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René ROZET, « Jeune musicien à la mandoline » Sculpture en marbre de Carrare, fin du XIXe siècle

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René ROZET, « Jeune musicien à la mandoline » Sculpture en marbre de Carrare, fin du XIXe siècle

Cette sculpture en marbre statuaire a été réalisée dans les dernières décennies du XIXe siècle par le sculpteur français René Rozet. Habitué des portraits en buste, il représente ici un jeune musicien de la fin de l’époque médiévale comme l’indiquent sa coupe et sa tenue. Introduisant la notion de mouvement dans notre buste, le jeune musicien est représenté de trois quart le corps vers la droite, tandis que sa tête est tournée vers la gauche. Il retient de sa main gauche gantée des feuilles de papier et une plume ainsi qu’une mandoline appuyée contre son autre bras. Ce dernier effectue un large mouvement vers l’extérieur laissant ainsi apercevoir au spectateur la délicatesse de sa main nue. Comme l’indique le journal Le Matin dans sa parution du 5 février 1905, notre sculpteur « a compris que c’est en broyant et fondant tous les souvenirs dont son esprit a été impressionné que l’artiste fait son œuvre, mêlant inconsciemment et non comme un plagiaire, ce que lui dicte son imagination, avec ce qui a frappé son sentiment artistique dans les œuvres du passé. » Notre buste reposant sur une base à gradin, est un bel exemple de ce passé revisité, inspirant les artistes de la fin du XIXe siècle. René Rozet (1858-1939) est un important et prolifique sculpteur de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Il fut l’élève de Pierre Jules Cavelier et d’Aimé Millet. Il participe très régulièrement au Salon des Artistes français entre 1876 et 1912 où il envoie un très grande nombre de portraits en marbre ou en plâtre. Repéré pour son talent par la maison Christofle, il propose à la maison d’orfèvrerie de nombreux modèles réalisés par la suite en argent massif, recevant toujours les éloges de la critique contemporaine. On peut notamment citer un extraordinaire miroir reprenant le thème d’Echo et Narcisse exposé une première fois à l’Exposition Universelle de 1900, puis au Salon de 1902 ou encore un surtout en vermeil sur le thème de « L’Air et de l’Eau » exposé la même année. Parallèlement, il se fait également sculpteur de biscuit en travaillant pour la Manufacture de Sèvres entre 1906 et 1923. Grâce à son incroyable travail il remporte de nombreuses récompenses, notamment une Première médaille au Salon, deux grands Prix à l’Exposition Universelle de 1900, ce qui fait de lui un cas unique, et enfin la Légion d’Honneur en 1912. Il est aussi le père de Fanny Rozet (1881-1958), première femme sculptrice à être acceptée à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1896 et élève de Laurent Marqueste (1848-1920). Néanmoins, peu des nombreux bustes en marbre qu’il réalise au cours de sa carrière et expose au Salon, ont été conservés et arrivés jusqu’à nous. De ses sculptures indépendantes d’autres grands noms, seulement quatre bas-reliefs en bronze sont conservés au musée d’Orsay ainsi qu’une sculpture en marbre intitulée « Bonsoir maman » est conservée au musée des Beaux-Arts de Lyon.

Dimensions
Largeur : 77 cm
Hauteur: 58 cm
Profondeur : 36 cm

Ensemble unique : statue de Marguerite d'Emile André BOISSEAU sur son riche piédestal Méphistophélès, après le Salon des artistes français de 1872

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Ensemble unique : statue de Marguerite d'Emile André BOISSEAU sur son riche piédestal Méphistophélès, après le Salon des artistes français de 1872

L’histoire de Faust, qui se déroule à la Renaissance, est racontée par plusieurs auteurs dont le plus célèbre reste Goethe. Faust promet son âme à Méphistophélès, un démon important dans le folklore allemand, en échange de la jeunesse retrouvée et du bonheur. Lorsque Faust porte son dévolu sur Marguerite, il demande l’aide de Méphistophélès qui dit de la jeune fille : « Celle-là ! Elle sort de chez son confesseur, qui l'a absoute de tous ses péchés : je m'étais glissé tout contre sa place. C'est bien innocent ; elle va à confesse pour un rien ; je n'ai aucune prise sur elle. » Notre Marguerite est l’oeuvre du sculpteur et orfèvre Emile André Boisseau (1842-1923). Elève de Dumont et de Bonnassieux à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, il participa au Salon des artistes français de 1865 à 1914. C’est justement au Salon de 1872 que l’on retrouve la première trace de « Marguerite après sa chute ». Cette année-là, le sculpteur présenta son sujet en plâtre que l’on devine dans une photographie de la galerie des sculptures de l’exposition. En 1872, le sculpteur produisit aussi des bronzes de Marguerite dont un exemplaire appartient aujourd’hui aux collections du Mobilier national. la statue, en marbre, culmine sur un magnifique piédestal qui reprend aussi l’histoire de Faust. L’innocence de Marguerite est particulièrement bien représentée par la candeur du marbre de Carrare. Le sculpteur la représente par ailleurs avec les cheveux tressés et ornés de sa fleur éponyme, aussi connue pour sa blancheur, afin d’accentuer encore sa jeunesse. Emile Boisseau a décidé de représenter la jeune fille aux traits légers et gracieux tête baissée et mains jointes serrant une rose pour mettre en avant le tiraillement entre sa pudeur chrétienne et le désir éprouvé pour Faust après leur baiser dans la scène du jardin. De fait, dans notre sculpture, l’absence physique de Faust ne fait qu’accentuer encore plus sa présence. Nous le devinons, le bras entourant les épaules de la jeune fille appesanties par les tourments de son coeur, comme dans cet autre exemple de statue de Faust et Marguerite par Cesare Fantacchiotti vers 1900. Comme évoqué plus haut, sa présence est aussi signifiée dans la colonne qui soutient la statue et qui différencie cet ensemble de toutes les autres représentations de Marguerite. Ce piédestal est richement décoré de plusieurs marbres tels que du Vert de mer, du Calacatta violet ou encore de la Griotte rouge. En regardant de plus près cet élégant entremêlement de pierres, vous découvrirez une figure tapie dans l’ombre d’un cartouche aux pieds de Marguerite : c’est Méphistophélès ! Ce bronze, d’une qualité excellente, est remarquablement similaire au reste du travail d’Emile Boisseau. Il est donc très probablement de la main du sculpteur qui fait dialoguer le bronze sombre avec le Carrare lumineux. Boisseau utilise le procédé du haut-relief et fait presque sortir la tête du démon de son cartouche pour accentuer son caractère d’entremetteur, vicieux et pernicieux tandis que Marguerite est présentée tout entière sur un plateau d’argent… ou plutôt une colonne en marbre. Marguerite est donc offerte au regard caché de Méphistophélès qui représente ici indirectement Faust puisqu’il en est le compagnon d’aventure, le tentateur veillant sur sa proie, presque le doppelgänger. Eugène Delacroix avait en effet représenté Faust et le démon sous des traits fort similaires dans ses illustrations de l’ouvrage, montrant une fois encore la nature du personnage qui se confond presque avec le démon auquel il a vendu son âme. C’est ici une oeuvre de Boisseau totalement achevée et unique que nous vous présentons. Le marbre signé « E Boisseau » et basé sur le plâtre présenté au Salon de 1872 y est sublimé par ce riche piédestal et le dialogue entre l’innocente Marguerite et le malin Méphistophélès. Le sculpteur a créé un ensemble absolument indissociable tant les deux éléments se complètent dans le style et dans le sujet.

Dimensions
Largeur : 42 cm
Hauteur: 203 cm
Profondeur : 45 cm