisant des œuvres innovantes et en participant aux grandes expositions qui rythment la seconde moitié du XIXe siècle. En effet, il participe à l'Exposition Internationale de Vienne en 1873 où sa créativité est saluée, puis à celle de Paris en 1878 où il remporte une médaille d'or.
Innovateur, il crée en 1893, des pièces de céramique à couverte en éosine - vernis de très grande qualité qui donne à la faïence une apparence métallique irisée - grâce auxquelles il remporte la légion d'honneur, et qui reste aujourd’hui encore caractéristique de sa production.
La manufacture résiste tant bien que mal aux évènements qui marquent la première moitié du XXe siècle, tels que les deux guerres mondiales ou encore la crise des années 1930. Elle est néanmoins nationalisée sous le régime communiste en 1948 qui demande à ce que les pièces d’art les plus prestigieuses et leurs moules soient détruits. Il faut attendre la fin du XXe siècle pour que la manufacture retrouve son indépendance et son nom d’origine.