Style Japonisme / Ref.16097

Louis MAJORELLE (Att. à), Vitrine de collectionneur

Cette très belle vitrine à degrés d’inspiration extrême-orientale est tout à fait dans le goût des meubles produits vers 1870 – 1880, après l’Exposition Universelle de 1867 qui vit l’apparition sur le sol européen des productions japonaises et sinisantes. Témoin de cela, cette vitrine est également caractéristique de la production japonisante de Louis Majorelle. En effet, la construction, très élaborée, est tout à fait asymétrique et donne un sentiment de virtuosité. Les tablettes à enroulements, ainsi que les montants verticaux évidés sont des signes distinctifs des meubles de Perret et Vibert. Enfin, l’emploi d’éléments décoratifs en ivoire et en nacre, prélevés sur des meubles de fabrication extrême-orientale, tend à démontrer l’attachement de ce fabricant pour l’authenticité.Louis MAJORELLE (1859 - 1926)Louis Majorelle naît en 1859. A cette époque, son père, Auguste, avait déjà une activité de faïencier et de fabricant de meubles laqués. Son activité consiste alors à orner les meubles à l'aide de la technique du Vernis Martin et de les décorer à la manière extrême-orientale. Le chef-d’œuvre d'Auguste Majorelle en Vernis Martin est un grand piano à queue, conservé aujourd'hui au Musée de l'Ecole de Nancy. Réalisé par la Maison Mangeot de Nancy, ce piano fut exposé à l'Exposition Universelle de 1878. A cette occasion, Auguste Majorelle dépose un Brevet d'Invention pour une technique d'incrustation de faïence sur un décor de laque dont le piano mentionné ci-dessus est l'exemple le plus connu et le plus exceptionnel. Auguste Majorelle meurt peu de temps après et son fils, Louis, s'inscrit dans la lignée paternelle en continuant la création de meubles laqués et de meubles japonisant. A l'Exposition Universelle de 1889, il en présente différents exemplaires.Cette très belle vitrine de collectionneur est tout à fait caractéristique de la production de Louis Majorelle, avant de devenir le chantre du mobilier Art Nouveau.